vendredi 16 novembre 2012

Proche-Orient : Un peuple qui en opprime un autre ne peut pas être un peuple libre


L’aviation israélienne a organisé une série de bombardements sur Gaza, tuant le chef militaire du Hamas et vingt autres personnes. L’armée de terre est mobilisée en vue d’une intervention à Gaza, quatre ans après celle baptisée « Plomb durci », qui avait fait 1 400 morts palestiniens.
     Les dirigeants israéliens invoquent la légitime défense et dénoncent les tirs de roquette du Hamas qui visent le sud du pays et terrorisent la population israélienne. Mais Israël ne fait que récolter les fruits amers de sa politique : l’occupation de la Palestine et la transformation de la bande de Gaza en une véritable prison à ciel ouvert pour ceux qui y vivent.
    Tant que les Palestiniens ne pourront pas vivre, circuler et s’administrer librement dans un pays qui est aussi le leur, la population israélienne risque de voir la tension se perpétuer.

De futurs nervis à l'école des cochons

Sur Cergy, il existe un "cercle du silence" regroupant pour l'essentiel des religieux préoccupés de la situation des étrangers, des Rroms, du scandale des centres de rétention. Régulièrement, il organise un rassemblement, silencieux, sur le parvis de la préfecture.
     On vient d'apprendre que leur dernier rassemblement, en octobre, avait été perturbé par des membres d'un groupuscules d'extrême-droite local déguisés en cochon.
     Ces gens-là veulent faire parler d'eux, mais en tentant d'intimider.
     Un fait inquiétant qui ne doit pas passer inaperçu.

Rroms : un courrier intéressant du maire de Bezons (PCF)


Un habitant de Bezons, préoccupé de la situation des Rroms "habitant" sur la commune, a pu avoir un contact avec la municipalité de Bezons sur le sujet. Voilà la réponse qu'il a reçue du maire de cette ville, réponse qui figure par ailleurs sur le site de la ville de Bezons. Vu l'intérêt qu'elle présente, nous la portons bien volontiers à la connaissance de nos lecteurs. DM


Bezons, le 14 novembre 2012
Cher Monsieur,
C'est avec beaucoup d'attention que j'ai pris connaissance de votre courrier etj'apprécie votre démarche progressiste. Comme plusieurs villes de France et d’Ile-de-France, Bezons est ainsi concernée par la présence de familles d’origine Rrom. A leur demande, j'ai reçu le 2 novembre dernier les dirigeants de l'association La voix des Rroms. Cet entretien de plus d'une heure a été extrêmement cordial.
     Mon discours à l'égard de ces familles et de leurs représentants ne souffre d'aucune ambiguïté. Aussi, leur ai-je dis que le terrain actuellement occupé faisait l’objet de projets d’aménagement majeurs pour les Bezonnais puisqu'il doit accueillir des voies de circulation douce et notre base de loisirs dont l'ouverture est programmée pour l'été prochain. Déjà, nous enregistrons des retards dans leur réalisation. La situation est extrêmement délicate. Je leur ai signifié - et ils ont semblé l'avoir compris - que nous ne disposions plus de d'emprises foncières pour y développer le travail d'insertion souhaité autour du logement, notamment. Et si à Bezons nous ne disposons plus de parcelles, il faut qu'à l'échelle de la région des moyens soient mis à disposition des élus locaux qui souhaitent développer des projets d’insertion par l’habitat et l’emploi.
     Je sais pertinemment que les expulsions sans solution durable ne règlent rien. Elles précarisent encore un peu plus les familles. Celles-ci se réinstallent par nécessité àquelques centaines de mètres ou kilomètres des précédentes.
     Tous les efforts pour leur accès à la santé, pour favoriser leur intégration par la scolarisation des enfants et l’alphabétisation des adultes sont à chaque fois balayés d’un revers de main.
     Mais vous comprendrez, je l'espère, que nous ne puissions nous contenter d’un statu quo qui entérinerait la gestion par quelques villes de banlieue populaire de ces bidonvilles. Cela n’est pas non plus envisageable. C'est pourquoi, avec de nombreux maires de ma sensibilité, je réclame une solidarité régionale, nationale et européenne
pour la mise en oeuvre de solutions durables et dignes pour les populations Rroms. Vous semblez connaître parfaitement notre ville et en appréciez la gestion ce dont je vous sais gré. Notre action volontariste est considérable : 40 % de logements sociaux, actions sociale et de solidarité d'une grande richesse, réalisation toute récente d'uneaire destinée au gens du voyage... Bref, les solidarités ne nous sont pas étrangères.
     C'est pourquoi, je suis demandeur d'une table ronde en présence des élus locaux et
des associations oeuvrant auprès des Rroms, sous la responsabilité du Préfet de Région. L’insertion de ces familles vivant en bidonvilles doit être envisagée au niveau
de l'Ile-de-France, à l'échelle nationale, voire européenne afin que les élus locaux ne soient plus laissés seuls face à la gestion complexe des campements de ces pauvres gens.
     Les populations Rroms méritent un traitement digne de leur statut de citoyens européens, sans discrimination et avec accès à la formation et à l’emploi afin de vivre
dignement. Les Bezonnais comprennent de moins en moins pourquoi les pouvoirs publics, pourtant alertés, laissent perdurer cette situation. Très sincèrement, il serait de bon ton qu’une approche plus humaine et plus globale du problème des campements illicites soit envisagée, une approche en rupture avec les politiques précédentes conduites par la droite et qui marque une volonté de résoudre durablement l’errance et la précarité de ces populations Rroms.
Souhaitant vous avoir répondu utilement, je vous prie d'agréer, cher Monsieur, l'expression de mes sentiments les meilleurs.
                                                                         Le Maire,
                                                       Conseiller général du Val-d'Oise,
                                                                   Dominique LESPARRE


