Hollande en pleine crise… d’autosatisfaction
À
la veille du sommet des chefs d’État européens, on a eu droit à la leçon de
béatitude du docteur Hollande. Sarkozy s’était spécialisé dans les
fanfaronnades à la sortie des sommets. Avec Hollande, la fanfaronnade, c’est
avant.
Les
annonces de fermetures d’usines se succèdent (en moins d’une semaine :
Pétroplus, Technicolor, Surcouf) mais Hollande affirme que « le pire de
la crise en zone euro est passé », que l’Union européenne est «
tout près » d’une sortie de crise. François Hollande est visiblement
plus sensible à l’euphorie des spéculateurs de la Bourse qu’à la colère et au
désarroi des travailleurs qui perdent leur emploi.
Il appelle les « pays en excédent »
à « stimuler leur demande intérieure par une augmentation des salaires ».
Mais que ne s’applique-t-il pas à lui même ces si bons conseils ! La
pauvreté ronge de plus de plus de travailleurs en France et un rattrapage
général des salaires de plusieurs centaines d’euros et leur indexation sur les
prix seraient un minimum.
Encore une fois, les seuls qui ont eu une
réelle confirmation que leurs intérêts seraient bien pris en compte, ce sont
les spéculateurs. Hollande a réaffirmé l’objectif de ramener le déficit public
à 3% à la fin de l’année prochaine. Les banques n’ont pas à s’inquiéter :
l’État français paiera rubis sur ongle, et pour cela il imposera à la population
les plans d’austérité nécessaires.
De
tout ce baratin, il n’y a rien, mais vraiment rien à tirer pour les
travailleurs.
Nathalie
Arthaud
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