mardi 29 novembre 2022

Bronchiolite, l’exemple à Limoges d’un hôpital en urgence absolue

 

CHU de Limoges, l'Hôpital Mère Enfants submergé

 

 

Malgré les mesures prises en anticipation dès le 14 novembre, par les médecins de l'Hôpital Mère Enfants, en prévision d'un afflux de bébés atteints de bronchiolite, le plan blanc "de gestion de crise" a du être activé, jeudi 24 novembre, face à une arrivée massive aux urgences pédiatriques.

         Les 10 lits supplémentaires prévus en pédiatrie n'ont pas suffi. Il a fallu passer de 20 lits à 40, en empiétant sur les autres services, avec des déprogrammations d'actes et des annulations de consultations, d'examens jugés "non urgents "...

         La trentaine de personnels recrutés en intérim à partir de la mi-novembre n'a pas été suffisante non plus et du coup, les équipes d'infirmiers, d'aides-soignants et d'auxiliaires de puériculture soit 280 agents tous services de l'HME confondus sont sur un véritable pied de guerre ! « Ils ont accepté de modifier leur planning, d'augmenter leur temps de présence, de revenir sur leur repos. Il y a une forte solidarité, mais on reste vigilant car on craint de les épuiser si ça dure trop longtemps », explique Catherine Couquet, cadre supérieure de santé. La prochaine étape envisagée, c'est l'appel au personnel parti en retraite !

         « Pour l'instant, on tient, on arrive à recevoir tous les enfants, mais il faut bien se rendre compte qu'on est dans une situation compliquée, avec des moyens limités aussi bien en termes de locaux que de personnels » a déclaré le médecin chef des services de pédiatrie et urgences pédiatriques de l'HME.

         Encore une fois, ce qui fonctionne, c'est l'esprit d'initiative, la responsabilité, la compétence et le dévouement du personnel hospitalier. Du côté des autorités, on entend des discours et c'est tout !

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