jeudi 7 août 2025

Prétendue fraude sociale

 

Mensonges et campagne anti-pauvres

  


La ministre Vautrin vient d’annoncer son plan de lutte contre la fraude sociale, estimée à 13 milliards d’euros par an par le Haut conseil des finances publiques. Comme d’habitude, ce sont les assurés sociaux que la ministre pointe du doigt.

Pourtant, ce même conseil indique que la fraude au RSA ne représente que 1,5 milliards d’euros, tandis que plus de la moitié de la fraude sociale, soit 6,9 milliards, provient en fait des patrons qui ne déclarent pas leurs salariés et ne payent pas leurs cotisations à l’URSSAF.

Dissimuler en toutes circonstances que les principaux profiteurs sont les patrons, c’est un art !



Argenteuil, bilan municipal 2025-2026 (3) : sans agents territoriaux, il n’y a pourtant rien, et pourtant…

 

Une profonde absence d’intérêt très révélatrice

  

Travailleurs du Centre Technique Municipal en débrayage, juin 2025

Les agents territoriaux ne sont évoqués dans la brochure « bilan » de la municipalité que de façon extrêmement rare et de manière succincte, seulement en incidentes. Pourtant ces agents territoriaux sont l’élément essentiel de l’action municipale. Sans eux, il n’y a rien, comme dans le reste de la société.

         Une municipalité affirmant son lien avec les intérêts du monde du travail aurait plus qu’un souci constant pour la condition ouvrière de tous et sur ce qui se passe dans tous les services de la Ville. Non seulement, elle contrôlerait la façon dont cela fonctionne mais appellerait au contrôle de l’ensemble des agents sur le fonctionnement municipal.

         À Argenteuil, on est très loin de cela. Ce n’est pas certes une particularité de la municipalité actuelle depuis 2014, mais cette dernière y a marqué sa « patte » d’une façon toute particulière. Notre bulletin Lutte ouvrière des Territoriaux d’Argenteuil le relate au fil des années.

         Globalement la municipalité est très loin de cela. Pourtant, c’est elle qui limite depuis des années le mouvement des titularisations et laisse des travailleurs, même non loin de la retraite, dans la précarité. C’est elle qui limite les recrutements pour se targuer ensuite de ne pas trop augmenter les impôts. C’est elle qui crée des situations intenables des personnels Atsem et de restauration dans les écoles. C’est elle qui a refusé d’allouer comme dans d’autres communes la prime exceptionnelle d’inflation alors que bien des communes l’ont votée…

         Elle laisse aux hiérarchies d’appliquer non seulement ces orientations, mais d’agir comme elles l’entendent. Toutes ces dernières ne sont pas à mettre dans le même panier, mais la tendance générale n’est pas à l’empathie et au travail solidaire des équipes. Ainsi pendant des années, la vie a été très difficile pour les agents des écoles. Elle l’était encore il y a peu dans le grand service de la culture… elle l’est au service du CCAS…

         Cette situation entraîne des départs continuels. Des cadres qui sont en délicatesse vont voir ailleurs en catimini. Et les simples agents eux-mêmes qui le peuvent vont voir ailleurs… aux dépens de l’action municipale.

         Il y a vraiment loin entre les déclarations d’amour de la municipalité à l’égard des agents et la réalité et la réalité de ce qu’ils vivent. Et ce n’est pas un nouveau service de restauration à l’hôtel de ville qui fera oublier l’ancien self et surtout que les agents des services extérieurs de la Ville continuent à manger sur le pouce. Un important souci parmi bien d’autres. DM

mercredi 6 août 2025

Argenteuil, bilan mandat 2025-2026 (2) : affaires courantes obligatoires et « patte » volontariste d’une municipalité particulière

La « patte » de la municipalité sortante, limitée et très discutable

 

 


44 pages pour un bilan de mandat, pour cinq-ans et demi, cela ne fait finalement pas grand-chose, d’autant plus qu’il faut à la louche déduire la moitié des pages sous forme de photos. 22 pages donc de texte pour la période pour une ville de plus de 110 000 habitants.

         Et l’activité municipale c’est pour une bonne partie des tâches obligatoires qui ne relèvent pas de choix de la municipalité mais dont l’État s’est délesté : état civil, organisation des élections, ramassage des ordures, une part notable des tâches scolaires du primaire dont la commune a la compétence, (avec des obligations coûteuses telle l’apprentissage obligatoire de la natation imposé par l’État mais que les communes ont l’obligation de réaliser…), l’entretien des routes… Certes pour une partie de ces tâches la municipalité peut les organiser à sa façon et faire plus ou moins d’efforts… Nous y reviendrons à propos de l’entretien des rues et voies.

         Dans tous les cas, n’oublions pas que la municipalité est formée de plus de 40 élus qui sont là théoriquement pour s’activer, et qu’il y surtout tout un appareil d’agents territoriaux, pour faire simple 2500 à Argenteuil avec un armature très importantes de directeurs et autres cadres supérieurs, sans oublier les membres du cabinet du maire.

         Donc il n’y a rien d’extraordinaire que la Ville fonctionne. Plus ou moins bien, c’est une autre affaire… car déjà là les choix politiques de la municipalité interviennent, ce que j’appelle sa « patte ». C’est ce que l’on abordera lors des épisodes suivant de ce bilan personnel.

