Que du cinéma
Un jugement vient de remettre sur
les rails le projet de « multiplex » initié par la commune de
Cormeilles.
De
tels projets existent également dans plusieurs communes voisines, à Montigny,
Bezons et depuis quelques mois, à nouveau à Argenteuil. Les scènes de bagarres
se poursuivent donc dans le western régional intitulé « Prends le multiplex et tire-toi » ou : « La bataille du multiplex ». Dans
cette série B, les édiles locaux jouent les petits acteurs, avec parfois de
drôles de répliques.
A
l’occasion du rebondissement cormeillais, la presse vient de ressortir les
« beaux mots » de certains de ces messieurs sur le sujet.
Pour
justifier son projet et rejeter l’argument de la concurrence avec le projet de
multiplex de la commune limitrophe de Montigny, le maire de Cormeilles
avançait naguère l’argumentions suivante : « Les deux projets sont compatibles économiquement et il y a une
barrière géographique avec la butte du Parisis et l’A 15 entre eux ». Il n’a
pas ajouté, mais c’est tout comme : il n’y a ni frontière ni poste de
douane entre ces deux communes voisines !
Mais
sur ce terrain du micro-micro-localisme, le député d’Argenteuil-Bezons,
aujourd’hui allié sur le sujet avec son successeur de droite à la mairie
d’Argenteuil, battait, avec sa
délicatesse coutumière, tous les records : « Il (le projet de Cormeilles qui ressort aujourd’hui de l’ombre) était situé à la limite de notre ville et il
aurait capté 80 % de la clientèle argenteuillaise. Ça s’appelle vivre sur la
bête Argenteuil. On a déjà vécu ça avec les supermarchés à Sannois et
Sartrouville. Une ville de 22 000 habitants a les équipements qui lui
correspondent. Elle fait un petit cinéma mais pas un multiplexe de 12 ou 8
salles. »
Quant
au projet de multiplex à Bezons, ville qui a pourtant un nombre d’habitants
comparable à celui de Cormeilles, si P. Doucet jugerait toujours le projet
« surdimensionné », grand seigneur, il n’est pas contre. Cette argumentation
à géométrie variable est sans doute le prix payé des petits arrangements sur le
sujet entre ces deux amis de l’ex-Agglomération.
Dans
tout ce feuilleton, où est l’intérêt des
habitants ? De la société ? De la culture ? Ne cherchez pas,
vous ne trouverez pas de réponse
Loin
de ces gros-mots, et du 7ème art en particulier, sur ces questions
d’aménagement et d’équipements, les seuls intérêts qui comptent, ce sont ceux
des capitalistes du secteur et leurs accords avec les édiles.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire