La
mairie de Paris entend faire payer aux personnes handicapées ou âgées aux
revenus modestes l’accès aux transports en commun à partir de novembre. La
carte Émeraude, qui était jusque là gratuite, leur coûtera entre 20 et 40 euros
par an. Il en ira de même pour la carte Améthyste valable pour la banlieue. Les
responsables de cette « modernisation » en escomptent une recette
avoisinant 5 millions d’euros. Quel mot peut-on trouver pour désigner des gens
qui détroussent les personnes âgées ?
lundi 9 juillet 2012
"Conférence sociale" : Conférence de dupes
La « Conférence sociale » organisée par le
gouvernement socialiste commence aujourd’hui. Elle associe représentants des
patrons et des confédérations syndicales, pour discuter des soi-disant
« réformes nécessaires ». Hollande a expliqué que, dans cette période
de crise, les uns et les autres devraient faire des concessions. Mais quelles
concessions demande-t-il au patronat ? Il n’est pas question de lui
demander d’augmenter les salaires, ni d’embaucher, ni même de ne pas supprimer
d’emplois. Il suffira donc que les grandes entreprises augmentent, à l’annonce,
le nombre de postes qu’elles veulent supprimer et diminuent ensuite ce chiffre
pour que l’on parle de compromis. C’est le principe même des faux marchandages.
C’est aux seuls syndicats
ouvriers que le gouvernement, faux arbitre, demandera d’entériner des reculs…
aux dépens des travailleurs, et de faire accepter ces reculs par ceux-ci !
dimanche 8 juillet 2012
Il y a 50 ans - le 5 juillet 1962 : l'indépendance pour l'Algérie mais pas l'émancipation sociale des travailleurs (suite et fin de l'article consacré à l'indépendance algérienne dans l'hebdomadaire Lutte Ouvrière du 6 juillet 2012 en vente à la Librairie des écoles, bd Léon Feix)
L'absence d'une direction communiste révolutionnaire
Le peuple algérien avait obtenu l'indépendance, mais il n'obtint pas
au bout du compte la liberté, et encore moins son émancipation sociale.
Pourtant, il constituait une force, qui aurait été
d'autant plus puissante si elle s'était alliée à la classe ouvrière
française. De part et d'autre de la Méditerranée, les travailleurs
algériens et français étaient liés depuis des décennies par mille
liens, pour avoir souvent travaillé dans les mêmes usines et s'être
retrouvés côte à côte dans les mêmes combats. Mais les travailleurs
français avaient laissé parler en leur nom les dirigeants
socialistes, ceux-là mêmes qui généralisèrent la guerre d'Algérie,
tandis que les travailleurs algériens de leur côté restaient derrière
une direction nationaliste. Il aurait fallu qu'existent, de
part et d'autres, des partis qui proposent aux travailleurs des deux
pays d'intervenir avec une politique de classe, les unifiant en une même
force, afin d'offrir une perspective d'émancipation
sociale et internationale.
Aline RETESSE
Grève à ArcelorMittal " dans le complexe sidérurgique d'Annaba (photo DR)
samedi 7 juillet 2012
Lutte de Classe, revue éditée par l'Union Communiste Internationaliste (trotskyste) N°145 de juillet-août 2012, en vente au Presse-papier, librairie à Argenteuil, 28 avenur Gabriel Péri
Sommaire :
-"Etat PS" ? Surtout huissier du grand capital financier
-Crise de la dette : les problèmes de la bourgeoisie... et ceux des travailleurs
-le Front de gauche : une nouvelle version des illusions électoralistes
-Trois ans après sa fondation, où en est le NPA ?
-Syrie : la population prise au piège entre les calculs des grandes puissances et la menace de la guerre civile
-Etats-Unis : la situation politique et sociale au printemps 2012
-Annexes : Lutte Ouvrière dans les élections législatives. Textes et documents
Prix : 2 euros
Libye : un an après la mort de Kadhafi
L’ONG
Human Rights Watch dresse, dans son dernier rapport, un tableau accablant de la
situation en Libye. Les droits de l’Homme y sont systématiquement violés.
Détentions arbitraires, tortures, exécutions sommaires sont le fait des milices
qui se partagent le pouvoir et que couvre le gouvernement.
Il y a un an, après l’avoir longtemps
soutenu, après avoir tenté de lui vendre centrale nucléaire et armement, les
puissances occidentales intervenaient pour renverser Kadhafi, au nom de la
liberté.
Le bilan est là : non seulement les
bombes occidentales n’ont pas fait avancer la démocratie, mais elles n’ont fait
qu’ajouter de nouvelles destructions à la dictature que subit le peuple libyen.
Algérie : L'Indépendance pour l'Algérie mais pas l'émancipation sociale des travailleurs (suite de l'article de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière du 6.07.12 en vente à la Librairie des écoles, bd Léon Feix, et à nos permanences)
La politique du FLN : l'impasse du nationalisme
Les
dirigeants du FLN, sous la direction duquel le peuple algérien mena la lutte,
tentèrent de résister à cette mainmise. En vain, car le FLN ne s'était pas
battu pour bouleverser l'ordre social en Algérie et libérer les classes
exploitées algériennes de l'exploitation sociale. Par ses perspectives, par son
programme, le FLN était, de fait, le représentant des intérêts de la
bourgeoisie algérienne, dont les affaires se faisaient avec le monde
impérialiste.
