Sur
le blog de Nathalie ARTHAUD en date du 22 février 2017
« Grands
» et « petits » candidats ? Nous ne nous tairons pas !
TF1 organise le 20 mars un débat
avec les cinq « principaux » candidats. Et les autres, qui
seront aussi candidats officiellement, car le 17 mars sera connue la liste
officielle des candidats dument parrainés par 500 élus ? Eh bien ils
n’auront droit qu’à une sous-campagne, une campagne parallèle où ils n’auront
droit qu’à quelques minutes d’antenne, par-ci par-là. Et sur ces quelques
minutes, ils seront sommés de répondre de leurs faibles scores dans les
sondages et de justifier leur présence dans cette élection.
C’est choquant et grossier. Et
c’est dans la continuité de ce qui se passe depuis septembre, quand cette
campagne a réellement commencé dans tous les médias, radio et télévision
publiques comprises. Voilà la conception qu’ont les grands médias du pluralisme
et de la neutralité journalistique!
Comme les politiciens, les grands
médias se posent en gardiens de la démocratie. Mais des multimilliardaires
comme Bolloré, Bouygues ou Drahi, qui ont acheté des chaînes de télé et des
journaux, peuvent se payer une campagne électorale sur mesure. Ils peuvent
décider si un candidat aura ou pas la parole, y compris en foulant aux pieds
les quelques droits accordés le temps d’une campagne présidentielle.
Comme nous, tous ces bourgeois
ont un seul bulletin à mettre dans l’urne. Mais ils peuvent influencer
l’opinion de millions de femmes et d’hommes, et cela leur donne un tout autre
pouvoir. Et une fois que le président est élu, ils peuvent encore, avec leur
argent et leur influence dans l’économie, lui imposer leurs quatre volontés.
C’est cela, la République bourgeoise : une parodie de démocratie.
Comme dans la vie de tous les
jours, les dirigeants de cette société demandent aux travailleurs de trimer, de
subir et de se taire. C’est une raison de plus pour l’ouvrir. C’est une raison
de plus pour dire que nous ne marchons pas dans la mascarade électorale qu’ils
organisent et que nous sommes conscients de nos intérêts et du combat que nous
devons mener.
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