samedi 15 juin 2013

Education : le petit plus d'enseignants compensé par un moins d'assistance éducative, de surveillance ?

La CGT-Education nous informe :
"Ce jeudi s’est tenu le CTSD du Val d’Oise. Il abordait notamment l’assistance éducative dans le département. Il apparaît au niveau national que l’augmentation des moyens en poste enseignant doit être compensée par une réduction des crédits de fonctionnement. Or, les AED, surveillants, assistants pédagogiques, acteurs de la vie scolaire sont payés sur les crédits de fonctionnement. Donc, le ministère remercie 2 000 AED, dont 189 dans l’académie et 51 dans le département. Quoi qu’en dise Vincent Peillon, le ministère est lui aussi touché par l’austérité."
      Sans commentaire.

mardi 11 juin 2013

Turquie : répression contre les manifestants

Ce matin, à Istanbul, la police turque a pris d’assaut la place Taksim occupée depuis 12 jours par les manifestants hostiles au gouvernement conservateur, qui s’appuie sur les religieux.
     Le premier ministre Erdogan avait fait hier un geste en promettant de recevoir des représentants de certaines organisations présentes place Taksim. Ce n’était visiblement qu’une manœuvre et la police est intervenue violemment.
        Il n’est pas dit cependant que cela suffise pour décourager les manifestants.


Michelin : un communiqué de Nathalie Arthaud

Michelin : menteur, profiteur et licencieur

La multinationale du pneu Michelin va supprimer 730 emplois dans son usine de Joué-lès-Tours, soit les trois quarts de l’effectif. Cette usine avait déjà connu un plan social en 2009, 340 des 1 300 emplois y avaient été supprimés.
     Michelin prétexte la nécessité de rester « compétitif », mais mieux vaudrait parler de rapacité. L’an dernier, Michelin a fait 1,57 milliard d’euros de bénéfices nets ! En 2011, c’était pareil. Quant au gouvernement – qui a, par la bouche du ridicule ministre Montebourg, jugé le « global positif » –, sa solidarité va, sans ambigüité, au patron de Michelin contre ses salariés.
     Les salariés de Joué-lès-Tours se sont mis en grève hier lundi, pour défendre leur seul gagne-pain. Je suis entièrement solidaire de leur combat. Les profits actuels et passés de Michelin permettent de maintenir le salaire de tous. Il faut imposer au patronat et au gouvernement complice l’interdiction des licenciements.

                                                                   Nathalie Arthaud, le 11.06.13.


Internationale ou Marseillaise, il faut choisir son camp !

Il est question dans des rassemblements à la mémoire du jeune Clément Méric, tué la semaine passé de chanter la Marseillaise.
     On peut douter que ce soi avec ce chant que ce jeune militant ait espérer combattre pour changer cette société. Si la Marseillaise est bien depuis belle lurette le chant de la droite et de l’extrême-droite, il n’a jamais été depuis lors celui du communisme, de l’internationalisme. Pour le mouvement ouvrier révolutionnaire, le chant qui rassemble les ouvriers du monde, c’est l’Internationale.

Petit rappel : un article de Lutte Ouvrière de 2007

Ségolène Royal et la Marseillaise : à droite toute !