jeudi 15 novembre 2012

Réactifs : une leçon pour les travailleurs : être « réactifs »


Après l’hebdomadaire Lutte Ouvrière, la lecture du journal « grand patronal » les Echos est édifiante. Voilà le début d’un article de la parution du jour de ce quotidien :

« Les marges des poids lourds de la Bourse restent très élevées. Les sociétés du CAC40 accusent un léger retard

« Réactifs. La menace de récession se précise, les patrons semblent de plus en plus inquiets, les investisseurs sont très prudents. Jusqu’à maintenant, les grandes entreprises résistent pourtant bien à la dégradation de la conjoncture. Très bien même. C’est ce que montre l’analyse des marges des plus grandes entreprises cotées en France, en Europe et aux Etats-Unis. Le choc frontal subi en 2009 a été absorbé : les grands groupes ont été extrêmement réactifs pour réduire leurs dépenses, rationaliser leurs activités et abaisser leur point mort. Des efforts qui paient aujourd’hui… »

     Tout cela on le sait. A nous de le faire savoir à tous les travailleurs.

Banquet Lutte Ouvrière 2013


Le prochain banquet 2013 de Lutte Ouvrière à Argenteuil… Le 17 février prochain ?

Nous nous dirigeons vers cette date. Oui, c’est un dimanche. Le banquet aurait lieu le midi, et les animations dans l’après-midi.
     S’il y a encore quelques petites choses à finaliser pour cette date, je crois que dès à présents nos fidèles et les nouveaux participants peuvent réserver cette journée et noter cette date. Dominique M.

Manifestation du 14 novembre : quelques photos

jeudi 15.11.: quelques photos du 14





Nous étions un certain nombre d'Argenteuil et de Bezons : des agents territoriaux d'Argenteuil, de Bezons, d'AB-Habitat, de la Poste, de Revlon, de la Snecma, des retraités... contents d'être présents, mais ayant sans doute dans la tête qu'il faudrait que l'on se retrouve bientôt bien davantage.

Editorial du journal Lutte Ouvrière d'aujourd'hui

jeudi 15.11
À bas le plan d'austérité Hollande-Ayrault !

