La provocation de l’ARS
Lors de son point de presse de
vendredi 3 avril, le directeur de l’Agence régionale de la Santé a déclaré
qu’il n’y a « pas de raison de remettre en cause le Copermo [Comité
interministériel de performance et de la modernisation de l'offre de
soins] pour le CHRU ». En clair, le représentant du gouvernement
en matière de santé pour la région Grand Est maintient les 174 fermetures de
lits et les 598 suppressions de postes qui étaient prévues pour les cinq ans à
venir par le Copermo.
En
plein dans la tourmente, pendant que les soignants se battent jour et nuit pour
sauver des vies, alors que le pic de l’épidémie n’est pas encore atteint, c’est
une véritable provocation. Mais c’est aussi un avertissement.
Faute
de lits, de soignants, de matériel, de médicaments, les hôpitaux sont débordés,
au point qu’ils ont dû abandonner toute leur activité dite non urgente et qu’il
a fallu transférer plus de 250 malades dans les autres régions ou dans les pays
voisins : le moins que l’on puisse dire c’est que les hôpitaux n’étaient
pas du tout préparés à affronter une telle épidémie.
Et,
tandis que Macron raconte que « la santé gratuite et l’Etat providence
ne sont pas des coûts ou des charges mais des biens précieux », son
administration continue de mettre en œuvre les plans d’économies qui ont mis
les hôpitaux dans cette situation.
Non,
ils ne tireront pas les leçons de cette crise sanitaire, car leur politique
c’est d’aider les riches à s’enrichir quoi qu’il en coûte.
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