samedi 17 novembre 2012

Belgique : avec les travailleurs de Ford Genk (un article de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière - en vente à Argenteuil à la Librairie des écoles, bd Léon Feix -1 euro)


Dimanche 11 novembre, entre 15 000 et 20 000 manifestants sont venus affirmer leur solidarité avec les travailleurs de Ford dans la petite ville de Genk, en Flandre orientale. Fin octobre, la multinationale Ford a annoncé la fermeture de l'usine pour 2014, ce qui signifie la suppression de 4 500 emplois directs, en réalité au minimum 10 000 emplois, compte tenu du nombre de salariés des entreprises sous-traitantes.
     À ces travailleurs et à leurs familles s'étaient jointes des délégations d'entreprises Ford venues d'Allemagne, de France, d'Espagne, de Turquie, faisant fi des efforts de la direction pour monter les travailleurs des différents sites les uns contre les autres. Une délégation de PSA Aulnay était également présente.
     La délégation allemande de l'usine de Cologne, relativement proche, était forte de plusieurs centaines de manifestants. Quatre jours plus tôt, le mercredi 7 novembre, quelque 250 travailleurs de Ford Genk étaient entrés par surprise sur le site de Cologne pour appeler leurs collègues allemands à la solidarité. La police anti-émeute, appelée par la direction de Cologne, avait eu bien du mal à les en faire sortir.
     S'étaient aussi joints des travailleurs et des délégations syndicales des nombreuses entreprises fermées ou sous le coup d'une menace de fermeture ou de suppressions d'emplois : des anciens d'Opel Anvers, fermé en 2010, d'Audi Bruxelles, restructuré en 2006, des délégations venues de Volvo Gand, Philips Bruxelles, Dow Chemicals, Bekaert... Pour le seul mois d'octobre, ce sont en effet plus de 15 000 suppressions d'emplois qui ont été annoncées en Belgique !
     Des travailleurs venus de Liège, une ville francophone proche de Genk, suscitaient des gestes de sympathie de la part des manifestants flamands : des pouces levés, des tapes sur l'épaule signifiaient que leur présence était appréciée, après des années de matraquage sur la division entre Flandre et Wallonie de la part des partis politiques et des médias.
Tous ces signes positifs étaient malheureusement contrebalancés dans cette « marche pour l'avenir » par le silence du cortège : aucun mot d'ordre, aucune revendication n'étaient apportés par les organisations syndicales, excepté un sinistre brassard noir distribué en signe de deuil. Aucune perspective face à la vague de suppressions d'emplois, aux attaques en cours contre les salaires, contre les chômeurs, n'était formulée. Cet apolitisme délibéré ne peut que renforcer le sentiment d'impuissance éprouvé par beaucoup. Seuls, le cortège du PTB (Parti du travail de Belgique, d'origine maoïste) et les pancartes revendicatives tenues par des militants politiques, tranchaient avec le ton d'enterrement silencieux voulu par les directions syndicales.
     Le patronat, lui, ne réagit pas du tout de la même manière. L'émoi suscité par l'annonce de la fermeture de Ford Genk a été immédiatement utilisé par les organisations patronales pour faire entendre bruyamment de nouvelles revendications, réclamant « des mesures choc » pour relancer la compétitivité : baisse de cotisations sociales et des impôts pour les entreprises, baisse du « coût du travail », etc.
     Pendant ce temps, le gouvernement, lui, discute d'une augmentation de la TVA à 22 %, de « sauter » la prochaine indexation des salaires, de mesures d'économies « à la tondeuse » dans les budgets publics... après avoir décidé de consacrer 2,9 milliards d'euros pour recapitaliser Dexia.
     Face à la crise, le patronat est à l'offensive pour maintenir ses profits. Reste aux travailleurs à s'organiser pour de bon, afin d'imposer la défense de la seule chose qu'ils ont pour vivre : leurs salaires et leurs emplois !

                                                                                                Correspondant LO

Hollande en Pologne : qu'il le reconnaisse ou pas, les même pas, la défense des mêmes intérêts

N'allez surtout pas croire que Hollande fait comme Sarkozy. La preuve, il se défend d'être allé en visite en Pologne à la façon de ce dernier lors de ses voyages officiels : comme "représentant de commerce" ! Non, rien n'a voir !
     Cela dit, Hollande était accompagné par pas moins de 22 parmi le gratin du cercle des PDG des grands groupes industriels !
     Il comptait leur faire prendre l'air ou jouer les guides touristiques, peut-être ?

