mercredi 2 octobre 2013

Dassault : extraits du bulletin Lutte Ouvrière de l’usine Dassault d’Argenteuil

Une bonne cuvée pour les gavés
Les heures supplémentaires, tant sur le Falcon qu’au Rafale sont de retour dans plusieurs ateliers.
     C’est sans doute la confirmation des propos du PDG selon lequel : « le salon du Bourget 2013 a été un bon millésime pour notre société ».
     Seulement voilà quand ces gens là parlent de « la société » c’est les intérêts des actionnaires qu’ils expriment.
     Il n’en reste pas moins que leur prospérité repose avant tout sur notre travail.

De bonnes années
En fait, le bon millésime 2013 ne se constate ni à l’effectif ; les travailleurs intérimaires et sous traitants sont maintenus dans la précarité ; ni sur notre pouvoir d’achat qui fond d’année en année.
     Mais il est  vrai que la DG annonce d’ores et déjà une hausse des résultats pour 2013… ainsi qu’une baisse de la participation.
     Alors les deux bons millésimes qui ont changé notre vie on les connaît : 36 et 68.

Des vessies pour des lanternes
La direction communique beaucoup sur l’amélioration des conditions de travail à propos de la mise en place du « Lean manufacturing » au Rafale.
     Mais la petite lumière verte, sensée signaler notre présence à chaque poste de travail, nous éclaire sur sa priorité : nous river à la tâche.

La course à la carotte
Parmi les améliorations des conditions de travail sur le lean, la direction prévoit « l’affichage des performances » au poste de travail.

     Elle espère sans doute que l’on fasse la course entre nous. Mais on n’est pas des lapins…

mardi 1 octobre 2013

Territoriaux d'Argenteuil : de nombreux problèmes dans les services

Le 3 septembre, la CGT des Territoriaux d’Argenteuil envoyait une lettre ouverte au maire de la commune. Elle n’a toujours pas reçu de réponse, et de réponses aux différents points qu’elle soulevait.
     Pour faire le point avec les salariés, elle a donc tenu une réunion qui s’est tenue ce matin.
     Plusieurs agents y sont intervenus pour poser un certain nombre de problèmes.
En vrac :
dans un service au contact direct avec le public
4 agents en moins actuellement sur l’effectif normal de dix. Cela engage la spirale de la maladie pour les agents en poste, ou des demandes de mutation dans les autres services.
     Comme le service est ouvert le samedi, on demande à ce que des agents viennent travailler plusieurs samedis de suite, au détriment de leur vie et de leur santé.

Dans une école :
Un seul agent pour le service de restauration le midi !

Dans une crèche :
Une directrice absente pour maladie, non remplacée. Le fonctionnement de la crèche est désorganisé.

La question de l’évaluation des agents :
Le sentiment que ce serait à la haute hiérarchie de s’en charger. Sinon, cela divise les équipes. Et puis : « on est chef quand ça les arrange ».

Dans un service :
On avait promis un effectif de dix. L’effectif réel est de neuf depuis des lustres, dont deux agents contractuels.

Salaires pas encore versé :
Dans deux services, à ce jour, les salaires n’ont toujours pas été versés. C’est la seconde fois depuis le début de l’année que cela se produit.

Remboursement des frais de transport :
On se forme, mais pour les frais de transports relevant de formations, les frais afférents n’ont pas été revalorisés depuis… 1988.

Mutations :
Une tendance à la hausse des demandes de mutations. Que se passe-t-il ,



     La CGT s’est engagé à suivre tout cela, demande une entrevue. Pour à défaut de réponses satisfaisante, un préavis de grève reconductible est déposé.

