mercredi 5 mai 2021

Forêt amazonienne : le capitalisme brûle nos vaisseaux

Un basculement très inquiétant

 


L'Amazonie, traditionnellement considérée comme le principal poumon de la planète, a rejeté ces dix dernières années plus de carbone qu'elle n'en a absorbé, selon une étude récente. Il s'agit d'un basculement inquiétant. Les masses boisées stockent du carbone et produisent de l'oxygène, elles sont vitales, entre autres contre l'effet de serre qui aggrave le changement climatique.

         L'Amazonie brésilienne surtout s'est dégradée, avec la déforestation, les trop nombreuses coupes sélectives, etc. La cause en est la course effrénée aux activités lucratives du capitalisme lui-même : seul un autre système économique, planifié, sur la base de la collectivisation des richesses, permettra une gestion raisonnée de nos ressources naturelles.

 

Argenteuil, Elections régionales, carnet de campagne (1)

Discuter, réfléchir ensemble, échanger

 


Le monde du travail a assuré la continuité du fonctionnement de la société depuis le début de la pandémie. Son existence, son rôle, sa force potentielle en tant que classe doivent être représentés dans les élections des 20 et 27 juin prochains. Ces élections sont l’occasion de faire entendre sur le plan politique « le camp des travailleurs ». C’est le sens de la présence de la liste « Lutte ouvrière-Faire entendre le camp des travailleurs » présentée par notre parti Lutte ouvrière.

         Pour manifester notre présence, les militants colleront comme de bien entendu des affiches et distribueront des tracts. Mais nous voulons surtout discuter, échanger, pour connaître le point de vue actuel des travailleurs, et pour notre part, pour leur donner ou redonner la confiance en notre force collective et partager notre analyse de la situation face à un avenir incertain.

         Nathalie ARTHAUD qui conduira cette liste en Ile de France, viendra prochainement, nous l’espérons, à Argenteuil. Pour ma part, je la conduirai au niveau de la section départementale du Val d’Oise. Vous pourrez me retrouver non seulement lors de nos permanences habituelles, mais également dans d’autres lieux, notamment dans le point central de circulation de tous les habitants, l’entrée de la mairie. Venez nous y croiser, venez y discuter avec nous. DM

 

mardi 4 mai 2021

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 3 mai 2021

Taxer les capitalistes ne suffit pas, il faut les exproprier !

 3 mai 2021


Depuis que Biden, le président des États-Unis, a annoncé vouloir taxer les plus riches et les grands groupes capitalistes, les leaders de la gauche gouvernementale sont en extase. Roussel, le dirigeant du PCF, s’est même exclamé : « C’est incroyable … j’ai l’impression qu’il a pris sa carte au PCF... Le plan qu’il met en œuvre est un plan révolutionnaire ».

On pourrait en rire si ce n’était aussi triste : au pouvoir, les partis de gauche ont été incapables ne serait-ce que d’augmenter les impôts des plus riches, et les voilà transis d’admiration pour Biden, le chef de la première puissance impérialiste !

Biden n’est pas plus l’ami des travailleurs que ne le sont Macron, Xi Jinping ou Poutine. Il cherche à donner un coup de fouet à l’économie de son pays et aux affaires de la bourgeoisie américaine. Et Wall Street, qui a applaudi son arrivée au pouvoir et vient de retrouver son niveau d’avant Covid, s’en félicite !

Les annonces de Biden sont en grande partie bidon. Elles se bornent pour l’essentiel à annuler les baisses d’impôts opérées par Trump et n’entreront en vigueur que si le Sénat les valide. Quant à la taxation internationale des multinationales qu’il brandit, elle reste purement hypothétique.

L’enthousiasme des partis de gauche ne fait pas de Biden un socialiste ! Cela montre seulement le degré d’abaissement atteint par le PS, le PCF ou encore La France Insoumise.