Hausse de la TVA, restrictions dans les services publics : c'était le programme de Sarkozy, c'est aujourd'hui la politique de Hollande. « Au total, nous faisons deux fois plus pour la compétitivité que Nicolas Sarkozy », s'est vanté Ayrault ! De fait, Sarkozy avait prévu 10 milliards de cadeaux au patronat, le gouvernement leur en offre 20 !
     Ces 20 milliards seront pris dans la poche des classes populaires, avec entre autres la hausse de la TVA. Pendant la campagne, Hollande avait promis de ne pas l'augmenter. Il dénonçait la TVA Sarkozy comme la mesure la plus injuste qui soit. Eh bien, il n'aura fallu que six mois au pouvoir pour qu'il se renie du tout au tout !
À cela s'ajouteront 10 milliards de baisse des dépenses publiques. Combien de lits seront encore fermés dans les hôpitaux ? Combien de communes manqueront d'argent pour restaurer les écoles ou pour aider les familles à payer la cantine ? Combien de départements réduiront leurs aides sociales ? Combien de millions en moins pour les travaux indispensables dans les transports collectifs ?
     Ce sont des privations inacceptables, et tout cela pour quoi ? Pour que ces messieurs les capitalistes continuent d'être arrosés d'argent public !
     Le gouvernement prétend que le patronat devra investir et créer des emplois. Mais alors, pourquoi n'a-t-il pas mis de conditions ? Le patronat profite de 170 milliards d'exonérations et d'aides par an. Quels emplois cela crée-t-il ? Où sont les investissements ? À quoi ces milliards servent-ils, si ce n'est à grossir la fortune de quelques-uns ?
Dire que cela va changer, par ces temps de crise, alors que le patronat ne pense qu'à licencier et à fermer les entreprises, c'est se moquer du monde. Ces milliards vont passer directement de la poche des pauvres à celle des riches.
     Face à cette attaque, les réactions des principales confédérations syndicales ne sont pas à la hauteur. Si Thibault, pour la CGT, a dénoncé le fait que « le patronat va avoir le beurre et l'argent du beurre », il n'exige pas pour autant que le gouvernement retire son plan antiouvrier.
     Pour la CFDT, Chérèque a salué des mesures en faveur de la compétitivité qui allaient « dans le bon sens » et Mailly, de FO, s'est dit plutôt « satisfait », estimant même que la hausse de TVA restait « dans le domaine du raisonnable ». Si l'on voulait livrer les travailleurs pieds et poings liés à la propagande et aux attaques patronales, on ne s'y prendrait pas autrement !
Le patronat a un plan d'attaque. Après avoir obtenu l'équivalent de 6 % de baisse des cotisations, il veut remettre en cause le temps de travail, baisser les salaires selon les commandes et licencier plus librement. Son plan de bataille est prêt et il avance. Où est celui des directions syndicales ? Comment comptent-elles organiser la pression des travailleurs sur le gouvernement et le patronat ?
     Pour que les travailleurs retrouvent confiance dans leur force et le chemin de la combativité, il faudrait que les dirigeants syndicaux montrent qu'ils veulent se battre, qu'ils sont prêts à organiser la riposte. Une manifestation ne peut suffire à inverser le rapport de forces avec le gouvernement et le patronat. Seul un plan de mobilisation peut le faire, avec une succession d'actions, de grèves, de manifestations, où les travailleurs peuvent en entraîner d'autres à chaque étape et se retrouver plus nombreux. Il n'y a rien de tel aujourd'hui.
     Mercredi 14 novembre était une journée « contre l'austérité » organisée à l'échelle européenne. Que les travailleurs d'Europe, confrontés aux mêmes attaques, manifestent le même jour est une bonne chose. En ces temps où nombre de politiciens proposent la fermeture des frontières et l'union nationale derrière la bourgeoisie, il est nécessaire d'affirmer que les travailleurs ne sont pas en concurrence mais qu'ils forment une seule et même classe, partageant le même sort et le même combat.
     Si en Grèce, en Espagne ou au Portugal cette journée, qui a été une journée de grève générale, peut s'inscrire dans la montée en puissance de la contestation, ce n'est pas le cas en France. De même que le 9 octobre, cette journée est apparue comme une manifestation sans lendemain, ce qui n'encourage pas à se mobiliser.
     Il faut, quoi qu'il en soit, saisir toutes les occasions de manifester contre l'augmentation de la TVA, contre les licenciements, contre ces « accords de compétitivité » qui visent à baisser les salaires. Il faut montrer qu'il y a parmi les travailleurs une fraction qui ne baisse pas les bras, qui veut se battre, non contre « l'austérité » en général, mais contre celle qui nous est imposée ici, concrètement, par le gouvernement socialiste.

mercredi 14 novembre 2012

Droit de vote aux étrangers : un enterrement de première classe

Lors de sa conférence de presse, Hollande a officiellement enterré sa promesse de donner, même de façon très limitée, le droit de vote aux étrangers extra communautaires pour les élections locales. Il prétend ne pas avoir la majorité requise au Parlement pour modifier la Constitution. Mais il ne pouvait pas ignorer cela avant d’être élu : menteur donc.
     Pour voter l’encadrement des déficits budgétaires et imposer l’austérité à toute la population, française ou immigrée, Hollande trouve les majorités. Pour permettre à ceux qui vivent et travaillent en France, parfois depuis des décennies, de donner leur avis sur des décisions qui les concernent, c’est « on est battus d’avance ». Politiquement pleutre par-dessus le marché.