Un manifestant vient de mourir à Mayotte, département "français" de l'Océan indien. Le gouvernement parle de "crise cardiaque". Une chose de certaine : la gendarmerie a fait usage de flash ball qui peuvent être mortels.
Cela fait des semaines que nos frère de l'île sont en grève et manifestent contre la vie chère. Elle l'est ici, chacun peut imaginer la situation là-bas.
Toute notre solidarité va aux travailleurs et à la population pauvre de Mayotte.
mercredi 19 octobre 2011
Les requins
Tandis que tous les gouvernements de la planète mettent le couteau sous la gorge de la Grèce en exigeant sacrifices sur sacrifices, les mêmes n’en continuent pas moins à chercher à lui vendre leur (chère) camelote. Ainsi, le gouvernement français est en train de finaliser la vente de frégates à la marine grecque ! Ces frégates produites par le groupe industriel d’armement naval français DCNS, coûteraient à la Grèce la bagatelle de 300 millions d’euros.
Ces frégates furtives conçues pour échapper aux radars ennemis sont-elles destinées à permettre la fuite secrète des banquiers et autres capitalistes qui retirent tous leurs capitaux du pays après l’avoir saigné à blanc ? Rien de les protégera vraiment de la colère populaire.
Emprunts toxiques : une "honte" certes !
"Je partage l'avis de Gilles Carrez (rapporteur UMP du Budget). Et je serais même plus sévère encore ! C'est une honte pour les maires d'avoir signé de tels emprunts".
Est-ce là une déclaration de Nathalie Arthaud dénonçant la situation des villes confrontées aux conséquences des emprunts toxiques ?
Non, c'est un extrait d'un interview d'un autre député de l'UMP confronté aujourd'hui à ces emprunts en tant que maire, un dénommé Plagnol.
Que pensent des déclarations de leur copain de l'UMP, messieurs Mothron et Péricat responsables de tels emprunts à Argenteuil ?
Et pourquoi pas la lune !
L'inspection académique demande aux directions des maternelles d'Argenteuil d'inscrire maintenant un certain nombre d'enfants de moins de trois ans. Il y a tout de même un petit problème : les classes sont déjà surchargées. A l'école maternelle Croix-Duny qui est dans ce cas, et où l'on demande l'inscription de tels élèves, il y a eu la suppression d'une classe à cette rentrée...
La scolarisation des enfants de moins de 3 ans est certes nécessaire. Les demandes sont très nombreuses. Il n'y a donc plus qu'une solution : l'ouverture de nouvelles classes !
Eugénie Cotton : l'action pour éviter le départ de deux travailleurs
Hier et ce matin mercredi, la FCPE et des enseignants du Collège Eugénie Cotton étaient à l'entrée du collège. Cette entrée ne pouvait se faire normalement alors que deux collègues en "contrat dit aidé" doivent partir prochainement, la durée de leur contrat étant terminée. Ces deux emplois correspondent à deux postes nécessaires à la bonne marche de l'établissement.
Pour ces deux travailleurs et pour les élèves, les contrats doivent être pour le moins renouvelés.
Suicide d'une enseignante de Béziers : un communiqué de la CGT de l'Education
Après le drame de Béziers,
le ministère doit assumer ses responsabilités...
le ministère doit assumer ses responsabilités...
Le suicide jeudi dernier, d’une enseignante, à l’intérieur du lycée Jean Moulin de Béziers, continue de susciter une très forte émotion parmi toute la communauté scolaire, élèves et personnels de l’Éducation. Cette émotion va très au-delà de l’académie de Montpellier dans laquelle s’est déroulé le drame, les réactions venant d’établissements partout en France sont très nombreuses.
À ce jour, les cours n’ont toujours pas repris au lycée Jean Moulin. Différentes initiatives sont prises localement, ce mercredi 19 octobre, avec des organisations syndicales de salariés : marche à partir de 15 h, rassemblement devant le rectorat de Montpellier à 17 h, audience au rectorat à 18 h.
La CGT Éduc’action appelle l’ensemble des personnels à s’associer à toutes les initiatives et à organiser, dans les établissements, des assemblées de personnels pour discuter collectivement des conditions de travail qui deviennent de plus en plus insupportables.