En
1954, on lisait dans la proclamation du FLN : « Notre mouvement se présente
sous l'étiquette de Front de libération nationale,(...) offrant la possibilité
à tous les patriotes algériens de toutes les couches sociales, de tous les
partis et mouvements purement algériens, de s'intégrer dans la lutte de
libération sans aucune autre considération. » Dès le début, sous couvert de
rassembler toutes les forces contre l'impérialisme français, le FLN demandait
aux travailleurs et aux paysans pauvres d'Algérie d'oublier leurs intérêts
propres. Et s'il parlait parfois de socialisme, il ne refusait pas de s'appuyer
sur les préjugés religieux pour souder la population derrière lui.
Durant
toute cette guerre d'indépendance, le FLN se plaça hors du contrôle de la
population qu'il disait représenter, se méfiant toujours de l'organisation
autonome des masses exploitées. Il y eut certes des manifestations importantes
de la population, comme celles de décembre 1960, qui furent surtout l'occasion
pour les dirigeants nationalistes de montrer que la population algérienne était
derrière eux.
Dans
la perspective d'un État algérien indépendant, les dirigeants du FLN
construisirent très tôt l'embryon du futur appareil d'État, à savoir une «
armée des frontières ». Cette armée, stationnée en Tunisie, devait devenir
l'ossature du futur État algérien et servir, en cas de besoin, y compris contre
la population algérienne elle-même. C'est dans ses rangs que furent intégrés
les combattants de l'intérieur. Après une guerre des chefs, Ben Bella, un des
dirigeants historiques du FLN, devint le président du Conseil de l'Algérie
indépendante en septembre 1962. Il fut ensuite, en 1963, le premier président
élu de la République
algérienne.
Le
régime mis en place, issu d'un soulèvement révolutionnaire qui avait mobilisé
des millions d'hommes et de femmes, réussit à maintenir un temps sa popularité
auprès des paysans, des ouvriers, qui voyaient dans l'indépendance l'espoir de
vivre mieux. Un certain nombre de mesures furent prises, dont une réforme
agraire et la nationalisation d'un important secteur de l'économie. Cela permit
au nouveau pouvoir de maintenir le mirage d'un « socialisme » arabe. Mais les
masses algériennes durent vite déchanter.
Ben Bella, Boumédienne passant les troupes en revue
vendredi 6 juillet 2012
Algérie : L'Indépendance pour l'Algérie mais pas l'émancipation sociale des travailleurs (suite de l'article de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière du 6.07.12 en vente à la Librairie des écoles, bd Léon Feix, et à nos permanences)
Le
maintien de la dépendance économique au profit de l'impérialisme français
L'Algérie,
marquée par un siècle et demi d'exploitation coloniale, restait cependant
dépendante économiquement de l'impérialisme français. Les accords d'Évian,
signés le 18 mars 1962, consacraient cette dépendance, en particulier dans
le domaine des industries minières, du pétrole, du gaz, qui restaient sous
contrôle français. Si, au moment de la signature des accords, les dirigeants du
FLN, le Front de libération nationale, avaient tenté de refuser la sécession du
Sahara que demandait de Gaulle, ils n'avaient pu empêcher que la France garde la main sur
l'exploitation des ressources minières et pétrolières du désert saharien. Un an
après l'indépendance, les entreprises pétrolières françaises empochaient quatre
fois plus de bénéfices que l'Algérie. Quant aux banques françaises, elles
firent des prêts au nouvel État algérien, à des taux usuraires, qui
entraînèrent une dépendance financière. Et il y eut toutes les contreparties
imposées par la France
: quotas de produits français que le nouvel État s'engageait à acheter, en
particulier de produits alimentaires ; quotas de pétrole et de gaz que
l'Algérie devait fournir à la
France à des tarifs préférentiels. Comme chaque pays
colonial, l'Algérie avait des difficultés à se dégager de l'emprise économique
du pays colonisateur. (à suivre demain)
Station de liquéfaction de gaz naturel à Arzew |
FIFA : pour les femmes, un ballon qui ne tourne pas rond
A la demande de la Confédération
asiatique et du Prince de Jordanie, la
FIFA a décidé d’autoriser le port du voile dans les
compétitions féminines.
Les hommes qui dirigent le football
mondial sont des Occidentaux bien-pensants. Pour eux, les désirs de monarques
moyenâgeux et fortunés valent bien qu’on piétine sans vergogne les droits des
femmes.
Dans le même temps la FIFA vient d’admettre
l’arbitrage par vidéo. Ce paradoxe, les idées les plus rétrogrades, cohabitant
avec l’usage des techniques les plus avancées, est bien à l’image de la société
dans laquelle nous vivons.
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