L'appel solennel de Ségolène Royal à ce que chacun dispose d'un drapeau français chez lui, ses références appuyées à la Marseillaise, ont quelque chose de dérisoire et de ridicule. La droite mais aussi l'extrême droite n'ont pas manqué de la railler, à la voir ainsi s'engager sur un terrain qu'ils occupent, et dont ils se considèrent comme les propriétaires naturels.
      À tort, car le Parti Socialiste, quand il était aux responsabilités, a su se faire le chantre du drapeau national français, qui a depuis bien longtemps cessé d'être le drapeau de la révolution qu'il était à sa création, pour devenir celui de la politique chauvine, celui des conquêtes militaires, coloniales, tout comme la Marseillaise depuis que ce chant est devenu l'hymne officiel du pays. Peut-être ce geste de la candidate socialiste lui gagnera-t-il des voix parmi ceux qui se réclament de cette tradition-là. Mais c'est loin d'être sûr, tant la concurrence est rude sur ce terrain.
     L'essentiel n'est pourtant pas là. Car la politique qui consiste à essayer d'entrer en concurrence avec Sarkozy sur son propre terrain alors que ce dernier est en compétition avec Le Pen, en pratiquant une surenchère en matière de xénophobie, de démagogie anti-immigrés - par exemple lorsqu'il propose de créer un " ministère de l'identité nationale et de l'immigration " - aboutit, qu'on le veuille ou pas, à faire du leader d'extrême droite le chef d'orchestre de cette campagne, celui qui lui impose ses thèmes. Même si Le Pen n'a aucune chance de l'emporter, ses idées gagnent du terrain, grâce au renfort de la droite sarkozienne, mais aussi grâce à la caution ostensible que lui apporte la candidate socialiste, qui véhicule, sans la moindre gêne, le poison nationaliste.
     Ségolène Royal se justifie en reprenant un air chanté plusieurs fois aussi bien par le PS que par le PCF, à savoir qu'il ne faut pas abandonner à la droite les thèmes de la nation, du drapeau national, de la Marseillaise. Mais ce sont des thèmes de droite ! Reprendre ses idées, ses symboles, ce n'est pas la combattre, mais s'aligner sur elle, pire même, se coucher devant elle.
Il fut un temps où les militants socialistes défilaient derrière le drapeau rouge. Mais ce n'était pas sur les bancs de l'ENA qu'ils avaient acquis cette tradition.

                                                                       Jean-Pierre VIAL


M. Valls, rempart à la montée de l'extrême-droite ?

Jeudi dernier 6 juin, une grande rafle à été opérée à Paris dans le quartier Barbès. 

Début du premier texte informant de la rafle.

     "Jeudi après-midi, une rafle comme on n'en voyait plus depuis la guerre d'Algérie ou depuis les grandes vagues d'expulsions de squatts au début des années 80, a eu lieu à Barbès.         Pendant presque 2 heures tout un quartier a été bouclé, les gens ne pouvant plus ni entrer ni sortir bloqués par des centaines de flics de toute sorte arrivés à bord de dizaines de véhicules quadrillant la zone… "

Un témoignage, lundi 10 juin 2013

 « Je descendais du métro Barbès avec mon cousin vers 15h30. La police m'a demandé un titre de transport, je le leur ai donné, et ensuite ils ont demandé les papiers. J'ai dit que je n'en avais pas. Ils m'ont mis les menottes et m'ont amené dans un car. Dans le commissariat [rue de Clignancourt] il devait y avoir 80 personnes arrêtées. On a passé 3 ou 4 heures dans une cellule à 20. il y avait une personne très malade qui se plaignait auprès des policiers mais ils s'en fichaient. Et puis quelqu'un a demandé d'aller aux toilettes et les policiers ont dit non. Les gens n'étaient pas contents. Alors des flics sont entrés dans la cellule et ils ont frappés 3 personnes avec les mains et les pieds. Dans la cellule, on avait ni ceinture ni lacets puis, 3 ou 4 flics sont arrivés et ils nous ont demandé de nous mettre tout nu, d'enlever les vêtements, d'enlever les slips ! On ne voulait pas, on a refusé ! Alors le chef est intervenu et a dit à ses collègues de laisser tomber.
     Pour l'instant, à ma connaissance, personne de Barbès n'a été expulsé. Mais il y a des gens qui ne sont pas bien, ils ne veulent pas manger et ils ne veulent pas rester enfermés. »
Karim, sans papiers arrêté lors de la rafle et enfermé au CRA de Vincennes




lundi 10 juin 2013

Editorial des bulletins d'entreprise Lutte Ouvrière du 10.06.13.

Extrême droite : un danger pour toute la classe ouvrière

Mercredi dernier, le jeune Clément Méric a été frappé à mort par des skinheads. Son tort ? Avoir été antiraciste et ne pas l’avoir caché. Les groupuscules d’extrême droite n’en sont pas à leur premier coup. Armés, ils s’entraînent à frapper et agressent ceux dont la tête ou les idées ne leur plaisent pas, étrangers, homosexuels, ou encore militants de gauche, au hasard des rencontres.
     Ce meurtre politique aurait pu survenir n’importe quand, mais il s’est produit après les manifestations contre le mariage homosexuel, transformées en démonstration de force de la droite réactionnaire. Il s’est produit alors que des groupes violents ont profité de ces manifestations pour se mobiliser, faire de la surenchère et multiplier les agressions.
     On ne peut pas se contenter de déplorer une bagarre qui a mal tourné. Cet assassinat doit d’autant plus nous alerter qu’il y a dans le pays un climat qui favorise le renforcement du Front national et de ces groupuscules fascisants.
     Quoi qu’en dise Marine Le Pen, les deux vont de pair. Depuis qu’elle a pris la tête du FN, elle dit avoir exclu ceux qui affichaient des idées fascisantes. Elle a compris que les petits patrons anti-ouvriers, les calotins et les ex-légionnaires ne suffiraient pas à la faire élire. Pour brasser plus large, il lui faut donc rendre le FN plus présentable.
     Mais le Front National s’est créé et continue de prospérer sur l’idéologie raciste et nationaliste, sur la perspective d’un régime autoritaire et haineux à l’égard des pauvres et impitoyable avec les travailleurs et leurs organisations. Jean-Marie Le Pen, qui a été dans sa jeunesse un pilier de l’extrême droite fascisante et parachutiste dans l’armée tortionnaire pendant la guerre d’Algérie, ne s’en est jamais caché.
     Même quand Le Pen fille cherche à donner au FN une allure respectable, sa politique empeste le racisme. Le FN prétend se battre pour que chacun ait un emploi et un logement, mais c’est à condition d’être français. Il s’oppose à la baisse des allocations familiales pour les Français ; pour les travailleurs immigrés, il défend leur suppression !
     Il n’y a donc rien d’étonnant de voir des nervis à croix gammée grenouiller dans le milieu du FN. Et rien de surprenant à ce que Marine Le Pen elle-même soit liée personnellement à ces gros bras. Plus le FN se renforcera, plus ces gens-là se sentiront confortés.
     Il serait naïf de croire qu’une dissolution administrative nous protégera de ces groupes qui se reconstitueront aussitôt dissous. La crise, l’aggravation du chômage et de la misère ne manqueront pas de renforcer le nationalisme, les préjugés xénophobes, les idées protectionnistes.
     La droite prétend combattre le Front national… en reprenant ses idées ! C’est la raison pour laquelle Sarkozy avait lancé le fameux débat sur l’identité nationale et s’en était pris aux Roms. C’est pourquoi Copé s’est inquiété du vol d’un pain au chocolat en plein ramadan et des prières de rue.
    Le rapprochement de la droite et de l’extrême droite est tel que certains dirigeants de l’UMP n’ont pas été gênés de manifester contre le mariage homosexuel aux côtés des députés FN. Et combien se préparent à s’allier au FN lors des élections municipales ?
    Mais, pendant que la droite court derrière le Front national, le Parti socialiste court derrière la droite.
     Alors que la gauche dans l’opposition critiquait les expulsions de sans-papiers, c’est elle qui se retrouve aujourd’hui à les ordonner et à les justifier. Alors qu’elle dénonçait un « traitement inhumain » des Roms, c’est elle maintenant qui les chasse et les accable. Alors qu’elle avait promis le droit de vote aux étrangers non européens aux élections locales, elle y renonce !
     Chacun de ces reniements renforce l’extrême droite. Mais elle prospère aussi et surtout sur la démoralisation engendrée par sa politique anti- ouvrière qui pousse les plus désespérés et les plus déboussolés à voter FN.
     Alors, n’en doutons pas, le gouvernement de gauche sera aussi impuissant face à la montée de l’extrême droite qu’il l’est aujourd’hui face aux diktats patronaux.
    Dans l’avenir, les travailleurs auront donc à se défendre non seulement contre les attaques patronales, mais aussi sans doute contre celles de groupes d’extrême droite. Les travailleurs en ont la force. S’ils prennent conscience de leurs intérêts matériels et politiques et se battent pour, ils trouveront la voie de l’unité.

