Charcutages électoraux dans le quartier Joliot-Curie
C’est avec une sorte d’effarement
à l’occasion des formalités de dépôts de nos candidatures Lutte Ouvrière pour
les prochaines élections départementales que nous avons découvert la
disparition du vieux bureau de vote de la cité Joliot-Curie d’Argenteuil qui
fut longtemps le n°15. Ce bureau de vote concernait grosso modo pour l’essentiel
les électeurs de la cité Joliot-Curie et de la rue d’Arras. Il est remplacé par
un bureau de vote installé dans l’école maternelle d’Orgemont, totalement
excentré par rapport à la cité Joliot-Curie, laquelle est nettement séparée du
quartier pavillonnaire de la partie argenteuillaise du quartier d’Orgemont par
la route d’Enghien.
Nous
avons trouvé une circulaire qui indique que « l’implantation des
différents lieux de vote est laissée à l’appréciation du représentant de l’Etat
qui peut ou non retenir les propositions faites par les maires ».
Selon
ces termes, l’initiative viendrait donc du maire d’Argenteuil, le préfet du Val
d’Oise n’ayant fait qu’entériner cette proposition.
C’est
vrai que ce bureau de vote, contre vents et marée, vota toujours « à
gauche ». Il fut le bureau de vote emblématique de l’implantation du PCF
sur la Ville. A notre niveau, depuis trente ans, il a toujours donné les
meilleurs résultats à nos candidats de Lutte Ouvrière.
Ces
derniers temps, il connaît des taux d’abstention électorale record. Cette
liquidation, si elle donne satisfaction au maire actuel qui a défaut de raser la
citée Joliot-Curie se donne celle symbolique de
raser son bureau de vote (c’est à Joliot-Curie qu’il perdit les
élections municipales de 2008), n’aidera pas à faire qu’il en soit autrement.
Nous pensons aux personnes âgées en particulier de la citée que l’on ne verra
pas marcher un kilomètre.
On
nous parle régulièrement de la chute du « civisme », du recul de
« l’engagement citoyen » fut-il seulement électoral, mais voilà en l’occurrence
une nouvelle belle leçon que tout cela est de la foutaise.
Ce
ne sont pas les élections qui changeront le monde, mais l’action des opprimés.
Les élections ne nous permettent que de nous exprimer, le temps d’un vote. Mais
apparemment, pour certains, c’est encore de trop.
Nous
espérons que sur ce plan, à Joliot-Curie, à Orgemont, le 22 mars prochain, nous
saurons, électoralement, leur infliger un petit camouflet, celui d’un quartier
ouvrier.
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