Jeudi dernier 6 juin, une grande rafle à été opérée à Paris dans le quartier Barbès.
Début du premier texte informant de la rafle.
"Jeudi après-midi, une rafle comme on n'en voyait plus depuis la guerre d'Algérie ou depuis les grandes vagues d'expulsions de squatts au début des années 80, a eu lieu à Barbès. Pendant presque 2 heures tout un quartier a été bouclé, les gens ne pouvant plus ni entrer ni sortir bloqués par des centaines de flics de toute sorte arrivés à bord de dizaines de véhicules quadrillant la zone… "
Un témoignage,
lundi 10 juin 2013
« Je
descendais du métro Barbès avec mon cousin vers 15h30. La police m'a demandé un
titre de transport, je le leur ai donné, et ensuite ils ont demandé les
papiers. J'ai dit que je n'en avais pas. Ils m'ont mis les menottes et m'ont
amené dans un car. Dans le commissariat [rue de Clignancourt] il devait y avoir
80 personnes arrêtées. On a passé 3 ou 4 heures dans une cellule à 20. il y
avait une personne très malade qui se plaignait auprès des policiers mais ils
s'en fichaient. Et puis quelqu'un a demandé d'aller aux toilettes et les
policiers ont dit non. Les gens n'étaient pas contents. Alors des flics sont
entrés dans la cellule et ils ont frappés 3 personnes avec les mains et les
pieds. Dans la cellule, on avait ni ceinture ni lacets puis, 3 ou 4 flics sont
arrivés et ils nous ont demandé de nous mettre tout nu, d'enlever les
vêtements, d'enlever les slips ! On ne voulait pas, on a refusé !
Alors le chef est intervenu et a dit à ses collègues de laisser tomber.
Pour
l'instant, à ma connaissance, personne de Barbès n'a été expulsé. Mais il y a
des gens qui ne sont pas bien, ils ne veulent pas manger et ils ne veulent pas
rester enfermés. »
Karim,
sans papiers arrêté lors de la rafle et enfermé au CRA de Vincennes
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