vendredi 23 janvier 2015

L'Internationale aux travailleurs, la Marseillais à la bourgeoisie. Un article de l'hebdomadaire Lurtte Ouvrière de cette semaine




Un PS internationaliste avant qu'il ne rejoigne l'union sacrée

 Prochaine réunion du 
 « Groupe d’Etude Ouvrière » organisé par Lutte Ouvrière à Argenteuil
Jeudi 29 janvier à 20 heures 15
Un exposé de 30 à 40 mn suivi d’une heure de libre débat
Espace Nelson Mandéla, 82 bd Gl Leclerc
« la naissance militante du mouvement ouvrier en France à la fin du XIXème siècle »

L'article de notre hebdomadaire :

Leur Marseillaise et notre Internationale

Lors des manifestations de janvier la Marseillaise a été reprise par des manifestants dont certains pensaient sincèrement exprimer leur communion et leur solidarité avec les victimes. Mais les hommes politiques donnent à ce symbole un tout autre contenu.
Quand les députés l'ont entonnée, droite et gauche mêlées à la Chambre des députés pour saluer le discours guerrier de Valls contre le terrorisme, leur geste n'avait rien à voir avec de la compassion pour ceux qui étaient tombés sous les balles terroristes.
La Marseillaise, écrite en 1792 dans l'élan de la Révolution française, n'a depuis longtemps plus rien à voir avec les idées d'égalité, de liberté et de fraternité qui servirent de drapeau à cette révolution dans sa lutte pour l'abolition des privilèges féodaux. La Marseillaise ne devint d'ailleurs l'hymne de la France qu'en 1879, sous la IIIe République, cent ans plus tard. C'est au son de ce chant que furent menées les conquêtes coloniales. Ensuite il servit pour entraîner les travailleurs dans des combats qui n'étaient pas les leurs, à commencer par la première boucherie mondiale en 1914, puis la seconde, mais aussi dans la multitude de guerres engagées par la France, au Vietnam, en Algérie, aujourd'hui en Afrique et au Moyen-Orient
Les proches de Charb, eux, ont choisi l'Internationale pour lui rendre hommage lors de l'enterrement de celui-ci le 16 janvier et cela détonait dans ce déferlement cocardier. Charb et nombre de ses camarades ne dénonçaient pas seulement l'obscurantisme religieux, d'où qu'il vienne. Leurs coups de plume faisaient mouche contre le militarisme et le nationalisme, destinés à enchaîner les travailleurs à leurs exploiteurs et à leurs gouvernants.
L'Internationale, hymne du mouvement ouvrier par-delà les frontières, affirme la fraternité des « producteurs » et déclare « paix entre nous, guerre aux tyrans ». L'unité qu'elle proclame, c'est l'union des travailleurs, quelle que soit leur origine et leur nationalité, pour la défense des intérêts du genre humain.
Pierre Merlet




 


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