jeudi 17 novembre 2016

Argenteuil, Cormeilles-en parisis, Montigny, Bezons, et les multiplex : le micro-micro localisme sur la toile



Que du cinéma
        
Un jugement vient de remettre sur les rails le projet de « multiplex » initié par la commune de Cormeilles.
         De tels projets existent également dans plusieurs communes voisines, à Montigny, Bezons et depuis quelques mois, à nouveau à Argenteuil. Les scènes de bagarres se poursuivent donc dans le western régional intitulé « Prends le multiplex et tire-toi » ou : « La bataille du multiplex ». Dans cette série B, les édiles locaux jouent les petits acteurs, avec parfois de drôles de répliques.
         A l’occasion du rebondissement cormeillais, la presse vient de ressortir les « beaux mots » de certains de ces messieurs sur le sujet.
         Pour justifier son projet et rejeter l’argument de la concurrence avec le projet de multiplex de la commune limitrophe de Montigny, le maire de Cormeilles avançait naguère l’argumentions suivante : « Les deux projets sont compatibles économiquement et il y a une barrière géographique avec la butte du Parisis et l’A 15 entre eux ». Il n’a pas ajouté, mais c’est tout comme : il n’y a ni frontière ni poste de douane entre ces deux communes voisines !
         Mais sur ce terrain du micro-micro-localisme, le député d’Argenteuil-Bezons, aujourd’hui allié sur le sujet avec son successeur de droite à la mairie d’Argenteuil,  battait, avec sa délicatesse coutumière, tous les records : « Il (le projet de Cormeilles qui ressort aujourd’hui de l’ombre) était situé à la limite de notre ville et il aurait capté 80 % de la clientèle argenteuillaise. Ça s’appelle vivre sur la bête Argenteuil. On a déjà vécu ça avec les supermarchés à Sannois et Sartrouville. Une ville de 22 000 habitants a les équipements qui lui correspondent. Elle fait un petit cinéma mais pas un multiplexe de 12 ou 8 salles. »
         Quant au projet de multiplex à Bezons, ville qui a pourtant un nombre d’habitants comparable à celui de Cormeilles, si P. Doucet jugerait toujours le projet « surdimensionné », grand seigneur, il n’est pas contre. Cette argumentation à géométrie variable est sans doute le prix payé des petits arrangements sur le sujet entre ces deux amis de l’ex-Agglomération.
         Dans tout ce feuilleton,  où est l’intérêt des habitants ? De la société ? De la culture ? Ne cherchez pas, vous ne trouverez pas de réponse
         Loin de ces gros-mots, et du 7ème art en particulier, sur ces questions d’aménagement et d’équipements, les seuls intérêts qui comptent, ce sont ceux des capitalistes du secteur et leurs accords avec les édiles.

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