jeudi 26 septembre 2013

Services publics : autres nouvelles de la dégradation sur la commune

Santé
Un patient est hospitalisé à l’hopital d’Argenteuil pour effectuer des examens : cinq jours de présence et trois examens seulement effectués. Il manque du personnel, les services sont surchargés de travail, les effectifs réduits, on ne peut pas effectuer tous les examens.
     Ce patient entend trois fois la meme réponse faite à des personnes désirant prendre rendez-vous : « ce n’est pas possible avant… Prenez rendez-vous dans le privé… ».
     Et le gouvernement annonce 400 millions de crédits en moins pour les hopitaux dans le budget de la Sécu en 2014 !

Impots
Téléphonez au centre des impots pour obtenir un renseignement. Vous tombez sur une boite vocale où l’on vous demande d’enregistrer votre message. Mais elle est pleine, donc c’est impossible.
     Tiens, pourquoi ? Le manque d’effectifs ne permet pas de l’écouter…


La poste
Il y a quelques années, une longue lutte avait permis aux facteurs de limiter la volonté de la direction d’augmenter la charge de travail.
     La direction remet ça. Elle veut à nouveau augmenter les tournées, et dégrader en conséquence le service rendu aux usagers.

Education : vous avez dit priorité ?

Défense des CIO
Le Parisien nous apprend que les centres d’information et d’éducation du val d’Oise, les CIO menacés, ont effectués en 2012, « 80 000 entretiens et bilans individuels, plus de 4000 entretiens séances d’information et ateliers d’orientations et 55 000 conseils par téléphones ou internet ».
     C’est ce service irremplaçable dans la lutte contre l’échec scolaire que l’on veut liquider.
     Conseil général, régional, Etat, qu’ils se débrouillent. Les crédits nécessaires à la pérennité de ce service essentiel doivent etre débloqués pour 2014.

Non aux classes surchargées

     Dans un CE1 d’une école de la Ville : 31 élèves par classe. Ce n’est pas un cas isolé. On progresse comment avec un tel nombre d’élèves par classe dans un quartier populaire, et par les temps qui courent ?

Argenteuil : on y perd son latin

Dans la dernière livraison de l’Argenteuillais de cette semaine, une brève est consacrée à l’arrivée d’un nouveau curé dans la communauté catholique d’Argenteuil des Coteaux, avec deux photos, dont l’une avec le maire. Tout le monde a l’air très content.
     Nous comprenons que c’est une nouvelle importante pour cette communauté. Mais le catholicisme apostolique et romain est une croyance, une idéologie parmi d’autres. Par exemple, il y a la notre, matérialiste et communiste. Alors pourquoi traiter les unes sur un certain pied et pas les autres. Si l’on traite les unes d’une façon, on doit traiter les autres de la meme manière.
     Pourquoi ne pas annoncer dans l’Argenteuillais alors une réunion des communistes, celle où, à l'espace Mandéla, nous parlerons des élections qui viennent, vendredi 4 octobre, à 20 heures 15 ! 

Roms : un article de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine (en vente au Presse-Papier, 1 euro)

