Manifeste
contre les fonctionnaires : une attaque manifeste contre tous les travailleurs
L’association Villes de France,
qui regroupe des maires de villes de taille moyenne, vient de lancer un
manifeste pour « bâtir la fonction publique territoriale de demain ». Derrière
cette formule creuse, il s’agit de démolir les droits des travailleurs de la
fonction publique.
Cette association réclame entre
autres de pouvoir licencier plus facilement un fonctionnaire et voudrait que le
salaire soit déterminé non plus en fonction de l’ancienneté mais selon le bon
vouloir de l’employeur, c’est-à-dire à la tête du client. Elle demande aussi à
pouvoir augmenter le temps de travail en supprimant des jours de congé, ainsi
que le rétablissement d’un jour de carence, autrement dit d’un jour d’arrêt
maladie non payé.
Ce manifeste s’inscrit pleinement
dans la campagne des candidats à la primaire de la droite où c’est à celui qui
fera le plus dans la surenchère contre les travailleurs de la fonction publique
: suppression de centaines de milliers de postes de fonctionnaires, départ à la
retraite à 65 ans, etc.
La gauche apporte elle aussi sa
pierre à la démagogie contre les fonctionnaires. L’association Villes de France
est d’ailleurs dirigée par une maire LR mais aussi par un élu PS. Et le
gouvernement vient de faire voter une loi qui vise au renforcement du contrôle
médical des arrêts de travail dans les collectivités publiques, contribuant à
véhiculer lui aussi les préjugés sur les fonctionnaires qui abuseraient des
arrêts maladies.
En assimilant les fonctionnaires
à des privilégiés quand ce n’est pas à des fainéants, les politiciens au
service de la bourgeoisie, qu’ils soient de droite, de gauche ou d’extrême
droite, cherchent à diviser les travailleurs pour mieux faire passer leurs
attaques. Car celles-ci ont pour seule raison de faire des économies sur le dos
des travailleurs de la fonction publique afin que l’argent public puisse aller
remplir les poches des capitalistes et des banquiers.
Face à cela, tous les
travailleurs sont concernés, car moins de fonctionnaires, c’est moins
d’hôpitaux, d’écoles, de transports en communs. Et puis, qu’ils soient du privé
ou du public, tous les travailleurs subissent la rapacité du grand patronat.
Arnaud LOUVET (Lutte ouvrière n°2520)
Le syndicat CGT des
Territoriaux d’Argenteuil tient actuellement son congrès.
S’il y a la nécessité de construire un parti de classe du
monde du travail, communiste et révolutionnaire, celle de développer
l’organisation syndicale qui rassemble le maximum de travailleurs l’est tout
autant.
A Argenteuil, comme pour les autres travailleurs, les
travailleurs territoriaux subissent en même temps les mesures anti-ouvrières du
gouvernement, et l’offensive d’une municipalité de combat qui n’a de cesse de
dégrader leur condition.
Le syndicat permet de s’y opposer. A condition qu’il soit
une école de l’engagement militant, un lieu de démocratie ouvrière, et
d’apprentissage du seul combat qui vaille, le combat collectif.
Ce qui est évoqué plus haut indique que plus que jamais il
faut développer ou construire de tels syndicats.
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