La CGT Éduc’action demande au ministère de l’Éducation l’ouverture, très rapide, de négociations sur les conditions de travail pour apporter des réponses urgentes et nécessaires.
Luc Châtel ne pourra faire l’économie d’un état des lieux complet du système éducatif, s’il ne veut pas se retrouver responsable d’une situation aussi extrême que celle vécue par les salariés de France Telecom.
Montreuil, le 18 octobre 2011
À ce jour, les cours n’ont toujours pas repris au lycée Jean Moulin. Différentes initiatives sont prises localement, ce mercredi 19 octobre, avec des organisations syndicales de salariés : marche à partir de 15 h, rassemblement devant le rectorat de Montpellier à 17 h, audience au rectorat à 18 h.
La CGT Éduc’action appelle l’ensemble des personnels à s’associer à toutes les initiatives et à organiser, dans les établissements, des assemblées de personnels pour discuter collectivement des conditions de travail qui deviennent de plus en plus insupportables.
La CGT Éduc’action demande au ministère de l’Éducation l’ouverture, très rapide, de négociations sur les conditions de travail pour apporter des réponses urgentes et nécessaires.
Luc Châtel ne pourra faire l’économie d’un état des lieux complet du système éducatif, s’il ne veut pas se retrouver responsable d’une situation aussi extrême que celle vécue par les salariés de France Telecom.
Montreuil, le 18 octobre 2011
Les élus Lutte Ouvrière d'Argenteuil s'associent à cet appel.
mardi 18 octobre 2011
Les prises de position des élus Lutte Ouvrière lors du Conseil municipal du 17 octobre 2011 :
Rapport 1 – Débat sur les orientations budgétaires pour 2012
Il n’était pas demandé de voter ce rapport mais de « prendre acte ».
« Je ne ferai qu’une seule remarque sur les orientations budgétaires qui nous sont présentées, pour souligner de nouveau combien le désengagement de l’Etat est important. Ce n’est pas une perte pour tout le monde, évidemment, puisque ces sommes retirées aux communes finissent dans les coffres des banques qui continuent à spéculer. Sans parler bien sûr de celles qui, comme Dexia, ont réalisé des emprunts toxiques. Ils pèsent toujours de façon invraisemblable sur les finances locales, celles d’Argenteuil en particulier, même si vous nous dites qu’aujourd’hui la dette argenteuillaise ne contient plus 96% d’emprunts toxiques, mais seulement 79% ! ce qui est énorme. »
Rapport 4 – Subvention pour l’équipement en vidéo protection de la police nationale
Si l’Etat souhaite de la vidéo surveillance, c’est à lui de payer. Par ailleurs, je tiens ici à répéter que c’est une manière de mettre la population sous surveillance. Même si, dans certains cas, cela la protège relativement. Pour exprimer mes réserves, je m’abstiendrai sur ce rapport.
Rapport 5 – Mise en place d’un « Conseil pour les Droits et devoirs des Familles »
« Je voterai contre ce rapport même s’il s’agit ici d’appliquer la loi qui fait obligation aux communes de mettre en place ce Conseil.
En fait, l’esprit du texte est de rejeter sur les familles la responsabilité des difficultés des enfants. Et c’est inadmissible. Alors que les logements conformes aux besoins manquent, que les salaires –quand il y a salaires- sont bloqués, que les difficultés s’accumulent pour les familles populaires, on voudrait que les parents réussissent à faire face à tous les problèmes matériels, financiers, culturels, qu’implique la difficile tâche d’élever des enfants !
Ce Conseil vise à sanctionner les comportements qualifiés de « troubles à l’ordre et à la tranquillité publics ». Mais c’est en amont qu’il faudrait intervenir, en donnant aux familles les moyens d’élever correctement les jeunes, en les aidant de toutes les façons possibles. Dans les rapports qui suivent, on nous présente des demandes de subventions pour des associations sportives avec à l’appui, de nombreux arguments sur l’importance des activités sportives, culturelles, pour les jeunes. Oui, je voterai ces rapports des deux mains, mais celui-ci qui met en place les instruments en un mot de répression, non, je ne suis pas d’accord. »
Rapport 17 – Déclassement du domaine public de parcelles… et cession à la société Icade pour la réalisation de logements en accession et de locaux d’activité
Je m’abstiendrai sur ce rapport car il y a trop d’imprécisions et parce qu’aussi j’ai beaucoup de méfiance à l’égard d’Icade, société de promotion qui auparavant était filiale pour le logement social de la Caisse des Dépôts et qui depuis quelques années se débarrasse de ses logements sociaux pour se lancer dans l’immobilier d’entreprise. Son objectif –certes comme celui de tous les promoteurs immobiliers- est avant tout de faire du profit avec la construction. Et il est quand même regrettable que l’on soit obligé de passer par ces requins du béton pour faire construire des logements.
A ce propos, dans le rapport, on nous dit que les prix des logements en accession seront « encadrés ». Encadrés par qui ? à quelle hauteur ? Ils visent quels types d’acquéreurs ? Les jeunes acquéreurs, est-il écrit ? Mais de quel milieu social ? Quels seront donc les prix pratiqués ? plafonnés à quelle hauteur ? Par ailleurs, dans la construction, y-a-t-il des logements réservés à la municipalité et combien ?
Rapport 22 – Convention entre la municipalité et le Planning familial :
Suite à une intervention ambiguë de la droite sur la question, intervention de Dominique pour se féliciter de cette collaboration accrue à un moment où tout démontre le recul de la contraception et de l’éducation sur ce plan, parmi la jeunesse en particulier.
Rapport 27 et 28 – participation de la ville au financement de sorties scolaires avec nuitées des écoles primaires et des collèges publics et privés :
Il s’agit, dans cette délibération comme dans la suivante, de subventionner des sorties scolaires. Pour ce qui concerne les écoles et les collèges publics, il n’y a aucun problème. C’est différent quand il s’agit des établissements privés. La commune, dans ce cas, ne doit pas opérer des financements qui ne relèvent même pas d’obligations légales.
Tous les moyens des collectivités devraient revenir à l’école publique. Que les fonds publics aillent à cette école-là, que les fonds privés se dirigent vers l’école privée.
La municipalité n’a pas à encourager le mouvement vers ces écoles privées.
Si nous ne votons pas contre cette délibération, c’est pour marquer que nous savons que des familles de milieux populaires, aux moyens limités, mettent leurs enfants dans le privé, pour éviter la dégradation, réelle ou supposé, de tel ou tel établissement public de quartier.
Ce n’est pas pour nous une solution. Il vaudrait mieux que toute la population se batte contre des mesures qui amputent surtout l’enseignement public : suppression de dizaines de milliers de postes, démantèlement des réseaux de soutien et de la formation des enseignants, entre autres.
L'argent public doit aller à l'école publique, qui est dans l'obligation d'accueillir tous les enfants, même dans les situations les plus difficiles. C'est l'école de tous et tous les moyens de la collectivité devraient doter l’école publique. C’est ce que nous voulons exprimer en nous abstenant sur cette délibération et sur la suivante.
Rapport 41 – garantie municipale d’emprunt au bénéfice de Val d’Oise Habitat… où il est question de Dexia
Une question : est-ce bien prudent ou judicieux de s’adresser à cette banque pour souscrire un emprunt, au moment même où elle se déclare en risque de faillite et en plein démantèlement ?
dimanche 16 octobre 2011
Le 17 octobre 1961
Editorial des bulletins d’entreprise VOIX OUVRIERE, l’ancêtre de LUTTE OUVRIERE du 23 octobre 1961. Le 17 octobre tombait un mardi. Cet éditorial est celui du lundi suivant.
POUR QUI SONNE LE GLAS
Traqués, torturés, assassinés, les Algériens savent qu’ils gagneront l’indépendance pour laquelle ils se battent depuis sept années entières, et la dignité qui s’attachent à l’indépendance, ils l’ont déjà gagnée dans le combat. En fait, c’est eux qui le 17 octobre nous ont donné, à paris, l’exemple d’une manifestation que n’oublieront pas ceux qui l’on vue.
