lundi 27 avril 2020

Brésil : virus et politiciens


« À la limite de la barbarie… »


Au Brésil, on creuse des tombes

Au Brésil le président d'extrême droite, Jair Bolsonaro, qualifie l'épidémie de « petite grippe ». Il multiplie les bains de foule pour montrer à ses partisans qu'il n'y a rien de grave. En plus de s'appuyer sur les églises évangélistes, très influentes dans le pays, cette posture vise à cacher que le système de santé est incapable de faire face à la maladie.
         Le virus se répand et entraîne une hausse dramatique de la mortalité, au point que les services de pompes funèbres sont débordés et creusent parfois des tombes collectives au bulldozer. Les hôpitaux publics sont dans l'incapacité d'accueillir tous les malades et renvoient chez eux les plus âgés. Quant aux nombreux hôpitaux privés, ils sont inaccessibles à la grande majorité de la population, trop pauvre pour y avoir accès.
« Nous sommes à la limite de la barbarie », a déclaré le maire de Manaus. En fait, avec Bolsonaro et ceux dont il défend les intérêts, la limite est largement franchie.

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