Employés
municipaux de Grenoble : l'austérité à la sauce écolo
L'équipe municipale de la ville
de Grenoble, conduite par l'écologiste Éric Piolle depuis mars 2014, a décidé
de ne pas renouveler 122 CDD, ni les renforts qui travaillent ponctuellement
dans les différents services municipaux.
Ce plan
de licenciement déguisé choque l'ensemble du personnel, qu'il soit titulaire ou
précaire. Mardi 23 septembre, à l'appel de la CGT, 250 employés municipaux se
sont retrouvés en assemblée générale devant le perron de la mairie. C'est avec
des slogans tels que « Ensemble, renforts et titulaires, on est plus fort » ou
« C'est du boulot qu'il nous faut, pas du chômage » que les salariés de la
ville de Grenoble ont fait bruyamment le tour de l'étage réservé aux élus et à
la direction générale. Ils ont pu obtenir un rendez-vous avec le maire pour le
jeudi 25.
À ce
rendez-vous étaient présents le maire, le directeur général des services et
l'adjointe au personnel. La délégation, composée de contractuels et de
militants CGT, a demandé que les renforts et contractuels de catégorie C (les
plus bas salaires), dont la réussite au concours d'accès à la Fonction publique
territoriale n'est pas obligatoire, soient embauchés. Pour les employés des
catégories A et B, il a été demandé une solution au cas par cas afin que
personne ne soit sans salaire et sans emploi. Le directeur a affiché son mépris
en parlant des « seulement 122 » CDD non renouvelés et en les qualifiant de «
départs naturels ». Le maire s'est réfugié derrière la loi pour justifier ces
mesures injustes.
L'équipe
municipale écologiste répercute la baisse des dotations aux collectivités
locales décidée par le gouvernement Hollande-Valls, un manque à gagner pour le
budget de la ville de 15 millions d'euros sur trois ans. Et cet argent qui
manque, elle va le chercher surtout dans la poche des travailleurs, en en
jetant une fraction au chômage et en imposant à ceux qui restent une charge de
travail plus lourde.
Une
nouvelle assemblée générale, programmée pour le jeudi 2 octobre, devrait
décider de la suite à donner. Ensemble, les travailleurs ont intérêt à mettre
un coup de frein à cette politique de sous-emploi.
Correspondant
LO
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