Travail du soir et du dimanche : un communiqué de Nathalie Arthaud

Travail du soir et du dimanche : patronat à la manœuvre et gouvernement comparse

Les médias ont généreusement donné la parole aux « bricoleurs du dimanche » ou à quelques clients mais, derrière cette campagne, il y a les grands patrons de la distribution ou du luxe, comme LVMH dans le cas de Sephora.
     Ces patrons expliquent, ou font expliquer, qu’ils ont des volontaires pour travailler le dimanche ou en soirée. Que des salariés trouvent leur compte dans des heures majorées est une réalité, comme pour les heures supplémentaires. Mais c’est parce que les salaires de ce secteur sont ridiculement bas, en général proches du smic.
Aucun salarié ne préfère être au travail à minuit ou le dimanche, plutôt qu’en famille à se reposer.
     Prétendre que le travail du dimanche favorise la croissance est aussi ridicule que mensonger : ce n’est pas parce qu’un magasin est fermé un jour par semaine qu’un bricoleur renoncera à la perceuse ou à la ponceuse dont il a besoin.
     Répondant à la demande du patronat, le gouvernement prépare, de façon à peine voilée, un nouveau recul sur cette question. Comment comprendre autrement que les magasins Castorama et Leroy-Merlin aient pu ouvrir hier et s’en vanter, en infraction avec la loi et avec un jugement récent ? Peu de petits délinquants pourraient bénéficier d’une pareille mansuétude, et la complaisance des autorités est grossière dans cette sinistre comédie.
     La réunion ministérielle qui s’est tenue ce matin n’a rien décidé mais a confié une « mission » à Jean-Paul Bailly, ex-PDG de la RATP et de la Poste et connu pour ses déclarations anti-ouvrières. C’est-à-dire que le gouvernement se prépare à aider les capitalistes de la distribution à dégrader encore les conditions de travail des salariés des grandes surfaces. Car, comme à chaque fois que le patronat monte au créneau, le gouvernement exauce ses désirs.

                                                                        Nathalie Arthaud, le 30.09.13.


Agenda

Vendredi 4 octobre

Réunion de Lutte Ouvrière à propos de municipales de 2014

A quelques mois dés élections municipales de mars prochain, une réunion des élus Lutte Ouvrière d’Argenteuil, Patrice CRUNIL et moi-même.

VENDREDI 4 OCTOBRE
REUNION PUBLIQUE
Avec débat
A 20 HEURES 15

Avec Patrice CRUNIL et Dominique MARIETTE
Conseillers municipaux d’Argenteuil

« Quelle politique LUTTE OUVRIERE défendra dans les élections municipales de mars 2014 »

ESPACE NELSON MANDELA
82 bd Leclerc
A Argenteuil


-entrée libre-


Mercredi 9 octobre

Retraites, salaires, emplois,

Rassemblement devant la Sous-préfecture d’Argenteuil

à 18 heures

A l’appel de l’Union Locale des syndicats CGT d’Argenteuil






Valls, les "Roms", et les soutiens de Valls dont P Doucet : l'éditorial des bulletins d'entreprise de Lutte Ouvrière, et le communiqué des conseillers LO d'Argenteuil

Faute de combattre la bourgeoisie, Hollande fait la guerre aux travailleurs et aux Roms

