Grève des
pompiers : l’incendie ne s’éteint pas
04 Septembre 2019
Les pompiers, en grève depuis le
25 juin ont décidé de prolonger leur mouvement jusqu’au 31 octobre.
Depuis deux mois, dans la plupart
des villes du pays, les casernes et les camions de pompiers sont recouverts de
banderoles et d’inscriptions. Les pompiers mobilisés l’affichent par des
slogans sur leurs t-shirts ou des brassards, alors qu’ils sont tenus d’assurer
un service minimum, et ne font grève qu’à tour de rôle.
Ils dénoncent la baisse des
effectifs, alors que le nombre d’interventions augmente énormément (20 %
en plus entre 2007 et 2017). Ils sont de plus en plus sollicités pour des
interventions qui ne relèvent pas de l’urgence, par exemple pour prendre en
charge une personne en état d’ivresse dans la rue, ou transporter une femme
enceinte qui ne trouve pas d’ambulance disponible. Certains réclament la mise
en place d’un numéro d’appel d’urgence unique, afin de trier les appels à
renvoyer ensuite vers le Samu, les ambulanciers, les pompiers, la police. Mais
le principal problème est celui des effectifs, aussi bien chez les pompiers que
dans les autres services d’urgence. Ils revendiquent aussi l’augmentation de la
prime de feu et dénoncent le nombre croissant des agressions dont ils sont
victimes.
Mais, après deux mois de grève, « il
n’y a eu aucune rencontre avec le ministre de l’Intérieur, aucun courrier,
aucun contact », selon un responsable syndical. La seule proposition
de Castaner a été la promesse de caméras-piétons qu’ils pourraient utiliser
lors des interventions, ce qui ne fait pas l’unanimité parmi les pompiers. Le
ministre cherche à minimiser la grève en prétendant que « seuls
5 % des pompiers sont grévistes », pour ne surtout pas répondre
au problème principal qui est celui des effectifs.
Hélène
COMTE (Lutte ouvrière n°2666)
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