La propagande xénophobe contre les Roms : c'est aussi une campagne antipauvres 
Les élections municipales approchant, on ne compte plus le nombre de politiciens à droite, à l'extrême droite, mais aussi à gauche avec Valls en chef d'orchestre, qui y vont de leurs propos contre les Roms.
Entre le Front national et la droite dite républicaine, il est bien difficile de dire qui va le plus loin. Le maire UMP d'une petite ville du Nord a quasiment lancé un appel au lynchage en déclarant : « Les Roms n'ont rien à faire à Croix. » Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate à la mairie de Paris, a, elle, tenu à dire : « J'ai l'impression que les Roms harcèlent beaucoup les Parisiens. »
D'autres politiciens, « de gauche », ne sont pas en reste. Anne Hidalgo, candidate du PS à la mairie de Paris, a déclaré : « Paris ne peut pas être un campement géant, je soutiens [...] la politique de Manuel Valls. » En effet, en matière de démagogie anti-Roms, le ministre de l'Intérieur est une référence.
« À Lille, nous menons des opérations déterminées avec Martine Aubry contre les camps illégaux », vient de déclarer Valls. « En venant se greffer près des quartiers populaires, ils viennent rajouter de la misère à la misère. L'insalubrité, la violence et l'insécurité s'installent. » Nul ne peut nier que l'installation d'un bidonville de plusieurs centaines de personnes dans des villes populaires crée des problèmes de salubrité et de relations de voisinage. Mais où sont les aires aménagées pour les gens du voyage que les communes de plus de 5 000 habitants sont obligées de construire ? Où sont les moyens que l'État devrait mettre pour loger convenablement ces familles et se charger d'éduquer les enfants ? Cela ne représenterait pas grand-chose quand on sait que la population Rom en France est estimée à moins de 20 000 personnes. Critiquant Valls, la vice-présidente de la Commission européenne a rappelé qu'il y avait 50 milliards d'euros inutilisés à la disposions des États pour l'insertion des Roms. Les États, dont la France, se préoccupent encore moins des Roms qu'ils ne se préoccupent des milieux populaires en général.
« Les Roms ne souhaitent pas s'intégrer pour des raisons culturelles », a encore dit Manuel Valls. Mais pour « s'intégrer », il faudrait déjà qu'il y ait des logements sociaux et du travail. Et, bien que les Roms, d'origine roumaine ou bulgare pour la plupart, soient des citoyens européens, ils n'ont pas les mêmes droits que les autres, l'accès à l'emploi par exemple leur étant limité à quelques métiers.
Reste le prétendu argument de la sécurité. Mais, s'il est coutumier depuis le Moyen Âge d'accuser les Roms chaque fois qu'une poule disparaît, ce n'est pas plus vrai aujourd'hui qu'hier. Quant aux enfants réduits à mendier ou à faire les poches des gens, l'État y a sa part de responsabilité. En obligeant les Roms à quitter un campement pour s'installer ailleurs, Valls détruit les efforts des associations, des services sociaux et des enseignants pour scolariser les enfants, leur assurer un suivi sanitaire et leur offrir un autre avenir que de tendre la main.
Les politiciens usent de la carte du bouc émissaire et en espèrent des retombées électorales. Mais à ce petit jeu, ce sont les plus réactionnaires, y compris vis-à-vis des classes populaires, qui profitent et qui gagnent.

                                                                                      Marianne LAMIRAL

mercredi 25 septembre 2013

Gauche populaire ? Ou comment se déclarer du coté du monde du travail lorsque l'on soutient un gouvernement qui l'assaille

Un courant du parti socialiste s'intitule "la gauche populaire". Le député d'Argenteuil-Bezons s'en réclame.
    Cette tendance voudrait que le gouvernement infléchisse sa politique en faveur des classes populaires. Elle plaide "pour des mesures de pouvoir d'achat". Elle réclame entre autres ainsi l'abandon d'un certain nombre de remises en cause fiscales annoncées dans le budget de 2014 qui vont non pas améliorer, mais dégrader nettement la situation de contribuables des milieux populaires. Elle réclame également que des entreprises n'en ont pas besoin pour leur "compétitivité" ne bénéficient pas d'allègements de charge décidés au nom de celle-ci.
      Au niveau du futur budget de 2014, le gouvernement donnera peut-etre satisfaction à telle ou telle de ces revendications. On fait "fuiter" toute une série de mesures, puis on en écarte finalement une partie, pour garder l'essentiel. Et Ayrault l'a confirmé : le budget 2014 sera un budget de rigueur.
     Quant à la compétitivité, nos camarades de chez Safran-Snecma signalaient que le groupe allait empocher des dizaines de millions au titre de ladite compétitivité, comme si cela lui était nécessaire...
     L'accord ANI voté il y a quelques mois réduit nettement les "protections" légales des travailleurs face à leurs patrons. Lors de ce vote, il n'y avait pas de députés "gauche populaire" à voter contre et à dénoncer cet "accord" de recul social.
     Dans quelques semaines, lors du vote sur les nouvelles mesures qui vont dégrader un peu plus la situation des futurs retraités, des députés "gauche populaire" voteront-ils contre en disant que ces mesures sont dans la continuité des mesures Balladure-Chirac-Fillon ? Poser la question est y répondre.
      Gouvernementalistes profondément ils le sont. Le "populaire", c'est pour les déclarations, et préparer les prochaines élections.

PSA : on nous informe

Négociations accord compétitivité : Des contreparties virtuelles pour un marché de dupes ?


Communiqué de presse de la CGT PSA
24/09/2013
Demain mercredi 25 septembre aura lieu la 12ème réunion de négociation du « nouveau contrat antisocial » (accord compétitivité).
Lors de cette réunion, la direction compte annoncer les fameuses « contreparties » en termes de garanties de volume d’activité 2016.
La CGT redoute que cela soit un marché de dupe :

1) Les prévisions en termes de volume d’activité pour les trois à venir ont déjà été annoncées officiellement lors des réunions du Comité de Groupe Européen du 24 octobre 2012 et du CCE du 25 octobre 2012, à savoir :

