mardi 10 février 2015

Elections départementales à Argenteuil : petit charcutage électoral entre amis.



Charcutages électoraux dans le quartier Joliot-Curie

C’est avec une sorte d’effarement à l’occasion des formalités de dépôts de nos candidatures Lutte Ouvrière pour les prochaines élections départementales que nous avons découvert la disparition du vieux bureau de vote de la cité Joliot-Curie d’Argenteuil qui fut longtemps le n°15. Ce bureau de vote concernait grosso modo pour l’essentiel les électeurs de la cité Joliot-Curie et de la rue d’Arras. Il est remplacé par un bureau de vote installé dans l’école maternelle d’Orgemont, totalement excentré par rapport à la cité Joliot-Curie, laquelle est nettement séparée du quartier pavillonnaire de la partie argenteuillaise du quartier d’Orgemont par la route d’Enghien.
         Nous avons trouvé une circulaire qui indique que « l’implantation des différents lieux de vote est laissée à l’appréciation du représentant de l’Etat qui peut ou non retenir les propositions faites par les maires ».
         Selon ces termes, l’initiative viendrait donc du maire d’Argenteuil, le préfet du Val d’Oise n’ayant fait qu’entériner cette proposition.
         C’est vrai que ce bureau de vote, contre vents et marée, vota toujours « à gauche ». Il fut le bureau de vote emblématique de l’implantation du PCF sur la Ville. A notre niveau, depuis trente ans, il a toujours donné les meilleurs résultats à nos candidats de Lutte Ouvrière.
         Ces derniers temps, il connaît des taux d’abstention électorale record. Cette liquidation, si elle donne satisfaction au maire actuel qui a défaut de raser la citée Joliot-Curie se donne celle symbolique de  raser son bureau de vote (c’est à Joliot-Curie qu’il perdit les élections municipales de 2008), n’aidera pas à faire qu’il en soit autrement. Nous pensons aux personnes âgées en particulier de la citée que l’on ne verra pas marcher un kilomètre.
         On nous parle régulièrement de la chute du « civisme », du recul de « l’engagement citoyen » fut-il seulement électoral, mais voilà en l’occurrence une nouvelle belle leçon que tout cela est de la foutaise.
         Ce ne sont pas les élections qui changeront le monde, mais l’action des opprimés. Les élections ne nous permettent que de nous exprimer, le temps d’un vote. Mais apparemment, pour certains, c’est encore de trop.
         Nous espérons que sur ce plan, à Joliot-Curie, à Orgemont, le 22 mars prochain, nous saurons, électoralement, leur infliger un petit camouflet, celui d’un quartier ouvrier.

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