Contre les communautarismes dans les quartiers populaires, unir le « camp
des travailleurs » !
Une tribune de G. Mothron paraît dans
le journal le Figaro de ce matin. Nous ne sommes pas étonnés qu’elle ne porte
pas sur l’aggravation de la situation sociale d’une fraction importante de la
population de sa Ville. Cela ne l’a jamais intéressé. Nous sommes davantage
étonnés que son sujet ne soit ni la situation de l’Ecole ni les violences
urbaines qu’illustre l’incident dramatique dont a été victime un enseignant
lundi dans une école primaire d’Argenteuil. Non, loin de là, il traite dans
cette tribune... du communautarisme. Et s’il évoque en passant une "école"
évangéliste, le seul dont il s’agit vraiment dans son texte, c’est le
communautarisme musulman. Les autres communautarismes, catholiques ou autres, pour
lui, n’existent apparemment pas.
Mais
est-ce vraiment le « communautarisme et … l'intégrisme
islamiste de minorités agissantes » qu’il évoque qui l’intéresse au fond dans cette tribune ?
Non,
le voilà en campagne. Il s’agit pour lui de régler une nouvelle fois ses
comptes avec son prédécesseur en exhumant un certain nombre des procédés de
celui-ci, il est vrai, pas très catholiques ( !). Que cela fasse plat
réchauffé ce n’est pas un problème. Mais cela à l’avantage pour lui de remettre
le couvert sur le plan où l’on voit les politiciens de tous bords rivaliser
depuis des mois et des mois avec l’extrême-droite, celui du communautarisme et
de la religion musulmane. Avec cette tribune, G. Mothron se met aux goûts
nauséabonds du jour.
Lors
du dernier conseil municipal d’Argenteuil, G. Mothron a fait démettre de ses
fonctions une adjoint au maire, Sémia Anzagh. Dans le même temps il augmentait
considérablement l’indemnité d’une conseillère qui avait fait circuler il y a
un an un dessin à connotation raciste.
Aujourd’hui,
il écrit cette tribune.
De
cette façon, il donne des signes à un certain électorat, communautariste
également, mais « petit blanc » si l’on peut dire.
Oui,
le communautarisme grandit dans les quartiers populaires. Ce n’est pas une
découverte. Il se développe parallèlement à la misère et à la violence.
Mais
ce n’est pas en pleurnichant tout en ayant en tête des visées électorales que l’on
inversera cette tendance.
Pour
notre part, dans la société capitaliste, il n’y a qu’une seule division
fondamentale, celle entre le « camp de la bourgeoisie » et le « camp
des travailleurs ». Ce dernier s’unira au-delà de toutes les différences,
de goût, de convictions, d’origine, de religions ou pas. Mais cela n’étonnera
personne, cette analyse n’intéresse pas G. Mothron, et ce n’est pas une
nouveauté.
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