Vigo
Berlingo – Partner / 301 C-Elysée / C4-Picasso
540 000 voitures
Sochaux
308  /  new 3008 – new 5008 – DS5
450 000 voitures
Poissy
208  /  C3 – DS3
300 000 voitures
Trnava
208 /  C3-Picasso
300 000 voitures
Mulhouse
2008  /  C4 – DS4
190 000 voitures
 + Nouveau modèle en 2017/2018, au total
300 000 voitures
Rennes
Nouveau modèle en 2016/2017
170 000 voitures
Tous les sites sont indispensables pour réaliser la production prévue en 2016 !
De même, le directeur des programmes a indiqué que toutes les usines de moteurs étaient indispensables pour la production des nouveaux moteurs DV et EB. Pour la CGT, les incertitudes demeurent à plus long terme pour Borny (boites de vitesse), Sept Fons (moteurs fonte ?) St Ouen (départ d’outils de presse et baisse de l’activité Ferrage) et certains services de R&D (répartition des études entre PSA et GM ?)
En remettant cette question à l’ordre du jour, la direction veut faire croire que c’est la baisse de nos paies et de nos droits qui garantit l’activité des sites. C’est juste de l’intox pour faire avaler la dragée au poivre !

2) Concernant l’emploi, la direction a été très claire : 
D’une part, la direction refuse de s’engager sur une garantie d’un maintien de l’emploi. Le projet d’accord de compétitivité n’exclut pas et prévoit même l’éventualité d’un nouveau PSE ou d’autres plans de départs volontaire.
D’autre part, en termes d’embauches, la direction s’est engagée à ne pas embaucher en CDI mais des salariés précaires en contrat en alternance.

La CGT rappelle que ce « nouveau contrat antisocial » que la direction voudrait imposer à l’ensemble du groupe rencontre une très forte contestation sur tous les sites. De nombreux débrayages et grèves, (2500 salariés en grève le 18 septembre) ont déjà bousculé la direction en obtenant des reculs non négligeables.
Ce mardi 24 septembre, près de 300 techniciens et ingénieurs du site de R&D de La Garenne ont tenu à exprimer eux aussi en débrayant leur refus des paies amputées, des mobilités forcées et le recul de leurs droits.
                                                                                       Le 24.09.13.

Un travailleur nous a aussi envoyé l'information suivante :

Plusieurs centaines d'ingénieurs et de techniciens ont débrayé hier à La Garenne Colombes pour protester contre les projets de PSA qui visent tous les salariés.
      Quant il s'agit de défendre leurs profits, les actionnaires s'en prennent aux ouvriers, aux employés, mais aussi aux techniciens et aux ingénieurs.
      Oui, tous unis contre les mauvais coups.



Bangladesh : vive la lutte des ouvriers

Des centaines de milliers d’ouvriers du textile manifestent depuis plusieurs jours au Bangladesh, près de Dacca, la capitale, obligeant près de 300 usines à interrompre leur activité. Ils dénoncent les terribles conditions de travail imposées par des patrons esclavagistes et réclament un salaire minimum de 100 dollars par mois, alors que les salaires de la grande majorité des 3 millions d’ouvriers du textile s’élèvent à 38 dollars mensuels.
     Les propriétaires d’usines textiles prétendent qu’ils ne peuvent pas augmenter les salaires de plus de 20%. Mais, derrière ces exploiteurs locaux, il y a les grands groupes capitalistes tels Wal-Mart, Carrefour ou H&M, les donneurs d’ordres qui profitent de l’exploitation éhontée de ces travailleuses et travailleurs bangladais..

Elections allemandes : un communiqué de Nathalie Arthaud du lundi 23.09.13

Allemagne : il n’y a pas de miracle mais une guerre de classe

Alors que la crise a renversé les majorités dans toute l’Europe, la réélection de Merkel pour un troisième mandat, fait figure d’exception. Une exception qu’on nous explique par le prétendu miracle économique allemand.
      L’Allemagne aurait traversé la crise « sans encombre » entend-on. Du point du vue de la bourgeoisie, il n’y a pas de doute ! Elle a profité de la crise pour restructurer, rentabiliser et gagner en compétitivité. Et elle l’a fait de la seule façon possible : contre les travailleurs. Les méthodes sont connues : chômage partiel, baisses de salaire, licenciements, explosion de l’intérim.
     Affirmer aujourd’hui que l’Allemagne a « éradiqué le chômage de masse » est un mensonge révoltant. Il y a toujours 3 millions de chômeurs. Et surtout ce chiffre cache 8 millions de travailleurs pauvres.
      L’Allemagne bat des records d’inégalités. De plus en plus de travailleurs en sont à cumuler deux, trois petits boulots pour vivre. Des retraités doivent se remettre à travailler à 65, 67 ans. L’espérance de vie régresse dans certaines régions. Voilà ce que les défenseurs du capitalisme appellent une « réussite ». Voilà ce qu’est pour eux, un pays prospère et compétitif !
                                                                               Nathalie Arthaud