jeudi 2 octobre 2014

D'Argenteuil à Grenoble, les travailleurs contractuels en ligne de mire. Une correspondance de notre hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine



Employés municipaux de Grenoble : l'austérité à la sauce écolo

L'équipe municipale de la ville de Grenoble, conduite par l'écologiste Éric Piolle depuis mars 2014, a décidé de ne pas renouveler 122 CDD, ni les renforts qui travaillent ponctuellement dans les différents services municipaux.
Ce plan de licenciement déguisé choque l'ensemble du personnel, qu'il soit titulaire ou précaire. Mardi 23 septembre, à l'appel de la CGT, 250 employés municipaux se sont retrouvés en assemblée générale devant le perron de la mairie. C'est avec des slogans tels que « Ensemble, renforts et titulaires, on est plus fort » ou « C'est du boulot qu'il nous faut, pas du chômage » que les salariés de la ville de Grenoble ont fait bruyamment le tour de l'étage réservé aux élus et à la direction générale. Ils ont pu obtenir un rendez-vous avec le maire pour le jeudi 25.
À ce rendez-vous étaient présents le maire, le directeur général des services et l'adjointe au personnel. La délégation, composée de contractuels et de militants CGT, a demandé que les renforts et contractuels de catégorie C (les plus bas salaires), dont la réussite au concours d'accès à la Fonction publique territoriale n'est pas obligatoire, soient embauchés. Pour les employés des catégories A et B, il a été demandé une solution au cas par cas afin que personne ne soit sans salaire et sans emploi. Le directeur a affiché son mépris en parlant des « seulement 122 » CDD non renouvelés et en les qualifiant de « départs naturels ». Le maire s'est réfugié derrière la loi pour justifier ces mesures injustes.
L'équipe municipale écologiste répercute la baisse des dotations aux collectivités locales décidée par le gouvernement Hollande-Valls, un manque à gagner pour le budget de la ville de 15 millions d'euros sur trois ans. Et cet argent qui manque, elle va le chercher surtout dans la poche des travailleurs, en en jetant une fraction au chômage et en imposant à ceux qui restent une charge de travail plus lourde.
Une nouvelle assemblée générale, programmée pour le jeudi 2 octobre, devrait décider de la suite à donner. Ensemble, les travailleurs ont intérêt à mettre un coup de frein à cette politique de sous-emploi.

Correspondant LO

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