Il parle de « nous » comme si
c’était lui qui allait prendre les risques
Une interview du PDG de Michelin,
Florent Menegaux, donne un aperçu de la façon dont les patrons envisagent les
semaines qui viennent. Alors que le pic de l'épidémie n'est pas encore atteint
en France, il explique tranquillement que « nous sommes en condition de
redémarrer ».
« Nous » ?
Mais ce sont les ouvriers, qu'il veut renvoyer à la production, de pneus,
d'abord à Troyes, Montceau-les-Mines, Golbey, puis à Cholet, Vannes et
ailleurs. Tout ça pendant que l'état-major, lui et ses semblables, resteront
bien planqués.
Il
a beau parler d'« environnement de travail ultrasécurisé », de
reprise du travail sur la base du volontariat, il s'agit ni plus ni moins de
faire prendre des risques aux salariés en pleine épidémie et à leur entourage,
bref à tout le monde. Tout ça pour relancer la machine à profits.
Menegaux
conclut que « le confinement (...) ne peut pas être éternel ».
Et le capitalisme, pourrait-il être éternel ? À entendre de tels propos,
il mérite d'être balayé. Le plus vite serait le mieux !
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