Nous n’acceptions pas qu’ils envoient promener la promenade
http://engagespourargenteuil.fr/
qui
apporte déjà de très nombreux éléments nous incitant plus que jamais à dénoncer
le projet en cours.
« …De 1803 à 1818, la
muraille est démantelée, et ses gravats complètent le comblement de l’ancien
bras de Seine. La ville est désormais ouverte sur l’ancienne île. Celle-ci est
utilisée comme dépôt de marchandises en bord de Seine, et se dégrade.
Mais de 1862 à 1866, la Ville
fait une série de choix d’urbanisme marquants, « considérant que la
plus grande partie de la prospérité d’Argenteuil est dans l’embellissement de
ses promenades »[7]. Elle décide de déplacer
ailleurs les marchandises. Elle fait « élaguer les arbres … plantés sur
les promenades publiques …, (et) arracher ceux dont l’état est dépérissant » :
de cette replantation datent plusieurs des platanes aujourd’hui présents, forts
de plus de 3 mètres de circonférence. Le « quai de Seine » qui n’en
est plus un, entre ville et ancienne île, est rebaptisé « boulevard
Héloïse ». La Ville autorise une bouchère à faire pâturer ses moutons sur
l’île ! Mais à condition de les enlever le dimanche, pour laisser le champ
libre aux promeneurs. Par la suite, la Ville y déménagera le marché, actuel
marché Héloïse.
Dans le dernier tiers du XIXème
siècle, Argenteuil est à la mode. Claude Monet s’y installe de 1872 à 1876 et y
peint des centaines de tableaux : l’île sert de décor à certains des plus
célèbres dont ce « Pont d’Argenteuil » (1874). On y voit l’ancienne
« maison du passeur » du bac sur la Seine, devenue, après la construction
du pont, un hôtel-restaurant. Celui-ci sera abandonné peu après la crue de
1910, qui l’avait inondé et certainement endommagé.
Sur le boulevard Héloïse, face à
l’île, sont édifiées les « maisons de grand style » dont parle
l’auteur des « Environs de Paris » : plusieurs sont encore visibles
aujourd’hui. La plus connue des Argenteuillais est l’actuel Conservatoire, qui
fut Hôtel de Ville de 1899 à 1963, après avoir été donné à la commune.
L’île elle-même est restée,
jusqu’à aujourd’hui, un espace de loisirs et d’activités foraines : s’il
n’y a plus de bateau-lavoir, de bains publics ni de kiosque à musique, elle
accueille depuis plus de 120 ans le marché Héloïse, l’un des plus grands
d’Ile-de-France ; s’y trouvent aussi des installations sportives, un
terrain de pétanque, des cirques sous chapiteau, des spectacles de plein air,
et bien sûr, depuis près de 50 ans, la salle des fêtes Jean Vilar, d’environ
1000 places assises ou 2000 debout, utilisée au long de l’année pour de
nombreux événements associatifs, spectacles, banquets et soirées dansantes.
Il reste, des plantations en
« quinconces » des XVIIIème-XIXème siècles, des platanes en
alignement dans le square face à la sortie de la salle Jean Vilar :
témoins de « l’allée du champ de foire » peinte par Monet, en 1874
comme le pont. Lors de la construction de Jean Vilar, un autre jardin arboré a
été planté, dominé par un cèdre.
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