A l’occasion du rassemblement de
jeudi soir devant le Figuier blanc, j’ai rencontré un des fils de Jean BONAL
qui m’a annoncé que son père était décédé. Il avait 94 ans.
Nous
avions perdu de vue Jean depuis qu’il était dans une maison de retraite hors
Argenteuil, mais, pour notre part, nous ne l’avons jamais oublié et j’ai
toujours une petite pensée pour lui lorsque je passe devant ce qui fut son
pavillon rue de Stalingrad.
Sa
famille était originaire de l’Aubrac, mais ses parents avaient été instituteurs
à Asnières avant-guerre. Proches de l’extrême-gauche de la SFIO et de Marceau
Pivert, ils lui avaient transmis la critique du capitalisme.
Jeune
bachelier, Jean avait été traumatisé par le déclenchement de la guerre en 1939.
Il était entré, à la Libération je crois, chez Renault où il travailla jusqu’à
sa retraite comme technicien. Il y fut proche de l’extrême-gauche, des
abondancistes en particulier.
Nous
connûmes Jean à la fin des années 1980 lorsque nous entreprîmes une vente
régulière de notre journal dans le centre commercial de la cité Joliot-Curie.
Nous sympathisâmes, il accepta de figurer sur notre liste lors d’élections
municipales.
Jean
était ce que l’on appelle un « orignal ».
Nous
aimerions qu’il y en ait tellement comme lui. D MARIETTE
1 commentaires:
Je pense également à lui lorsque je passe devant son pavillon.
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