         Mais pour conclure celui-ci, grâce aux agents territoriaux, à certaines bonnes idées de la hiérarchie, et pourquoi pas de quelques élus et de leurs conseils qui peuvent avoir, pourquoi pas, de bonnes idées, la fête des Berges, le Club 2024 à l’occasion des derniers JO, apparemment la fête des cerfs-volants, le village santé malgré le fait que le public ait été largement aux abonnés absents faute d’une véritable information et d’une vraie mobilisation de tous les services de la Ville. DM (Argenteuil, bilan 2025-2026 (3) : sans agents territoriaux, il n’y a rien, et pourtant…)

 

lundi 4 août 2025

Le blog est en panne. En attente de réparation

Bonsoir, gros souci pour me connecter sur internet. Pas de connexion, pas de blog. J'en est passé du temps pour réparer, mais comme vous le savez, je ne suis pas un technicien né. Bon, on attend le réparateur... et je vais peaufiner mon bilan. 

Chantal a un rendez-vous à ABH mercredi. Un premier pas d'espoir... grâce à tous. Sur ce, bonsoir, Dominique 

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d'entreprise du lundi 4 août 2025

 Derrière la guerre commerciale, la guerre sociale

 Publié le 04/08/2025

Les nouvelles taxes voulues par Trump sur les marchandises importées aux États-Unis entreront en vigueur le 7 août. Chaque pays a été sommé de négocier. Pour l’Union européenne, les tractations ont abouti à une taxe de 15 % sur la plupart des produits.

En France, l’accord signé entre Trump et Von der Leyen a été critiqué par tous les politiciens qui aspirent à diriger les affaires de la bourgeoisie, qu’ils soient au pouvoir ou dans l’opposition. Tous ont dénoncé « la soumission de l’Europe ». Ils voudraient nous faire pleurer sur le sort des patrons français pour que l’on serre les rangs derrière eux.

Mais depuis quand le capitalisme est-il autre chose que la loi du plus fort ? Dans ce système, celui qui a le plus de capitaux impose ses règles. Les travailleurs sont bien placés pour le savoir, eux qui subissent sans cesse cette loi de la jungle pour trouver un emploi ou un logement.

Trump, représentant de l’impérialisme le plus puissant, a sorti le gros bâton du protectionnisme pour renforcer les capitalistes américains dans un système en crise où les marchés sont saturés. 

Ces nouvelles règles feront des perdants et des gagnants. Les gagnants seront les plus gros capitalistes, américains ou pas. Certains grands patrons français, comme ceux de LVMH ou de CMA CGM, négocient d’ailleurs directement avec l’administration américaine. Les perdants seront à coup sûr les classes populaires, à commencer par celles des États-Unis qui subiront l’inflation. 

Si nous nous laissons faire, nous paierons tous la guerre commerciale que se livrent les bourgeois du monde entier. Si les capitalistes français ne font pas le poids face à leurs concurrents américains, contre les travailleurs ils sauront montrer leurs muscles.

Les patrons annoncent déjà qu’ils seront obligés de supprimer des emplois. Sous prétexte d’améliorer la compétitivité, les pressions pour intensifier les cadences, supprimer des postes, faire sauter des primes, vont s’accélérer.  

Toutes ces exigences patronales seront exaucées par le gouvernement en place ou par les suivants.

Bayrou rabâche qu’il faut produire plus et travailler davantage. Pour y parvenir, il veut supprimer des jours fériés, réviser le code du travail, permettre aux patrons de racheter des congés payés.

Pour mettre toujours plus d’argent public à la disposition de groupes richissimes et pour financer le réarmement militaire, il s’apprête à tailler 44 milliards d’euros dans le prochain budget.

Pour soutenir les profits de Sanofi, Thales ou Dassault, le gouvernement attaque les retraités, les salariés malades ou au chômage, les allocataires des minima sociaux. Pour aider les capitalistes, l’État construira moins d’écoles, d’hôpitaux ou de logements sociaux. 

Depuis la mi-juillet, chaque ministre décline la potion amère qu’il veut nous faire avaler. Ce week-end, Vautrin, ministre du Travail et de la Santé, a détaillé comment elle entend mettre les assurés sociaux sous contrôle, surveiller leurs comptes en banque, leurs déplacements médicaux, vérifier s’ils possèdent un appartement ou une maison. Elle prétend traquer les prétendus fraudeurs : pour les ministres, les fraudeurs sont toujours les travailleurs, jamais les grands patrons gavés d’argent public !

Il y a de quoi être en colère contre toutes ces annonces et contre le mépris affiché par Macron, Bayrou et Cie. Mais la colère doit nous pousser à nous organiser pour agir collectivement.

Sans attendre des consignes syndicales, des appels à diverses formes de mobilisations circulent sur les réseaux sociaux pour le 10 septembre. Il est évident que, si on ne s’oppose pas aux attaques en cours, nos conditions de vie et de travail seront ramenées des décennies en arrière. Mais la question essentielle est de savoir quelles revendications et quels objectifs doivent être mis en avant, qui doit diriger ces luttes et contre quels adversaires ?

Pour défendre leur droit à l’existence, c’est-à-dire leurs salaires, leurs emplois, leur accès aux soins ou à l’éducation, les travailleurs, parce qu’ils produisent tout, parce qu’ils font tout fonctionner, doivent prendre eux-mêmes la tête des combats à venir.

Mais ils ne devront pas se contenter de remplacer Macron et les politiciens qui nous portent les coups par d’autres qui aspirent à prendre leur place. Ceux qui dirigent le monde sont tous au service des capitalistes qui possèdent toutes les entreprises et les banques et se battent comme des fauves pour accumuler toujours plus d’argent.

Pour maintenir leurs profits, ils entraînent toute la planète vers les catastrophes et la guerre. Pour enrayer cette machine infernale, les travailleurs devront leur arracher le contrôle de la société.

Famine à Gaza : le jeu morbide des grandes puissances

 


La solution à Gaza, en Israël, et au Moyen-Orient viendra des peuples et des travailleurs

 

 Samedi 2 août

La guerre sociale de la bourgeoisie et de ses serviteurs