Algérie : la conférence sur la Guerre d'Algérie tenue hier

Hier au soir, la conférence du cercle Léon Trotsky portait sur la Guerre d'Algérie, en quoi à la fois elle a marqué le mouvement ouvrier de ce côté-là français de la Méditerranée, et en quoi elle permet de comprendre l'Algérie d'aujourd'hui où la bourgeoisie appuyée sur son armée ont le pouvoir depuis 1962 aux dépens des masses populaires algériennes.
     Nous étions une vingtaine à nous être rendus d'Argenteuil à cette conférence tenue à Montreuil.  La vidéo de celle-ci peut-être visionnée dès maintenant sur le site central de Lutte Ouvrière : lutte-ouvriere.org. Par ailleurs, le livret de cette conférence paraîtra dans les semaines qui viennent. On peut le commander dès à présent par la voie de nos coordonnées locales. (2 euros la brochure)

Emploi : ce n’est pas dans les salons qu’on obtiendra satisfaction


À l’initiative du gouvernement, patronat et syndicats se réunissent pour négocier un accord sur la « sécurisation de l’emploi ». Mais en guise de « sécurisation », le patronat exige la remise en cause du CDI, le droit de licencier plus facilement, la limitation du recours aux tribunaux et la réduction des indemnités en cas de licenciement. En gros, il veut que les travailleurs soient tous précaires.
     Quant à la « négociation », elle se résume à tenter d’améliorer, à la marge, les projets des patrons. Autant dire qu’ils sortiront gagnants à tous les coups.
    Dans la guerre de classe que le patronat mène aux travailleurs, plutôt que discuter tranquillement avec l’état-major de nos ennemis, il faut miser sur la force des travailleurs, sur leur terrain, celui de la lutte de classe.

vendredi 16 novembre 2012

Retraités : le gouvernement veut faire les poches des retraités


Selon le gouvernement, les retraités seraient des privilégiés et il serait prioritaire de supprimer leurs « niches fiscales ». Au nom de l’égalité, il a déjà ajouté un prélèvement de 0,3%... prétendument pour financer la dépendance.
     La réalité, c’est que la moitié des retraités ne sont pas imposables donc ne roulent pas sur l’or. Et les pensions de tous ont énormément baissé avec le nouveau mode de calcul mis en place par les gouvernements successifs, tandis que l’inflation réduisait leur pouvoir d’achat.
Il faut prendre sur les profits des exploiteurs qui, eux, sont loin d’être sur la paille.

La poste ou la poche ?

Le prix du timbre "express" va augmenter. Il coûtera dorénavant 0,63 euros, soit une augmentation de 2,8%, soit loin devant toute augmentation très hypothétique, de salaire, de pension, d'indemnité, bref de revenus... pour les classes populaires.
     On veut nous faire les poches. Par la lutte, il faut arrêter la main des pickpockets !

Proche-Orient : Un peuple qui en opprime un autre ne peut pas être un peuple libre


L’aviation israélienne a organisé une série de bombardements sur Gaza, tuant le chef militaire du Hamas et vingt autres personnes. L’armée de terre est mobilisée en vue d’une intervention à Gaza, quatre ans après celle baptisée « Plomb durci », qui avait fait 1 400 morts palestiniens.
     Les dirigeants israéliens invoquent la légitime défense et dénoncent les tirs de roquette du Hamas qui visent le sud du pays et terrorisent la population israélienne. Mais Israël ne fait que récolter les fruits amers de sa politique : l’occupation de la Palestine et la transformation de la bande de Gaza en une véritable prison à ciel ouvert pour ceux qui y vivent.
    Tant que les Palestiniens ne pourront pas vivre, circuler et s’administrer librement dans un pays qui est aussi le leur, la population israélienne risque de voir la tension se perpétuer.

De futurs nervis à l'école des cochons

Sur Cergy, il existe un "cercle du silence" regroupant pour l'essentiel des religieux préoccupés de la situation des étrangers, des Rroms, du scandale des centres de rétention. Régulièrement, il organise un rassemblement, silencieux, sur le parvis de la préfecture.
     On vient d'apprendre que leur dernier rassemblement, en octobre, avait été perturbé par des membres d'un groupuscules d'extrême-droite local déguisés en cochon.
     Ces gens-là veulent faire parler d'eux, mais en tentant d'intimider.
     Un fait inquiétant qui ne doit pas passer inaperçu.