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“vote” le grand patronat
04 Septembre 2019
En janvier 2012, Hollande battait
la campagne présidentielle en proclamant aux électeurs venus l’écouter :
« Mon ennemi, c’est la finance. » Pendant ce temps, son ami et futur
ministre Rebsamen allait en service commandé écouter les desiderata de
représentants de quelques-uns des plus grands patrons du pays.
Fin août, deux journalistes du Monde
ont décrit comment l’ex-patron du GAN et d’Air France, Bernard Attali, avait
ainsi « convié à un dîner secret » une brochette de très grands
patrons : Mestralet (Suez), Clamadieu (Rhodia), Rodier (Pechiney),
Weinberg (Sanofi), etc., ainsi que Rebsamen, pour transmettre à Hollande ce qui
ressemblait fort à leurs ordres.
« Le message [qu’ils]
me font passer, raconte Rebsamen, c’est : “Si Hollande est élu, dis-lui
qu’on n’a qu’une demande à formuler : que Macron soit secrétaire général [de
l’Élysée] à l’économie”. »
On connaît la suite.
En tout cas, cette anecdote
rappelle que la bourgeoisie n’attend pas les élections pour se faire servir,
car elle dispose en permanence d’une foule de réseaux, clubs, relais personnels
et dîners discrets pour donner ses ordres aux membres de son personnel politique.
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