Le Premier ministre grec Papandréou vient ce vendredi mettre un genou à terre devant Sarkozy et lui assurer que l’Europe peut compter sur lui pour faire payer les pauvres. C’est un geste de plus pour rassurer les banquiers et les spéculateurs qui, après le vote du Parlement allemand sur le Fonds de secours à la zone Euro, se voient temporairement assurés de récupérer leur mise.
Les peuples d’Europe, eux, vont devoir payer. Les 211 milliards que l’Allemagne va mettre dans la corbeille seront pris dans la poche de la population du pays. Quant aux classes populaires de Grèce, elles sont victimes d’un véritable racket en bande organisée.
Le spectacle est révoltant, de cette « troïka » qui est retournée en Grèce : les représentants de l’Union européenne, de la Banque centrale et du FMI, à la manière d’huissiers du grand capital européen et américain, viennent vérifier que les coups pleuvent assez fort sur la population pauvre : « Combien de services publics avez-vous fermés ? Combien d’entreprises d’État avez-vous privatisées ? de combien avez-vous baissé le salaire des fonctionnaires ? Quelles nouvelles taxes avez-vous inventées pour faire payer les pauvres ? »
Le cynisme et l’arrogance de ces gens provoqueront tôt ou tard une révolte des peuples d’Europe, qui refuseront de payer des dettes qu’ils n’ont pas contractées, et dont ils n’ont jamais profité.
Nathalie Arthaud, le 30.09.11