Un courant du parti socialiste s'intitule "la gauche populaire". Le député d'Argenteuil-Bezons s'en réclame.
Cette tendance voudrait que le gouvernement infléchisse sa politique en faveur des classes populaires. Elle plaide "pour des mesures de pouvoir d'achat". Elle réclame entre autres ainsi l'abandon d'un certain nombre de remises en cause fiscales annoncées dans le budget de 2014 qui vont non pas améliorer, mais dégrader nettement la situation de contribuables des milieux populaires. Elle réclame également que des entreprises n'en ont pas besoin pour leur "compétitivité" ne bénéficient pas d'allègements de charge décidés au nom de celle-ci.
Au niveau du futur budget de 2014, le gouvernement donnera peut-etre satisfaction à telle ou telle de ces revendications. On fait "fuiter" toute une série de mesures, puis on en écarte finalement une partie, pour garder l'essentiel. Et Ayrault l'a confirmé : le budget 2014 sera un budget de rigueur.
Quant à la compétitivité, nos camarades de chez Safran-Snecma signalaient que le groupe allait empocher des dizaines de millions au titre de ladite compétitivité, comme si cela lui était nécessaire...
L'accord ANI voté il y a quelques mois réduit nettement les "protections" légales des travailleurs face à leurs patrons. Lors de ce vote, il n'y avait pas de députés "gauche populaire" à voter contre et à dénoncer cet "accord" de recul social.
Dans quelques semaines, lors du vote sur les nouvelles mesures qui vont dégrader un peu plus la situation des futurs retraités, des députés "gauche populaire" voteront-ils contre en disant que ces mesures sont dans la continuité des mesures Balladure-Chirac-Fillon ? Poser la question est y répondre.
Gouvernementalistes profondément ils le sont. Le "populaire", c'est pour les déclarations, et préparer les prochaines élections.
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