lundi 27 avril 2020

Argenteuil, la municipale face à la crise (suite)


Blabla, débrouille, incohérences

Masques, cimetières

Suite à ce que nous écrivions ces jours derniers à propos des masques dans un article qui évoquait aussi dans un encadré la situation à la Ville d’Argenteuil, un lecteur nous a envoyé le message suivant : 

« Je viens préciser ce que tu annonces ce matin sur la gestion des masques au niveau des services municipaux.
         L'histoire des masques est un vrai roman feuilleton à l'échelle mondiale, nationale et ce qui me préoccupe actuellement municipale, " croquignolesque" comme dirait l'autre si ce n'était pas aussi dramatique.
         Pour moi cela a commencé avec G. Mothron, son adjoint et une élue du département réceptionnant des grandes caisses de masques - pour la photo ! (Mais ce ne sont pas eux qui se sont coltinés la manutention bien sûr).
         À partir de là on peut se dire chouette, en pleine pénurie de masques, le personnel va pouvoir en bénéficier et bien pas du tout. Je sais que celles et ceux qui assurent " la continuité du service public " à la mairie n’y ont pas eu droit dès lors qu'ils n'ont pas un contact direct avec le public et ce début avril.
         Pourtant il n'y a pas vraiment de distanciation dans les bureaux souvent exigus.
         Pour les masques, cela a été pour l’essentiel le règne de la débrouille, en tout cas, pour ceux qui n’était pas « en première ligne ».
         Puis je lis sur le site de la ville que des masques ont été distribués entre autres aux commerçants : bien sûr, difficile de vérifier en ces temps où je suis confiné la plupart du temps... Jusqu'à hier où je suis allé commander des fleurs pour ma tante malheureusement décédée du Covid mardi dernier. Je questionne l'employée pour son masque " fait maison". Elle me répond en baissant la tête : "C'est la débrouille, quelqu'un a la gentillesse de nous en fabriquer."  Je n'insiste pas, mais je me dis à quels commerçants alors ont-ils été distribués les masques ? Cette agence de pompes funèbres, qui ne reçoit que les familles pour nécessité d'enterrement, (c’est affiché sur la porte) souvent un proche décédé du Covid (elle m'a confirmé qu'il y avait plus de décès qu'en temps normal) donc potentiellement " porteurs" du virus ce ne sont pas des commerces de "première ligne" ?
Peut-être que finalement, lors de l’arrivée des masques du Conseil régional, il n'y avait rien dans les caisses. C'était juste pour faire la photo et faire croire aux futurs électeurs que le maire agissait. Comme d'habitude, du vent, qui ira vérifier à qui ils ont été distribués ?

         Un autre sujet : il attend quoi le maire pour rouvrir les cimetières ?

"Ils ne sont ouverts qu'au moment des enterrements et encore pas plus de 15 et c'est rapide, on referme vite les portes" m'a prévenue l'employée. Ah bon, je ne pourrai pas prendre le temps de parler avec la famille (réduite) ?
         "Je pourrais en profiter pour aller sur la tombe de mes parents, de ma sœur pour arroser... ?"
         On frôle le burlesque.
         Ben oui, ce n'est pas un supermarché ou une multinationale, le cimetière, j'ai failli lui répondre mais elle n'aurait pas compris et elle était tellement gentille cette employée. Aussi gentils que les employés de la mairie qui acceptent de venir travailler sans masque. »

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