La
Compagnie Jolie Môme est une compagnie de spectacle vivant qui depuis des
années nous enchante et accompagne les initiatives militantes. Nous sommes un
certain nombre d’Argenteuil à avoir été régulièrement voir leurs spectacles à
Saint-Denis où ils sont hébergés par la municipalité. L’un de leurs membres,
Loïc, est en butte à une machination patronale. Il passe en audience le 11
septembre, la veille de la grande manifestation du 12, tout un symbole !
C’est donc bien volontiers que nous diffusons l’appel à venir le soutenir.
11
septembre 2017, le MEDEF, les intermittents du spectacle et les opposants de
Nuit Debout à la loi travail se retrouvent au tribunal !
Loïc sera jugé le 11 SEPTEMBRE
2017 au Tribunal Correctionnel de Paris.
Poursuivi suite à l’occupation du
MEDEF, il est accusé de « violences en réunion » » par un cadre du MEDEF
RASSEMBLEMENT
LE 11 SEPTEMBRE à 8Hhttp://cie-joliemome.org/?p=5131
devant le
Tribunal de Grande Instance de Paris.
Procès à
9h à la 28ème Chambre correctionnelle
4
boulevard du Palais (Métro Cité)
CONTEXTE :
Avril 2017 : Syndicats de
salariés et d’employeurs du spectacle sont parvenus à un accord sur l’assurance
chômage pour les intermittents, artistes et techniciens. Seuls la confédération
CFDT et le MEDEF refusent de ratifier son entrée en vigueur.
Une centaine d’intermittents et
militants de Nuit Debout s’invitent au MEDEF, propositions en main, pour
réclamer un régime d’indemnisation mieux adapté à leurs métiers et surtout plus
juste pour tous.
ACCUSATION :
Les manifestants sont aussi
déterminés que calmes. Mais le directeur de la sécurité du MEDEF « pète les
plombs », il injurie les manifestants puis frappe Loïc d’un coup de pied aux
testicules, s’enferme dans son bureau, appelle la police et porte plainte
contre Loïc pour un coup de poing imaginaire…
Arrêté, Loïc passe de victime à
suspect, puis coupable, au cours de ses 48 heures de garde à vue.
Loïc, membre de la Compagnie
Jolie Môme, militant syndical, co-fondateur de Nuit Debout, est connu pour son
sang froid, sa détermination et sa sérénité. Depuis des années il est mobilisé
pour les droits des sans papiers, des élèves de Seine Saint Denis et bien sûr,
des intermittents du spectacle.
Son inculpation a de toute évidence une
signification politique. Que vise-t-elle ? :
à couvrir l’acte délictueux d’un cadre du
MEDEF ?
à se venger d’une figure emblématique des
luttes en cours ?
à intimider tout contestataire en reléguant
un acte politique au rang de fait divers, réprimé comme tel ?
SOUTIEN :
A l’appel de la Compagnie Jolie
Môme, de la CGT Spectacle, de la Coordination des Intermittents CIP-IDF, de
l’UD-CGT-93, ce procès mobilise de nombreuses organisations et personnalités du
mouvement associatif, du spectacle, des organisations syndicales et politiques
et les milliers d’individus qui ont signé l’appel « Le Medef nous les brise ».
Nombre d’entre eux seront
présents devant le tribunal le 11 septembre dès 8h.
Frédéric Lordon, Denis Gravouil
et Arlette Laguillier viendront témoigner à l’audience.
Toute participation à un
rassemblement devient prétexte à répression patronale, policière ou judiciaire.
2600 personnes qui ont osé dire non ont ainsi été poursuivies depuis le
printemps 2016.
État d’urgence, nasses
policières, perquisitions, assignations à résidence, discrimination syndicale,
contrôle au faciès, contrôle aux frontières… ont en commun de vouloir écraser
toute forme de contradiction populaire et politique.
PROGRAMME MATINÉE DU 11 SEPTEMBRE
:
Rassemblement à 8 h devant le Tribunal de
Grande Instance de Paris (Métro Cité)
8h30 entrée de l’accusé et des témoins au
tribunal
Toutes les 30 minutes : point public à
l’extérieur du tribunal sur le déroulement du procès.
Vidéomaton de soutien des personnes
présentes.
Prises de parole devant le tribunal sur :
Les grandes répressions
Petites et grandes régressions
« À emploi discontinu, revenu continu :
Pour quoi se battent les intermittents ? »
À la veille du 12 septembre, jour
de mobilisation contre la « loi travail XXL », ce procès est un symbole, celui
de la résistance à la toute puissance patronale.
Il est aussi emblématique des
menaces qui pèsent sur les libertés politiques.