     Qu’ils soient français ou étrangers, les travailleurs ont besoin d’un emploi, d’un salaire et d’une retraite pour vivre. Isolés, les travailleurs ne peuvent rien. S’ils sont unis, tout devient possible.

On ne peut « interdire » le fascisme, il faut le combattre

Depuis le meurtre infâme de Clément Méric par quelques nervis fascistes, le gouvernement étudie une éventuelle dissolution du groupuscule d’extrême-droite dont ils sont proches. C’est aussi ce que réclame le Parti Communiste, Mélenchon et d’autres à gauche.
     Cela revient à demander à Valls et à d’autres de ses pareils, qui défendent avec zèle les intérêts des classes dominantes, de protéger les militants et les travailleurs, immigrés ou non, qui pourraient à l’avenir être la cible de l’extrême-droite.
     Le lutte contre le réel danger que représente la montée de l’extrême droite et de ses idées est une chose trop grave et trop sérieuse pour qu’on se satisfasse de l’illusoire paravent qui consiste à faire croire que l’évocation de la République et de la loi suffise à nous en protéger.

Rappel du communiqué du jeudi 6 juin de Nathalie Arthaud :
Après l’assassinat d’un jeune militant de gauche par des nervis d’extrême droite
Des nervis d’extrême droite ont battu à mort, hier à Paris, le jeune militant de gauche Clément Méric, 18 ans.
     Cela fait plusieurs mois que, à la faveur des manifestations contre le mariage homosexuel, l’extrême droite plastronne et s’enhardit. Même si le Front national condamne ces violences, les uns et les autres partagent les mêmes idées. Leur objectif à tous, c’est une dictature anti-ouvrière, où les Roms et les sans-papiers, les syndicalistes, les militants de gauche et d’extrême gauche, les homosexuels seraient pourchassés et réprimés. La droite, dont de nombreux dirigeants viennent de cette mouvance, est toute prête à pactiser.
     Les skinheads comme ceux qui ont assassiné le jeune militant de gauche sont des barbares. Pour l’instant, ils ne constituent pas des troupes de choc contre le mouvement ouvrier mais ce serait une naïveté de ne pas préparer les travailleurs et les militants de gauche les plus conscients aux luttes politiques contre l’extrême droite que le développement de la crise peut engendrer.
     Pour faire face à la montée d’un tel danger, il n’y a rien à attendre d’un gouvernement de gauche, quel qu’il soit, quel que soit son président ou son premier ministre. Il sera tout aussi impuissant devant l’extrême droite qu’il l’est devant la politique patronale. Seuls les travailleurs, s’ils sont soudés et se battent consciemment et collectivement pour imposer des mesures de survie peuvent représenter une force qui représente un espoir pour l’ensemble des couches populaires. Et seule une telle force sera capable de balayer le danger de l’extrême droite. Contribuer à ce que ces idées se renforcent dans la classe ouvrière et les classes populaires est une tâche urgente.

…(suivait l’appel de Lutte Ouvrière qui s’Associait au rassemblement parisien du soir)

Délégation de service public : Vinci… ou autre : méfiance méfiance

Lors du prochain conseil municipal du 24 juin, le contrat de la future délégation de service public du stationnement doit être votée. Il est proposer de confier celle-ci au mastodonte du BTP et des parkings Vinci. Pour éclairer la lanterne des futurs usagers, deux exemples de gros lots échus dans l’escarcelle des actionnaires de cette entreprise : deux articles extraits de numéros passés de notre hebdomadaire.

