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décembre : les craintes de Macron et du gouvernement
27
Novembre 2019
« Je ne
peux pas répondre à des demandes catégorielles en pénalisant le reste de la
société », a asséné Macron en visite à
Amiens, à deux semaines des grèves et manifestations du 5 décembre.
Cette
tentative de minimiser le refus de la nouvelle vague d’attaques antiouvrières,
cristallisée autour de la réforme des retraites, est grossière. La
mobilisation, qui s’annonce importante, serait selon lui celle de grandes
entreprises de transport, donc focalisée contre la fin des régimes spéciaux.
Donner satisfaction aux cheminots, aux salariés de la RATP, « en
pénalisant le reste de la société » ? Vous n’y pensez pas ! a
insisté Macron devant tous les micros, en mentant comme un arracheur de dents
sur le contenu de la réforme des retraites. Air connu : le patronat, qui
souhaite ardemment cette attaque, et le gouvernement tentent de faire passer
les travailleurs du rail et du volant pour des privilégiés, alors qu’ils
défendent simplement leurs droits et, les premiers, ont montré qu’on pouvait,
qu’on devait riposter collectivement.
Faussement
naïf mais authentiquement méprisant, le président des riches a fait mine de
s’étonner d’une « mobilisation massive contre une réforme dont on ne
connaît pas les termes exacts ». Or son « engagement pris
devant les Français », comme il dit, se traduit clairement depuis près
de deux ans et demi par des milliards versés aux groupes du CAC 40, par un
enrichissement des riches à coup de CICE et autres reversements, et un
appauvrissement des salariés, des travailleurs retraités, pensionnés ou
sans-emploi. Chacun sait donc, pour l’avoir déjà expérimenté, ce que valent les
réformes gouvernementales, dictées qu’elles sont par les intérêts des
capitalistes qui tirent les ficelles.
Aux
tentatives de division d’un mouvement de colère ouvrière qu’il sent venir, à la
ridicule méthode Coué des « nouvelles positives » qui seraient à
opposer à un « pays trop négatif sur lui-même », Macron a ajouté la
menace. Il menace de façon à peine voilée les organisations syndicales « qui
essaient de jouer avec les peurs », « prennent des responsabilités
au regard de la démocratie », et menace les manifestants, avertis « qu’il
n’y a pas de liberté de casser », ce qui sous-entend que les forces de
répression, une fois encore, pourront frapper, gazer, éborgner.
Macron,
son gouvernement, et avec eux le patronat, veulent donner une impression de
fermeté, mais ils craignent les travailleurs et leurs réactions de plus en plus
fréquentes. Ils craignent une mobilisation massive ? Il faut confirmer
leurs craintes, le 5 décembre et après.
Viviane LAFONT (Lutte
ouvrière n°2678)
Manifestation à 14 heures
Le rendez-vous a changé à Paris
Dorénavant gare de l’Est
Des cars sont prévus par la CGT, en
particulier par l’Union Locale des syndicats CGT d’Argenteuil
Départ 12 heures 30 devant la salle Jean
Vilar
Mais il faut s’inscrire, et vite
01 34 10 55 11