Lutte
ouvrière
Contre la
loi El Khomri : participer aux grèves et aux manifestations du 9 mars
Journées
de 12h contre 10 actuellement ; possibilité d’enchaîner des semaines de
46h, jusqu’à 48 et même 60h ; repos journalier de 11h fractionnable ;
heures supplémentaires moins majorées ou plus majorées du tout ; licenciements
économiques facilités, indemnités prud’homales plafonnées… La droite n’avait
pas osé, Hollande et Valls s’apprêtent à le faire !
Une fois de plus, ils prennent
pour alibi la lutte contre le chômage. Celle-ci a servi de prétexte à la loi de
2013 qui a légalisé le chantage à la compétitivité. Elle a justifié le paquet
cadeau de 41 milliards pour le patronat, puis la loi Macron qui a étendu le
travail de nuit et du dimanche. On attend toujours les emplois. Et il faudrait,
en plus, accepter la démolition du code du travail !
En quoi faciliter l’allongement du
temps de travail et les heures supplémentaires pourrait-il déboucher sur des
embauches ? Faciliter les licenciements collectifs et individuels
augmentera le nombre des chômeurs mais sûrement pas les emplois.
Salaire, durée du travail, droits
syndicaux : le patronat a déjà divisé les salariés en autant de statuts
différents. La loi El Khomri veut généraliser ce cas par cas et faire en sorte
qu’à chaque entreprise corresponde un code du travail.
Tout serait négocié, nous dit le
gouvernement, en laissant croire qu’il y aura plus de démocratie dans
l’entreprise avec la mise en place du référendum. Mais où a-t-on vu de la
démocratie dans l’entreprise et une égalité entre patrons et
salariés ? Avec le chantage aux licenciements, le patronat a beau jeu
d’imposer des sacrifices aux travailleurs, que ce soit au travers des accords
ou des référendums d’entreprise. Chaque patron pourra ainsi faire à sa sauce.
Si nous laissons le gouvernement
démolir le peu de droits collectifs qui nous reste, nous le paierons tous,
salariés en CDI, mais aussi les CDD, les intérimaires, mais également les
travailleurs de la fonction publique, et bien sûr les jeunes à qui la loi
promet la précarité à vie.
Ce qui va compter dans les jours à
venir, ce sera la réaction des travailleurs et leur capacité à descendre dans
la rue. Pour cela, il faudra qu’ils passent outre la mollesse de la réaction des
sommets syndicaux ! Mais tout dépendra des réactions du monde du travail.
De nombreuses initiatives se
préparent pour mercredi prochain 9 mars. Une grève est prévue à la SNCF contre
une nouvelle réglementation du travail qui fait exploser toutes les limitations.
Il y aura aussi grève à la RATP. Des syndicats, la fédération CGT de la
métallurgie, des syndicats de lycéens et d’étudiants appellent aussi à se
mobiliser contre la loi El Khomri. De nombreux préavis de grève ont été
déposés. Cette date du 9 mars a été choisie car c’était le jour où le projet de
loi devait être présenté. Le gouvernement vient de repousser l’échéance. C’est
la preuve qu’il redoute les réactions du monde du travail.
Eh bien, c’est une raison de plus
pour se mobiliser et pour demander le retrait pur et simple de ce projet. Il
faut, dès le 9 mars, faire grève et descendre dans la rue. Cette loi est une
attaque sans précédent. La réponse doit être à la hauteur.
Rassemblement
devant le Médef à 12 heures 30, avenue Bosquet,
Puis
manifestation en direction du ministère du travail, rue de Grenelle
La prochaine réunion du
Groupe d’Etudes Ouvrières organisé par Lutte Ouvrière à Argenteuil aura lieu le
jeudi 24 mars prochain à 20 heures 15 à l’Espace Nelson Mandela, au 82 bd
Leclerc à Argenteuil. Un exposé introductif et une heure de libre débat ouvert
à tous
« Le
Proche-Orient à feu et à sang d’aujourd’hui, un produit de l’impérialisme »
Lisez
le blog Lutte Ouvrière Argenteuil : « lo argenteuil »
Impr. Sp. LO le
4.03.16.
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