Il y a 5 millions de femmes et d’hommes privés d’emploi, 3,5 millions de mal logés, 8 millions de pauvres, dont bien des salariés incapables de joindre les deux bouts à cause des salaires de misère. Et qu’est-ce qui fait réagir le monde politicien ? Le « problème Rom » !
     « Ils ne veulent pas s’intégrer », prétend Valls, ministre de l’Intérieur. Mais comment pourraient-ils le faire quand ils ne savent où s’installer, quand ils sont condamnés à vivre sur des terrains désaffectés, sans eau, coincés entre deux voies rapides ? Comment peuvent-ils scolariser leurs enfants quand ils sont chassés tous les trois mois et forcés d’errer de bidonville en bidonville ?
     Prétendre que la présence de 17 000 Roms - nombre stable depuis dix ans- est un problème insoluble pour un pays de 65 millions d’habitants, est écœurant. Les mêmes politiciens qui reprochent aux Roms de vivre de mendicité et de trafics leur ont interdit de gagner leur vie dignement, en travaillant.
     En 2007, lorsque la Bulgarie et la Roumanie ont rejoint l’Union Européenne, les habitants de ces pays ont fait l’objet de lois d’exception. À l’inverse des autres ressortissants de l’UE, ils ont été interdits de travail, sauf à s’inscrire dans une liste de métiers bien particuliers et à demander des dérogations. Alors oui, par la force des choses, les Roms n’ont pas le même mode de vie que nous !
     Rappelons-nous comment ont été traités les millions de travailleurs algériens et marocains, alors même que le patronat était allé les chercher, ratissant les campagnes d’Afrique du nord pour transformer ces jeunes paysans en chair à exploiter.
     Intégrés, ils l’étaient, et ô combien ! Sans eux, les chaînes de montage des usines d’automobiles n’auraient pas tourné, les barrages, les routes et les logements n’auraient pas été construits. Ils ont été à la base de la prospérité économique, et pourtant, comment ont-ils été traités ?
     Combien d’entre eux ont dû dormir pendant des mois sur des sacs de ciment, avant de se trouver un lit dans un dortoir sordide ? Les bidonvilles des années 1950 et 1960, à Nanterre et ailleurs, n’étaient pas roms, c’étaient des bidonvilles de travailleurs. Voilà le sort que la société capitaliste réserve aux exploités.
     La différence avec les années 1950, 1960 et 1970, c’est qu’aujourd’hui les Roms n’ont même pas le droit de se faire exploiter puisqu’ils n’ont pas de travail. Leur seul crime est d’être des pauvres parmi les pauvres et, dans cette société capitaliste, cela ne pardonne pas.
Depuis qu’il est ministre de l’Intérieur, Valls a multiplié les expulsions de camps roms et les reconduites à la frontière, ajoutant l’acharnement policier au dénuement. Aujourd’hui, il accorde ses mots avec ses actes.
     Le Parti socialiste est, depuis longtemps, aussi dévoué à la bourgeoisie que l’est la droite, mais il mettait un point d’honneur à enrober sa politique anti-ouvrière et anti-pauvre d’un langage vaguement teinté d’humanisme et de tolérance. Les propos de Valls, soutenus par la plupart des dirigeants du PS et par Hollande, montrent que même sur ce terrain, plus rien ne les distingue de la droite, ni même… de l’extrême droite Faute de combattre la bourgeoisie, Hollande fait la guerre aux travailleurs et aux Roms.
     En faisant des Roms un « problème », Valls fouille dans les mêmes poubelles que Le Pen, comme Sarkozy et tant d’autres hommes de droite l’ont fait avant lui. Il renforce le Front national, ajoute aux fantasmes sur « l’invasion rom ».
     Valls veut chasser les Roms, pour ne pas « ajouter de la misère à la misère ». Mais on peut et on doit avoir l’objectif de combattre la misère, de combattre le chômage, de régler le manque de logements. Le Parti socialiste y a renoncé.
     Les dirigeants du PS ont pour politique de servir les riches, ils se prosternent devant la bourgeoisie, devant son mode de vie, devant ses yachts, ses millésimes, ses châteaux. Alors que c’est justement l’oisiveté, le vol à grande échelle et le parasitisme de la bourgeoisie qui plongent le reste de la société dans les privations et bloquent tout progrès de la civilisation.
     Dans cette société d’exploitation, même ceux qui sont à la base de la création des richesses, les travailleurs, sont exclus de l’accès au progrès et au mieux-vivre. Le sont à plus forte raison les travailleurs transformés en chômeurs, les sans-abris, les Roms, tous les parias de la société capitaliste.
      Ce ne sont pas eux qu’il faut chasser, mais la bourgeoisie, les parasites irresponsables qui privent la société de son humanité.


-Communiqué-

Aux côtés de quelques élus du PS, le maire d’Argenteuil, Philippe Doucet, vient d’apporter publiquement son soutien à M. Valls dans la campagne que le ministre de l’intérieur mène contre les Roms. Il participe ainsi à une campagne xénophobe.
     Cette campagne s’attaque aux plus pauvres parmi les pauvres, à une population abandonnée et ainsi complètement marginalisée.
« Les Roms ne souhaitent pas s'intégrer pour des raisons culturelles », a dit Manuel Valls. Mais pour « s'intégrer », il faudrait déjà qu'il y ait des logements sociaux et du travail.
Où sont les aires aménagées pour les gens du voyage que les communes de plus de 5 000 habitants sont obligées de construire ? Où sont les moyens que l'État devrait mettre pour loger convenablement ces familles et se charger d'éduquer les enfants ? Cela ne représenterait pas grand-chose quand on sait que la population Rom en France est estimée à moins de 20 000 personnes. Bien loin de là, en obligeant les Roms à quitter un campement pour s'installer ailleurs, Valls détruit les efforts des associations, des services sociaux et des enseignants pour scolariser les enfants, leur assurer un suivi sanitaire et leur offrir un autre avenir que de tendre la main.
Les États, dont la France, se préoccupent encore moins des Roms qu'ils ne se préoccupent des milieux populaires en général.
Les politiciens usent de la carte du bouc émissaire et en espèrent des retombées électorales. Mais à ce petit jeu, ce sont les plus réactionnaires, y compris vis-à-vis des classes populaires, qui profiteront.

