Un
exemple à suivre. Partout les 100 euros pour tous sont nécessaires
Mairie de
Reims : le compte n’y est pas
Alors que les salaires sont
bloqués depuis des années, la mairie de Reims vient de proposer l’instauration
d’une prime de fin d’année. Il s’agit pour elle de se débarrasser du problème
du pouvoir d’achat en baisse des agents jusqu’à la fin de son mandat en 2020.
Non seulement la prime proposée
est ridiculement faible (elle correspond à 22 euros net par mois), mais en plus
la mairie veut introduire des conditions à son obtention, ce qui est une porte
ouverte à tous les abus, tout de suite ou plus tard. Pour compléter le tableau,
la municipalité a annoncé vouloir octroyer une prime de 100 euros mensuels aux
agents qui encadrent plus de dix personnes.
Ces propositions ont fait
discuter dans les services, et ont donné lieu à une première assemblée générale
le 13 septembre. 200 personnes étaient présentes, et ont décidé que tout le
monde avait besoin de 100 euros net par mois et que la conditionnalité était
inacceptable. Une pétition a été lancée dans la foulée.
Jeudi 6 octobre, jour de la
réunion entre la direction et les syndicats, une nouvelle assemblée générale, à
l’appel de la CGT et de SUD, a réuni 300 personnes. Les propositions de la
mairie ont très peu évolué : un plan d’augmentation sur trois ans de cette
prime a été présenté, mais au mieux celle-ci représentera une trentaine d’euros
net mensuels en 2019. Et surtout, il était toujours question de mettre une
condition à son versement, en faisant du supérieur hiérarchique direct le juge
du versement de la prime… ce que nombre d’encadrants ne veulent surtout pas !
Les syndicats ont remis les 1 100
pétitions signées, soit environ la moitié des agents, ce qui est énorme pour
une pétition, d’autant plus que le principal syndicat et syndicat-maison, FO,
s’opposait à la signature. De fait, elle a été prise en charge par nombre de
salariés, bien au-delà des habituels militants syndicaux.
Le constat de l’assemblée
générale de compte-rendu de la réunion était clair : le compte n’y est pas.
Elle a décidé d’un appel à un débrayage de deux heures le jeudi 13 octobre avec
rassemblement à l’hôtel de ville pour que les grévistes puissent s’inviter à la
réunion de négociation prévue ce jour-là.
Devant cette menace, la direction
a prévu d’avancer la réunion au mercredi matin, s’appuyant sur les règles
légales sur le dialogue social en cas de dépôt d’un préavis de grève. En fait,
elle préfère négocier en petit comité plutôt que d’avoir affaire aux grévistes
eux-mêmes. Vu l’ambiance dans les services, il y a des chances que sa petite
manœuvre ne marche pas.
Correspondant
LO (Lutte ouvrière n°2515)
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire