Espagne : basta l’exploitation
Depuis quelques mois en Espagne,
« Las Kellys » comme elles se font appeler (pour « Las
que limpian », celles qui nettoient) multiplient les rassemblements aux
portes d’établissements hôteliers pour dénoncer l’exploitation dont elles sont
victimes.
Mardi 16
Août, c’est à Benidorm, un des principaux sites touristiques d’Espagne,
qu’elles manifestaient dénonçant des rémunérations de 2 euros par chambre
nettoyée.
Les
réformes de la législation du travail de 2010 et 2012 disent-elles, ont
facilité les licenciements. Du coup les directions des hôtels et autres
résidences pour touristes font appel à des agences qui ne sont pas soumises aux
conventions collectives de l’hôtellerie.
Bien des
points communs avec la loi travail ici en France. Mais comme ici, les femmes de
ménage se battent.
La faim ne prend pas de vacances
L’association Août Secours
Alimentaire (ASA) tente de prendre le relais en Ile-de-France entre le 15
juillet et le 31 Août des associations qui cessent de distribuer des repas
pendant l’été.
Elle
relève que la fréquentation a augmenté de 10% en un an. Un constat qui se passe
de commentaire.
La rue n'est pas plus tolérable l'été que
l'hiver
Au mois de juillet, plus de la
moitié des appels de sans-abri au 115, numéro d'urgence pour obtenir un abri,
n'ont pas abouti, établissant un nouveau et triste record. Près de 12 000
personnes sur les 21 500 ayant composé le numéro n'ont jamais été
hébergées, ne serait-ce qu'une nuit.
Cela est
d'autant plus scandaleux que ce n'est pas faute de place, mais parce que la
moitié des structures ouvertes l'hiver sont fermées l'été.
Pour de
petites et minables économies budgétaires, les pouvoirs publics laissent ainsi
des femmes et des hommes à la rue, leur faisant risquer leur vie, car la
mortalité des sans-abri est aussi importante l'été que l'hiver. Inhumain !
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