Pour ceux qui aiment mieux ignorer que l’on tue, que l’on incendie et que l’on torture en Algérie, qu’en France l’on arrête et l’on torture dans nos commissariats de quartier, il était assez désagréable de se voir rappeler ouvertement une telle vérité. Désagréable d’être dérangés dans leur tranquille médiocrité quotidienne.
Pourtant, spontanément, des actes de solidarité eurent lieu. Mardi soir, lorsque les agents tirèrent dans la masse des Algériens qui avançaient boulevard Bonne-Nouvelle, ce sont des passants qui s’occupèrent des blessés ou les transportèrent à l’hôpital. Vendredi à Saint-Anne, hôpital psychiatrique où furent emmenées les Algériennes arrêtées lors des manifestations, ces dernières purent s’enfuir grâce à la complicité du personnel hospitalier. Lorsque vendredi midi, place Nationale, chez Renault, un car de police survint devant un millier d’ouvriers, des cris jaillirent « assassins » et le car entouré par les travailleurs fut sérieusement secoué. Mais il ne s’agit là que de réactions individuelles.
Alors que les travailleurs algériens sont assassinés, que 11 500 d’entre eux ont été internés à Coubertin, au Palais des Sports, qu’ont fait les organisations syndicales ?
FO est restée muette comme une carpe. La CFTC et la CGT se sont contentées de déclarations générales contre les violences exercées sur les Algériens. Tout au plus, dans certaines entreprises ou localités, la CGT , comme le PCF, a proposé les éternelles pétitions que l’on nous fait signer depuis sept ans que dure la guerre.
Cependant une telle incapacité ne reste pas impunie et l’on voit depuis quelque temps les flics se permettre de venir arrêter des travailleurs nord-africains à la porte des usines, quand ce n’est pas les assassiner.
Laisser la répression s’abattre sur les travailleurs algériens, c’est permettre qu’elle s’abatte par la suite sur nous tous. La politique du laisser-faire du père tranquille qui, lui, ne veut pas se mêler des affaires des autres parce qu’au fond il espère échapper à leur sort, est celle qui a permis l’installation des camps de concentration, le règne de la terreur nazie. C’est celle qui permet à la bourgeoisie de nous dominer en nous divisant et en nous battant séparément les uns après les autres.
Nos camarades de travail, parce qu’ils sont algériens, sont aujourd’hui victimes de la répression. Laisser faire cela, c’est permettre que demain, ceux qui n’ont pas envie de crier sur ordre « vive Salan »(1) ou « vive Ortiz »(2) dans la rue, soient arrêtés ou assassinés.
C’est maintenant qu’il nous faut réagi pour que de telles exactions ne soient pas possibles.
Pour le 1er novembre, le FLN appelle la métropole à manifester sa volonté de paix, côte à côte avec les Algériens. Jusqu’à maintenant, aucune organisation n’a donné de réponse.
Pendant ce temps, le gouvernement s’attaque aux organisations syndicales cheminotes et leur adresse une circulaire leur stipulant le cadre dans lequel il accepte le droit de grève, brandissant indirectement la menace de la réquisition pour toute manifestation qui n’aurait pas l’heur de lui plaire. Les fédérations cheminotes ripostent par une journée de grève le jeudi 26 octobre, alors qu’elles auraient pu saisir l’occasion de le faire le 1er novembre.
Une grève pour le métro-bus est plus ou moins prévue pour ce jour-là. Qu’attendent les fédérations des autres secteurs ?
L’atteinte du droit de grève d’une catégorie de travailleurs est un coup porté contre le droit de grève de tous.
Si le gouvernement peut se battre sur plusieurs fronts, mitrailler les travailleurs algériens, s’attaquer à nos salaires, s’attaquer au droit de grève, c’est parce que nous luttons séparément.
Nous sommes tous solidaires les uns des autres. C’es tous ensemble que nous vaincrons.
(1) Un des dirigeants du putsch « Algérie française » des généraux d'avril 1961 ;
(2) Membre de l'extrême-droite algéroise.
Dominique participera à la cérémonie du souvenir ce lundi 17 octobre, à 11 heures, sur le pont d'Argenteuil, dans le prolongement de l'avenue Gabriel Péri.
Inscription à :
Articles (Atom)