Fonction
publique : recul programmé des salaires
Afin de
compenser la hausse de la CSG pour les salariés de la fonction publique comme
il s’y était engagé, le gouvernement leur versera dès le mois de janvier une indemnité
compensatrice, qu’ils soient fonctionnaires ou contractuels. Mais loin de
garantir le maintien de leurs rémunérations, le système qu’il met en place
programme au contraire leur recul dans les années à venir.
Comme
pour le privé, le gouvernement a créé là une petite usine à gaz. La plupart des
fonctionnaires bénéficieront eux aussi de la suppression de certaines
cotisations. Ainsi les agents titulaires cesseront de payer la contribution
exceptionnelle de solidarité de 1 %, assimilée à une cotisation chômage. Quant
aux contractuels, nombreux dans toute la fonction publique, ils ne seront plus
redevables de la cotisation maladie de 0,75 %. Mais comme cela ne suffisait pas
pour compenser la hausse de la CSG, qui se monte à 1,7 %, le gouvernement a créé
une prime dont le montant varie en fonction des catégories de personnel.
Le
Premier ministre Édouard Philippe et le ministre chargé de la fonction
publique, Gérald Darmanin, ont répété à de multiples occasions que la hausse de
la CSG serait neutralisée. Mais ce n’est vrai que pendant deux ans. En effet, à
partir de 2020, le montant de la prime sera gelé alors que le prélèvement de la
CSG pourra continuer d’augmenter avec les salaires.
Après
avoir décidé le gel du point d’indice qui détermine l’évolution des salaires et
le rétablissement du jour de carence, après avoir programmé la suppression de
120 000 emplois pour les cinq ans à venir, le gouvernement continue ainsi de
s’en prendre aux salariés de la fonction publique.
Marc RÉMY (Lutte ouvrière n°2581)
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