jeudi 21 avril 2022

Argenteuil, Maison des femmes, le saccage d’une structure oh combien nécessaire

 

S.O.S.

 

                                                                      Photo Métropole de Lyon

De fait, il n’y a plus de « Maison des femmes » à Argenteuil. Dans des locaux inadaptés depuis le déménagement dans une aile du Centre de santé, il y a bien la présence de service sociaux, mais il n’y a plus aucune des agents de la Ville présente. Celles-ci s’étaient pourtant investies dans cette Maison et avaient réussi à en faire dans la cour Ambroise Croizat un lieu de conseil, de réconfort et d’attention.

         Les agents qui animaient cette Maison des femmes sont parties ou partent les unes après les autres. La liaison avec le commissariat d’Argenteuil qui a également un rôle essentiel dans le combat contre les violences subies par les femmes est en passe d’être au point mort. L’accueil si essentiel en cas de souci à l’encontre des femmes qui cherchent aide et protection n’est actuellement plus assuré à la Maison des femmes.

         La municipalité d’Argenteuil a une responsabilité énorme dans cette situation. Il est vrai qu’elle n’a jamais porté sur le cœur l’existence de cette structure depuis 2014, alors que ce combat est essentiel dans la société. À moins, mais on ne peut l’imaginer, que la municipalité n’en ait pas compris le rôle, alors même que ce combat est proclamé priorité gouvernementale.

         Aujourd’hui, cette situation au point zéro s’est développée dans une indifférence générale sur la Ville, à part une brève et une prise de position d’un conseiller municipal d’opposition.

         Sur un sujet aussi important, il serait temps que non seulement la municipalité se réveille, mais que les habitants eux-mêmes agissent pour le rétablissement d’une vraie Maison des femmes. DM

 

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                   -au Val d’Argenteuil-nord, bureau de tabac de la « dalle » ;

                   -librairie « Le presse papier », avenue Gabriel Péri.

 

Les prochaines permanences

-aujourd’hui jeudi 21 avril, de 11 h. à midi dans le centre commercial Joliot-Curie,

Et de 17 h.45 à 18 h.30, au Val-Nord devant le centre commercial de l’esplanade de la Commune de Paris ;

- vendredi 22 avril, de 15 h.40 à 16 h.40, au marché du Val-Nord ;

Et de 17 h.15 à 18 h.15 carrefour Babou ;

-samedi 23 avril, de 10 h. à 10 h.30 au marché des Coteaux,

 Et de 11 h. à midi au marché de la Colonie ;

-dimanche 24 avril, de 10 h.15 à 10 h.55 devant l’Intermarché du centre,

Et de 11 h. à midi au marché Héloïse ;

-lundi 25 avril, de 18 à 19 heures au centre commercial des Raguenets à Saint-Gratien ;

-mercredi 27 avril, de 11 h. à 11 h.30 au marché des Champioux.

 

 

La Fête de Lutte ouvrière à Presles, les 27, 28 et 29 mai 2022

Les habitués de la fête de Lutte ouvrière à Presles savent que celle-ci se tient d’ordinaire lors du week-end de la Pentecôte. Or la ligne H de la SNCF, qui dessert la gare de Presles-Courcelles, sera interrompue pour travaux à la Pentecôte 2022. C’est pourquoi nous avons décidé d’avancer notre fête annuelle, et de l’organiser pendant le week-end de l’Ascension, soit les vendredi 27, samedi 28 et dimanche 29 mai 2022. Des dates à retenir !

         Et maintenant surtout, on achète sa vignette d’entrée à 15 euros pour les 3 jours (25 euros sur place). C’est gratuit pour les enfants accompagnés de moins de 14 ans.

Pour l’achat des vignettes, Dominique 0699499864    MDommarie@aol.com      (Chèque à l’ordre de D. Mariette, ou en espèces).

         Nous prévoyons un car gratuit le dimanche 29 mai, départ unique 9 heures, retour 20 heures.

Berger-Martinez : république bourgeoise ou lutte de classe ? Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître

 Berger-Martinez : république bourgeoise ou lutte de classe ?

20 Avril 2022

Laurent Berger pour la CFDT et Philippe Martinez pour la CGT ont co-signé une tribune dans Le Journal du Dimanche pour alerter contre le risque d’arrivée au pouvoir du Rassemblement national avec l’argument qu’il « ne peut pas être considéré comme les partis républicains, respectueux et garants de notre devise, liberté, égalité, fraternité ».

Les responsables de deux principaux syndicats ont bien sûr raison de dénoncer les dangers du RN, de rappeler « qu’il n’a pas changé », qu’il reste « raciste, antisémite, homophobe, et sexiste » et prône « le rejet de l’autre et le repli sur soi ». Pour toutes ces raisons, aucun travailleur conscient ne peut voter pour Marine Le Pen et aussi parce que malgré sa démagogie en direction des classes populaires, elle gouvernera, si elle est élue, au service des riches et de la bourgeoisie.

Mais, en opposant le RN « aux partis républicains », en les présentant comme les garants des « droits fondamentaux » et « des libertés démocratiques de la société civile organisée », les chefs syndicalistes trompent les travailleurs sur la vraie nature des politiciens traditionnels de la bourgeoisie, dont Macron fait partie. Ils cautionnent ces politiciens, tout comme le font d’ailleurs dans leurs appels un certain nombre d’intellectuels ou de personnalités en vue.