Ile-de-France : l'A86 est bouclée, Vinci touche le gros lot

Il est désormais possible de faire le tour de la petite couronne parisienne sans quitter l'autoroute A86. Les travaux de ce super-périphérique long de 80 kilomètres, qui avaient débuté il y a plus de quarante ans, se sont achevés avec la construction d'un tunnel long de 10 kilomètres, dont le dernier tronçon, entre Vaucresson et Versailles, vient donc d'ouvrir au trafic.
     Ce tunnel, baptisé Duplex, a été présenté comme un exploit : construit sur deux niveaux, chacun pour un sens de circulation, il supprimerait les risques de collision frontale. Interdit aux poids lourds et aux deux-roues pour des raisons de sécurité, il permettrait aussi de relier en dix minutes les villes de Rueil et Versailles, alors que le même trajet, effectué en surface, prend au moins 45 minutes.
     Notons tout d'abord qu'il est socialement aberrant qu'un tel ouvrage, un équipement déterminant pour les déplacements de millions de Franciliens, ait pris tant de temps pour être achevé. Car la question n'était pas tant de le construire que de trouver une solution... compatible avec les intérêts privés des propriétaires de terrains et d'immeubles situés dans cet Ouest parisien chic et cher, et avec les blocages d'élus flattant une clientèle électorale qui voulait bien d'une super-rocade, pourvu que nuisances et inconvénients l'accompagnant (pollution, bruit, emprise au sol des accès, etc.) soient rejetés dans les communes voisines.
     C'est ainsi, d'abord pour ménager cette somme d'intérêts, qu'il a finalement été décidé d'enterrer le dernier tronçon de l'A 86, une attention à laquelle n'ont pas eu droit des banlieues moins favorisées, qui sont donc parcourues en surface par cette autoroute.
     Mais ceux qui ont eu droit à un super-traitement de faveur, ce sont finalement les actionnaires de Vinci, un géant du BTP dont une filiale, Cofiroute, a reçu la concession de ce tunnel pour 75 ans. En vertu de quoi, Cofiroute peut facturer jusqu'à près de un euro du kilomètre le fait d'emprunter son tunnel !
Certes, il existe un tarif dégressif, mais seulement pour les abonnés, le coût même de l'abonnement n'étant amorti, dit-on, qu'à partir de vingt aller et retour par mois.
Ce tunnel est peut-être un exploit technique, mais sûrement une autoroute pour riches. Et un racket scandaleux imposé aux automobilistes au seul profit des actionnaires de Vinci.
                                                                   
                                                                       Pierre LAFFITTE


Aéroport Clermont-Auvergne : le groupe Vinci ramasse la mise

Depuis 1972, la gestion de l'aéroport de Clermont-Auvergne était assurée par la Chambre de commerce et d'industrie de Clermont-Ferrand.
     Celle-ci s'est désengagée en 2008, prétextant des difficultés financières. La gestion a alors été confiée au Syndicat mixte de l'aéroport Clermont-Auvergne, le Smaca. Le financement du fonctionnement de l'aéroport s'est quant à lui trouvé intégralement à la charge des collectivités territoriales. La région a été le principal pourvoyeur avec 40 % des fonds apportés, le département et Clermont-communauté se partageant les 60 % restants.
     Alors qu'en 2008 il y avait environ 170 employés à l'aéroport, il n'en restait que 135 à la fin de l'année 2009, dont 39 risqueraient de voir leur emploi supprimé dans le cadre d'un nouveau plan de suppressions de postes envisagé par le nouveau gestionnaire.
     Le Smaca ayant fait un appel d'offres aux entreprises privées pour assurer la gestion de l'aéroport, c'est le groupe Vinci qui a obtenu la concession. Après avoir touché une première enveloppe de 1 640 000 euros en 2008 simplement pour une simple étude, puis une deuxième de 750 000 euros en 2009, ce groupe, qui est chargé de gérer l'aéroport dans le cadre d'une délégation de service public, commence par récolter l'argent public, puis entend supprimer des emplois.
     Les travailleurs de l'aéroport ne sont pas d'accord. Ils ont débrayé plusieurs fois et même fait une grève surprise sur une journée complète. Le Comité d'entreprise a refusé le plan de suppressions d'emplois, le CHSCT également, puisque les postes supprimés aggraveraient inévitablement les conditions de travail.
     Un nouveau Comité d'entreprise est prévu le 26 janvier. Même si le patron revoit ses prétentions à la baisse, proposant 37 puis 26 suppressions d'emplois, les syndicats ont déposé un nouveau préavis de grève pour ce jour-là. Les travailleurs sont bien décidés à ne pas se laisser faire. Ils ne voient pas pourquoi ils devraient faire les frais d'une restructuration permettant à Vinci d'engranger encore plus de profits.


                                                             Correspondant LO