                                       Patrice CRUNIL et Dominique MARIETTE, le 30.09.13.
                                           Conseillers municipaux Lutte Ouvrière d’Argenteuil


lundi 30 septembre 2013

"Faute de combattre la bourgeoisie, Hollande fait la guerre aux travailleurs et aux Roms", L'Editorial des bulletins d'entreprise Lutte ouvrière

Faute de combattre la bourgeoisie, Hollande fait la guerre aux travailleurs et aux Roms

Il y a 5 millions de femmes et d’hommes privés d’emploi, 3,5 millions de mal logés, 8 millions de pauvres, dont bien des salariés incapables de joindre les deux bouts à cause des salaires de misère. Et qu’est-ce qui fait réagir le monde politicien ? Le « problème Rom » !
     « Ils ne veulent pas s’intégrer », prétend Valls, ministre de l’Intérieur. Mais comment pourraient-ils le faire quand ils ne savent où s’installer, quand ils sont condamnés à vivre sur des terrains désaffectés, sans eau, coincés entre deux voies rapides ? Comment peuvent-ils scolariser leurs enfants quand ils sont chassés tous les trois mois et forcés d’errer de bidonville en bidonville ?
     Prétendre que la présence de 17 000 Roms - nombre stable depuis dix ans- est un problème insoluble pour un pays de 65 millions d’habitants, est écœurant. Les mêmes politiciens qui reprochent aux Roms de vivre de mendicité et de trafics leur ont interdit de gagner leur vie dignement, en travaillant.
     En 2007, lorsque la Bulgarie et la Roumanie ont rejoint l’Union Européenne, les habitants de ces pays ont fait l’objet de lois d’exception. À l’inverse des autres ressortissants de l’UE, ils ont été interdits de travail, sauf à s’inscrire dans une liste de métiers bien particuliers et à demander des dérogations. Alors oui, par la force des choses, les Roms n’ont pas le même mode de vie que nous !
     Rappelons-nous comment ont été traités les millions de travailleurs algériens et marocains, alors même que le patronat était allé les chercher, ratissant les campagnes d’Afrique du nord pour transformer ces jeunes paysans en chair à exploiter.
     Intégrés, ils l’étaient, et ô combien ! Sans eux, les chaînes de montage des usines d’automobiles n’auraient pas tourné, les barrages, les routes et les logements n’auraient pas été construits. Ils ont été à la base de la prospérité économique, et pourtant, comment ont-ils été traités ?
     Combien d’entre eux ont dû dormir pendant des mois sur des sacs de ciment, avant de se trouver un lit dans un dortoir sordide ? Les bidonvilles des années 1950 et 1960, à Nanterre et ailleurs, n’étaient pas roms, c’étaient des bidonvilles de travailleurs. Voilà le sort que la société capitaliste réserve aux exploités.
     La différence avec les années 1950, 1960 et 1970, c’est qu’aujourd’hui les Roms n’ont même pas le droit de se faire exploiter puisqu’ils n’ont pas de travail. Leur seul crime est d’être des pauvres parmi les pauvres et, dans cette société capitaliste, cela ne pardonne pas.
Depuis qu’il est ministre de l’Intérieur, Valls a multiplié les expulsions de camps roms et les reconduites à la frontière, ajoutant l’acharnement policier au dénuement. Aujourd’hui, il accorde ses mots avec ses actes.
     Le Parti socialiste est, depuis longtemps, aussi dévoué à la bourgeoisie que l’est la droite, mais il mettait un point d’honneur à enrober sa politique anti-ouvrière et anti-pauvre d’un langage vaguement teinté d’humanisme et de tolérance. Les propos de Valls, soutenus par la plupart des dirigeants du PS et par Hollande, montrent que même sur ce terrain, plus rien ne les distingue de la droite, ni même… de l’extrême droite Faute de combattre la bourgeoisie, Hollande fait la guerre aux travailleurs et aux Roms.
     En faisant des Roms un « problème », Valls fouille dans les mêmes poubelles que Le Pen, comme Sarkozy et tant d’autres hommes de droite l’ont fait avant lui. Il renforce le Front national, ajoute aux fantasmes sur « l’invasion rom ».
     Valls veut chasser les Roms, pour ne pas « ajouter de la misère à la misère ». Mais on peut et on doit avoir l’objectif de combattre la misère, de combattre le chômage, de régler le manque de logements. Le Parti socialiste y a renoncé.
     Les dirigeants du PS ont pour politique de servir les riches, ils se prosternent devant la bourgeoisie, devant son mode de vie, devant ses yachts, ses millésimes, ses châteaux. Alors que c’est justement l’oisiveté, le vol à grande échelle et le parasitisme de la bourgeoisie qui plongent le reste de la société dans les privations et bloquent tout progrès de la civilisation.
     Dans cette société d’exploitation, même ceux qui sont à la base de la création des richesses, les travailleurs, sont exclus de l’accès au progrès et au mieux-vivre. Le sont à plus forte raison les travailleurs transformés en chômeurs, les sans-abris, les Roms, tous les parias de la société capitaliste.
      Ce ne sont pas eux qu’il faut chasser, mais la bourgeoisie, les parasites irresponsables qui privent la société de son humanité.