Dans l’état actuel de la situation économique, pour ne pas rajouter de l’instabilité politique en portant au pouvoir une nouvelle équipe non éprouvée, la bourgeoisie française choisit plutôt Macron. En écrivant qu’on peut « confier les clés de notre démocratie » à tous les partis bourgeois sauf au RN, Berger et Martinez, non seulement appellent de fait à voter Macron, mais ils lui apportent eux aussi leur caution et un soutien politique. En plus de se couper des travailleurs qui ont de bonnes raisons de haïr Macron, ils obscurcissent la conscience de tous les travailleurs.

Il est vrai que l’arrivée de Le Pen au pouvoir pourrait encourager, y compris au sein de la police, de l’armée ou de la justice, les individus les plus réactionnaires, hostiles aux syndicats, aux militants, aux progressistes, et les plus racistes. Mais cette extrême droite institutionnelle sévit déjà sans que Macron ou son ministre de l’Intérieur s’en émeuvent. L’affaire Michel Zecler, ce producteur noir tabassé dans son studio, ou les multiples contrôles au faciès de la police dans les quartiers populaires l’illustrent. Ce n’est pas Le Pen mais Macron qui a dispersé les Gilets jaunes à coups de flashball, avant que sa justice ne les condamne lourdement. Les lois sécuritaires déjà votées par les partis tout à fait « républicains », permettent à n’importe quel gouvernement de dissoudre quasiment n’importe quelle organisation ou association. En 1968, c’est le général républicain De Gaulle qui a dissous les organisations politiques d’extrême gauche. Demain, si des chefs policiers ou des officiers de l’armée exigent la dissolution de tel ou tel groupe, sous prétexte de « lutter contre le terrorisme » ou parce qu’il ne respecte pas « l’unité nationale » ou « les valeurs de la république », Macron obtempérera.

Le problème n’est pas seulement le vote du 24 avril, dans un système politique absurde qui n’offre aucun choix réel aux travailleurs au second tour. Sommés d’opter pour la peste ou pour le choléra, que peuvent-ils bien faire ? Le problème est surtout d’indiquer clairement quels sont leurs ennemis politiques. Or il n’y a pas à repeindre en rose l’appareil d’État et les institutions, si « républicaines » soient-elles. Ce sont des instruments destinés à faciliter l’exploitation des travailleurs, à les dissuader de se révolter et à les réprimer, le cas échéant. De la part de dirigeants ouvriers ou présumés tels, il devrait au moins être clair que les travailleurs ne peuvent compter sur aucun parti de gouvernement pour défendre leurs intérêts tant économiques que politiques.

                                                  Xavier LACHAU (Lutte ouvrière n°2803)

Argenteuil, « Démocratie locale », des paroles qui font tellement sourire

Quand tous les courants politiques seront traités de la même façon, on verra

 

Nathalie ARTHAUD, disparue des antennes depuis le 8 au soir…

“J’appelle tous les élus à participer à l’élection présidentielle non seulement en tractant, mais aussi en mobilisant des assesseurs dans les bureaux de vote : c’est faire vivre notre démocratie locale.”

         Voilà le couplet du maire d’Argenteuil avant le premier tour. Pour le second, il en appelle aux réseaux de Macron et de Le Pen pour passer leur dimanche dans les bureaux de vote. Certes, lors des semaines écoulées, on n’a guère vu ces dames et ces messieurs sur la Ville, pas du tout même pour l’extrême-droite. La députée En marche elle-même a y compris donné l’impression d’avoir totalement disparu.

         Quant à la « démocratie locale » du maire, cela fait sourire.

         Qu’il commence à répondre aux courriers lorsque les habitants lui écrivent. Qu’ils mettent à la disposition des candidats ou des organisations politiques toutes les salles disponibles, y compris L’Atrium…

         … sans parler de tous les sujets et projets sur lesquels il ne demande jamais, mais jamais, l’avis aux habitants. DM

 

La Réunion, Présidentielle : les patrons de l’Outre-Mer dictent leur politique

 

Petite leçon de conscience ouvrière

 

Pour compléter, on peut toujours lire l’État et la révolution de Lénine

Dans la dernière lettre hebdomadaire de son organisation, le président de la Fédération des Entreprises d'Outre-Mer (la FEDOM), Hervé Mariton, déclare ne pas vouloir choisir entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen.

Pour ce représentant du patronat des DOM les deux lui conviennent. « Ils ont, dit-il, repris la proposition de la FEDOM d'une loi de programmation destinée à bien fixer une stratégie de développement économique et les moyens qui seront mobilisés ». Une façon de bien faire comprendre au futur ou à la future élue à la présidence de la république que les patrons d'Outre-Mer attendent d'eux qu'ils consacrent tous les moyens financiers de l'État à faire fructifier leurs affaires.

Sans complexe, Mariton continue en se proposant d' « aider le futur président à écrire le contenu (de ladite loi) ». Discret petit rappel à Macron et Le Pen que c'est sous la dictée et le contrôle du patronat que les futures lois seront rédigées.

Pas question, précise-t-il enfin, d'entretenir de « trop grandes attentes de l'action des pouvoirs publics » chez les travailleurs en mal de pouvoir d'achat.

En clair, la consigne de la FEDOM c'est : « pas question d'augmenter le Smic ou d'appliquer les conventions collectives dans les DOM, cela, c'est notre domaine, on s'en occupe et donc rien ne doit bouger ! »

Voilà comment les vrais maîtres de la société s'adressent à leurs larbins politiques qui ne sont là que pour les servir et faire de la figuration !