La multinationale de l’équipement
automobile Lear a une unité de production dans le Val d’Oise, à Saint-Ouen l’aumône.
Ces dernières années, les travailleurs de ce site ont eu à de nombreuses
reprises maille à partir avec les actionnaires. Voilà ci-dessous la situation
de leurs camarades de la banlieue de Buenos-Aires, à partir d’un article de
notre hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine.
À la fin mai, le groupe capitaliste
américain Lear a mis à pied 330 travailleurs de son site de la banlieue de
Buenos Aires, pour une durée indéterminée, sans respecter les procédures
légales. Les travailleurs ont protesté notamment par des blocages routiers. Le
ministre du Travail a même émis un décret reconnaissant l'illégalité de ces
mises à pied. Mais Lear n'en a tenu aucun compte !
Lear est un équipementier automobile qui
emploie 122 000 salariés dans 36 pays, dont la France, sur
226 sites. Lear a poursuivi ses attaques contre les travailleurs argentins
en mettant en chômage technique, sans salaire, 200 travailleurs pendant
30 jours. Une centaine ont été licenciés sans indemnités, ce qui les a mis
d'emblée dans une situation dramatique. Enfin, Lear interdit l'accès de ce site
aux représentants syndicaux.
Jusqu'à présent, Lear produisait des
câbles électriques destinés à Ford Argentina. Mais cette dernière a décidé
d'importer désormais d'Amérique centrale et d'Europe une partie des câbles
fournis auparavant par Lear et celle-ci veut faire payer cette situation à ses
travailleurs.
C'est d'autant plus choquant que le
gouvernement de Cristina Kirchner a accordé des subventions à l'industrie
automobile dans le cadre d'un plan de relance destiné à stimuler les ventes,
plan qui a favorisé Ford comme Lear.
Les difficultés financières que met en
avant Lear pour ne plus verser les salaires de 200 travailleurs ne sont
qu'un prétexte : en 2013, le groupe affichait un bénéfice d'un milliard de
dollars.
Les travailleurs de Lear appellent à la
solidarité internationale, notamment des travailleurs et syndicalistes de
l'automobile, et font circuler une pétition. Lutte Ouvrière soutient leur
appel. Les signatures peuvent être envoyées à : no.to.lear.arg@gmail.com
Jacques FONTENOY
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