dimanche 9 février 2025

Argenteuil, Palestine, un rassemblement de solidarité

 

L’avenir est à l’union des travailleurs de la région et du monde

 

 

Très active, l’association Argenteuil Solidarité Palestine a organisé hier après-midi une nouvelle initiative, une marche convergente partant de plusieurs quartiers de la Ville pour rejoindre la sous-préfecture.

         Cette association a collecté depuis un an et demi les soutiens financiers des milieux populaires d’Argenteuil, en étant présente auprès d’eux chaque dimanche au marché Héloïse d’Argenteuil. Les besoins sont effectivement énormes pour faire face au puits sans fond des destructions des infrastructures et des moyens médicaux déjà limités de la bande de Gaza. L’eau et la nourriture manquent à une population meurtrie.

         Au Proche-Orient, il faudra que la situation actuelle sans issue actuelle disparaisse dans cette région du monde marquée depuis plus d’un siècle par les choix de l’impérialisme, celui de la Grande-Bretagne et de la France d’abord, et de l’impérialisme des États-Unis ensuite.

         Alors, la voie de la solidarité bien sûr. Mais il faut qu’il y ait aussi de toute urgence celle de la réflexion sur ce qui permettra enfin de réaliser dans cette région les conditions de l’existence et de la vie de tous les peuples.

         C’est cette réflexion que doivent mener tous ceux qui sont écœurés par l’horreur de l’impasse de la situation actuelle au Moyen-Orient marqué par la domination d’un État d’Israël, bras armé de l’impérialisme et dominé de plus en plus par une extrême-droite sioniste, nationaliste et raciste.

         Cela demande la connaissance de ce qui s’est produit depuis 1914 dans cette région. Connaître le passé de cet espace, les décisions de l’impérialisme, la création d’Israël en 1948, les chemins parcourus par le mouvement palestinien depuis lors, et bien sûr le chemin pour la solution du problème, voilà des questions que la jeunesse en particulier doit chercher à résoudre de toute urgence. DM

 


Brochure du Cercle Léon Trotsky, 3 euros

 

samedi 8 février 2025

Budget : austérité programmée

Budget : austérité programmée

Publié le 05/02/2025

Au-delà des tractations dans les coulisses et des coups de théâtre médiatiques, c’est bien un budget d’attaques antiouvrières qui a été adopté fin janvier par la commission mixte paritaire et qui est en passe de l’être définitivement.

 


Pour obtenir que les députés du PS ne votent pas la censure, Bayrou a choisi de revenir sur les attaques les plus brutales et spectaculaires que son prédécesseur Barnier avait annoncées. Mais son objectif est le même : réaliser 50 milliards d’euros d’économies. Pour y parvenir, le gouvernement table sur des coupes claires dans les dépenses.

Si Bayrou a renoncé à ajouter deux jours de carence pour les fonctionnaires en arrêt maladie, il a maintenu la baisse de 10 % des indemnités journalières, avec trois fois plus d’économies à la clé. Les critères d’accès à l’Aide médicale d’État restent inchangés, mais son budget diminuerait de près de 10 %. Enfin, des mesures annoncées par Barnier figurent sans changement, comme la suppression de la Gipa, prime créée en 2023 pour compenser l’inflation et touchée par 188 000 fonctionnaires, ce qui rapporterait 800 millions d’euros, et le gel du point d’indice, qui détermine le niveau des salaires dans la fonction publique.

En revanche, la surtaxe exceptionnelle sur les grandes entreprises, ainsi que la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus, annoncée initialement pour faire accepter aux travailleurs ces nouveaux sacrifices, voient leur durée réduite de deux à un an. Quant aux dépenses de l’armée, elles continuent leur ascension : + 3,3 milliards d’euros par rapport à l’an dernier.

Bayrou et une partie de ses prétendus opposants à l’Assemblée répètent que la France a besoin d’un budget. Ils justifient ainsi de nouveaux sacrifices imposés aux travailleurs et aux classes populaires pour continuer à alimenter les aides et subventions aux plus grandes entreprises, dont les profits seront à peine écornés par quelques mesures symboliques.

                                                  Sacha Kami (Lutte ouvrière n°2949)

 

Les prochaines permanences et rendez-vous prévus à Argenteuil et la région :

Aujourd’hui samedi 8 février : de 11 h. à 11 h.45 devant Auchan au Val-Sud,

-de 10 heures 30 à midi, centre commercial de la cité Joliot-Curie (sous réserve) ;

-de 10 h. à 10 h.30 au marché des Coteaux ;

-et de 11 heures à midi au marché de la Colonie ;

Dimanche 9 février, de 10 heures 15 à 10 h.55 devant l’Intermarché du centre ;

-et de 11 h. à midi, au marché Héloïse ;

Lundi 10 février, de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à Saint-Gratien.

 

Licenciements : Forvia-Méru, vendre chèrement sa peau

 

Forvia – Méru : grève contre les licenciements

Publié le 05/02/2025

La journée de grève du lundi 3 février, contre le plan de licenciements de 110 personnes du Créa, ce centre de recherche et développement de Forvia à Méru, dans l’Oise, a été un succès.

 

 

Ce centre de 570 personnes, est accolé à une usine de production de 300 personnes. La grève a rassemblé 250 grévistes, employés, ingénieurs, cadres et techniciens.

À l’assemblée générale du matin, les revendications exposées dans des tracts pendant la semaine, ont été rappelées et votées : un congé de reclassement de 24 mois, une prime de 5 000 euros par année d’ancienneté en sont les éléments principaux. Cela reste cependant en discussion. Un gréviste prenait notamment la parole pour expliquer que le préjudice subi, la perte d’emploi, les craintes pour l’avenir, le déménagement et ses tracas, les traites de la maison, valent beaucoup plus que cela. Et dans une « négo », si on réclame 5 000 euros, il faut s’attendre à n’en recevoir au final que 3 000… Tout cela trotte dans les têtes et se discute toute la journée dans les groupes. Faut- il réclamer un plan senior pour ceux qui s’approchent de la retraite ? Quelle garantie obtenir pour celles et ceux, plus jeunes, qui voudraient une reconversion réussie ? Pour d’autres, il n’est pas normal que seuls quelques syndicalistes officiels participent aux négociations, alors qu’elles devraient être ouvertes largement aux salariés, qui sont quand même les premiers concernés.

Une bonne moitié des grévistes a suivi la proposition d’aller rendre visite aux ouvriers de l’usine dans un défilé bon enfant… Démarche importante car cette usine est aussi dans le viseur de la direction. Elle fournit des planches de bord et des panneaux de portes essentiellement pour Stellantis Poissy, une usine dont la fin est programmée dans deux ans, comme l’a rappelé Jean Pierre Mercier, venu une nouvelle fois avec ses camarades du syndicat Sud Poissy apporter son soutien aux grévistes de Forvia. Un autre militant de Poissy, de la CGT, un ingénieur, a lui aussi fait la même démarche.

Après le défilé dans l’usine, une fois écoutées les interventions de soutien des personnalités politiques locales, on ne pouvait pas faire moins, que de défiler à nouveau, cette fois dans les locaux du Créa, largement vidés par les grévistes. Puis, pour conclure la journée, il fut décidé d’une nouvelle grève, le mardi suivant, qui est un jour spécial chez Forvia : c’est le Forvia Day, jour annuel de détente autour de jeux et de distractions « On ne va quand même pas aller jouer au baby-foot ce jour-là ! » Non, on fera grève ! Cela sera plutôt un Forvia Grève !

                                      Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2949)