mercredi 4 septembre 2024

Guerre d’Algérie, la mort d’Alban Liechti. 1956, un jeune du PCF cohérent avec ses engagements

La disparition d’un réfractaire à l’embrigadement

 

Photo de L’Humanité

Je me souviens qu’il était présent lors de l’inauguration dans les années 2010 du Parc Maurice Audin d’Argenteuil. Alban Liechti est décédé ces jours derniers. Toute sa vie fut liée à celle du PCF qu’il n’a jamais renié.

         Il fut de ces quelques-uns membres du PCF à prendre une position dans leur choix personnel en cohérence avec son refus d’aller combattre les partisans de l’indépendance algérienne. Il paya son refus de porter les armes de quatre années de prison.

         Dans le communiqué d’hommage qu’il lui a consacré ces jours derniers, le PCF n’entre pas dans le détail de ce que fut la politique de ce parti face à cette indépendance algérienne. Son axe n’était pas réclamer cette indépendance, mais seulement « Paix en Algérie ». Son choix politique le conduisit à voter en 1956 les Pouvoirs spéciaux réclamés par le dirigeant socialiste Guy Mollet qui allaient non seulement développer l’envoi du contingent en Algérie, intensifier les moyens militaires, mais aussi accroître les moyens de répression sans contrôle de l’armée par la suspension d’un certain nombre de droits dits « démocratiques ».

         Le PCF ne mena pas campagne pour la défense d’Alban Liechti. Il laissa ce soin gros de signification au Secours Populaire qui était alors une de ses organisations satellites.

         Même demeurant fidèles à leur parti, de très nombreux militants du PCF furent solidaires du combat pour l’indépendance. Alban Liechti fut de ceux-là, avec une cohérence toute particulière. DM

 

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