Ni enfants de troupe ni casernes, mais des écoles en nombre
Nous avons écrit hier sur les
leçons de caserne du caporal Blanquer. Si celui-ci réduit la
« pédagogie » à un manuel de sous-officier, la question des
« moyens » lui est totalement étrangère.
Cette
question est pourtant au cœur des difficultés actuelles de l’Ecole publique, et
plus particulièrement dans une ville comme Argenteuil confrontée à la fois à
une hausse démographique importante, et à l’imprévoyance, pour ne pas dire
l’incapacité, d’édiles qui ont été incapables d’anticiper cette dernière. Nous
avons souvent abordé cette question.
Les
effectifs n’ont pas cessé d’augmenter ces dernières années dans les classes, tout comme le nombre de classes
dans les écoles et de nombreux collèges et lycées de la localité.
Cette
situation est dramatique dans les quartiers populaires. Elle empêche d'assurer au mieux le
fonctionnement des écoles et des établissements.
Elle
a été au cœur des cris de protestation qui ont marqué l’année scolaire, les 24
novembre et 6 février derniers.
Au
niveau du primaire, qu'en sera-t-il l’an prochain avec l’ouverture
de 81 classes supplémentaires sur la Ville ?
L’Education,
ce n’est pas faire marcher les élèves au pas, faire fonctionner les classes selon
un règlement de caserne. C’est certes leur apprendre les bases fondamentales,
mais en leur apprenant à apprendre, en éveillant leur
expression, l’échange avec les autres, le raisonnement et leur curiosité. Et cela, dans des classes,
des écoles, et des établissements aux effectifs limités.
Cela est d’autant plus vrai dans les quartiers populaires, à l’égard des élèves
des familles les plus modestes.
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