La gauche voix du Capital nous a imposé la municipalité actuelle
Nous sommes bien obligés de
revenir sur le livre de P. Doucet et de M. Chailloux qui vient de paraître dans
la mesure où il revient sur des évènements où nous sommes cités. Nous avons
ainsi tenu hier déjà à remettre les pendules à l’heure à propos des dernières
élections municipales et de la légèreté pour le moins voire la malhonnêté avec
laquelle P. Doucet présente les faits. Revenons à l’extrait suivant complet de
son livre où il évoque notre attitude lors des élections municipales de mars
2014 :
« Laisser
la droite revenir au pouvoir à Argenteuil était aussi une prise de risque
également partagée par Lutte ouvrière, à propos de laquelle je n’étais pas sans
savoir, dès la victoire à l’élection présidentielle de François
Hollande en 2012 qu’elle ne continuerait pas l’aventure municipale avec
nous. Là où nous avons été surpris, c’est quand le responsable de cette liste
–qui par ailleurs avait été membre de la municipalité sortante- a appelé au
second tour au vote blanc ou à l’abstention, préférant finalement comme d’une
certaine façon le Front de gauche, une victoire de la droite, dont pourtant ils
connaissaient et exécraient le côté populiste, à la prolongation de la
municipalité de gauche. Ce choix était essentiellement idéologique, car ces
forces politiques avaient été totalement associées et impliquées dans
l’orientation et les décisions prises par la municipalité que j’avais l’honneur
de diriger. Ainsi, alors que le total cumulé des voix de gauche était de 54%,
alors que de nouveaux électeurs n’étaient pas venus voter au premier tour ont
porté leur choix sur nous au second, l’abstention massive des soutiens de la
gauche radicale nous amènera à un résultat très légèrement inférieur à 50%.
Cette décision n’a pas fini de coûter cher aux classes populaires d’Argenteuil
dont ils se veulent, par ailleurs, les défenseurs ! »
Nos
prises de position n’étaient pas « idéologiques ». Appeler à voter
pour la gauche gouvernementale aux municipales cela aurait été simplement indiquer
aux électeurs à juste titre écoeurés par la politique pro-patronale de Hollande
que finalement nous étions de la même bande que celui-ci, que nous le
critiquions mais quand il s’agissait de passer aux choses sérieuses nous nous
retrouvions à participer à la même combine électorale, sous prétexte que la
droite, localement ou à toute autre échelle fera pire. C’est ce manque de
clarté politique qui fait aussi le lit du FN dans les milieux populaires.
La
politique pro-patronale de la gauche gouvernementale a eu pour résultat
d’imposer à Argenteuil comme dans bien d’autres villes le retour de la droite.
Mais sur cette politique, jamais dans son livre, P. Doucet ne s’y arrête. Il
évoque des problèmes sociétaux –le mariage pour tous, la théorie du genre- mais
jamais la désillusion sociale, l’écoeurement à l’encontre d’un président qui se
proclamait l’ennemi de la finance et qui a promu la politique du banquier
Macron et des trusts.
C’est
cela qui coûte cher aux classes populaires, à l’échelle du pays, comme à une
toute autre échelle, à l’échelle des municipalités.
Quant
à la petite arithmétique électorale de M. Doucet, nous le trouvons sacrément
informé : « L’abstention massive des soutiens de la gauche
radicale ». Il était dans le secret des isoloirs ? Entre nous, s’il
sait que j’ai personnellement voté blanc pour exprimer que Lutte ouvrière ne
marchait pas dans la combine du rassemblement de la gauche qui frappe le monde
du travail, que sait-il du vote de nos
électeurs argenteuillais ! Nous aurons l’occasion de revenir sur la face double
de P. Doucet qui est un défenseur autoproclamé des « classes
populaires » à Argenteuil, et du Capital à l’assemblée nationale et dans
les médias. Il y a un drapeau qui n’est pas entaché de ce double langage, le
nôtre !
(A suivre : « ces forces politiques (qui)avaient été totalement associées et
impliquées dans l’orientation et les décisions prises par la municipalité que
j’avais l’honneur de diriger sur « )
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