Travail le dimanche : pression sur les travailleurs pour sacrifier le dimanche

A nouveau, des grands magasins de bricolage ne respectent pas la loi qui limite l’ouverture du dimanche. La concurrence acharnée qu’ils se font les pousse à vouloir ouvrir tout le temps pour capter la plus grande part d’un marché qui n’est pas extensible. Car au total, les bricoleurs et les artisans du bâtiment ne dépensent pas plus en 7 jours qu’en 6.
     Les directeurs de ces grandes enseignes poussent leurs salariés en avant pour défendre l’intérêt de leurs patrons. Et on comprend que face à la crainte du chômage et face aux bas salaires, des travailleurs, et parmi eux des étudiants, essayent de s’en sortir en travaillant aussi le dimanche.

     Mais en prenant sur les profits (en 2012 : 35,2 millions d’euros pour Bricorama ; 564 millions de livres pour KingFisher, maison mère de Castorama ; Leroy-Merlin appartient à la famille Mulliez dont la fortune tourne au tour de 18 milliards d’euros), les salaires peuvent être augmentés pour suffire à vivre sans travailler le dimanche.

Valls, P Doucet, "Roms" : un communiqué des élus Lutte Ouvrière d'Argenteuil

-Communiqué-

Aux côtés de quelques élus du PS, le maire d’Argenteuil, Philippe Doucet, vient d’apporter publiquement son soutien à M. Valls dans la campagne que le ministre de l’intérieur mène contre les Roms. Il participe ainsi à une campagne xénophobe.
     Cette campagne s’attaque aux plus pauvres parmi les pauvres, à une population abandonnée et ainsi complètement marginalisée.
« Les Roms ne souhaitent pas s'intégrer pour des raisons culturelles », a dit Manuel Valls. Mais pour « s'intégrer », il faudrait déjà qu'il y ait des logements sociaux et du travail.
Où sont les aires aménagées pour les gens du voyage que les communes de plus de 5 000 habitants sont obligées de construire ? Où sont les moyens que l'État devrait mettre pour loger convenablement ces familles et se charger d'éduquer les enfants ? Cela ne représenterait pas grand-chose quand on sait que la population Rom en France est estimée à moins de 20 000 personnes. Bien loin de là, en obligeant les Roms à quitter un campement pour s'installer ailleurs, Valls détruit les efforts des associations, des services sociaux et des enseignants pour scolariser les enfants, leur assurer un suivi sanitaire et leur offrir un autre avenir que de tendre la main.
Les États, dont la France, se préoccupent encore moins des Roms qu'ils ne se préoccupent des milieux populaires en général.
Les politiciens usent de la carte du bouc émissaire et en espèrent des retombées électorales. Mais à ce petit jeu, ce sont les plus réactionnaires, y compris vis-à-vis des classes populaires, qui profiteront.

                                       Patrice CRUNIL et Dominique MARIETTE, le 30.09.13.
                                           Conseillers municipaux Lutte Ouvrière d’Argenteuil