Le prétendu « socialisme » des partis de gauche tient désormais en un slogan : « Taxer les plus riches pour mieux partager les richesses ». Que les plus riches, la bourgeoisie et les grands actionnaires soient mis à contribution serait bien la moindre des choses !

Pour l’année 2020, Arnault touchera 1,5 milliard de dividende de ses actions dans LVMH, soit quatre millions pour chaque jour de l’année. Grâce à son paquet d’actions dans L’Oréal, Meyers-Bettencourt encaissera plus de deux millions par jour. Et pendant ce temps, le gouvernement baisse les allocations de plus d’un million de chômeurs. Il mégote sur les salaires des soignants, la formation et l’embauche de personnel. Il fait planer la menace d’une nouvelle réforme des retraites. Il n’y a aucune raison de l’accepter. Satisfaire les besoins des travailleurs exige de prendre sur les profits de la bourgeoisie !

Ce n’est pas une question de « justice fiscale », car quelle justice attendre d’une société basée sur l’exploitation ? C’est une question de lutte de classes, de rapport de forces, de luttes collectives. C’est une question de défense de nos intérêts vitaux et, pour cela, il ne faut pas compter sur un homme providentiel, mais sur nos propres forces.

Taxer les capitalistes ne leur retire pas leur pouvoir de nuire. Cela ne leur enlève pas le pouvoir d’exploiter les travailleurs, d’écraser les salaires, d’imposer des conditions de travail de plus en plus difficiles aux uns et de licencier les autres. Cela ne leur enlève pas le droit de dominer la société du haut de leurs capitaux et de leur propriété privée.

Un des problèmes de l’heure est celui des brevets sur les vaccins anti-Covid qui freinent leur production massive. Chaque semaine de retard dans la vaccination se solde, ici en France, par 1200 morts supplémentaires. En Inde, réputée pour être, avec la Chine, « l’armoire à pharmacie mondiale », la pénurie de vaccins et d’oxygène fait officiellement plus de 4000 morts chaque jour, et sans doute bien davantage !

En s’arc-boutant sur leur propriété privée, les actionnaires des trusts pharmaceutiques se conduisent en criminels. On ne réglera pas le problème en les taxant davantage, mais en les expropriant et en organisant la production de vaccins en dehors de toute loi du profit, en dehors de la concurrence et du marché.

Si la crise sanitaire est devenue catastrophique, c’est en grande partie parce que la classe capitaliste ne jure que par ses profits. Pour la même raison, elle est à l’origine du chômage de masse, des inégalités, de la crise écologique et des guerres. C’est encore elle qui nous enfonce dans une crise économique sans fin et nous place en permanence sous la menace d’un nouveau krach financier. Tant que cette classe dirigera, elle sera un obstacle au progrès des travailleurs et de la société.

Plus que faire payer la bourgeoisie, il faut lui enlever les rênes de la société, renverser son pouvoir en l’expropriant. Cela a été l’objectif des premières générations de militants qui se sont réclamés du socialisme et du communisme. Il doit rester celui de tous ceux qui visent à l’émancipation des exploités. Le monde ouvrier fait déjà le plus difficile : il fait fonctionner la société malgré la crise. S’il en est capable, c’est qu’il peut la diriger !

 

Achetez notre hebdomadaire Lutte ouvrière (1,2 euro) n°2752, et Lutte de classe (2,5 euros) n°215 :

         Lors de nos permanences de la semaine à venir :

-mercredi 5 mai, de 11 h. à 11 h.30 au marché des Champioux.

         Chez les marchands de la presse :

                   -au Val d’Argenteuil-nord, bureau de tabac de la « dalle » ;

                   -librairie « Le presse papier », avenue Gabriel Péri.

 

Attention : mes 5 articles du jour apparaissent sur deux pages voire sur trois pages. Pour lire les 5 articles, cliquez en bas de la première page sur « articles plus anciens). DM

 

Arlette LAGUILLER : un entretien sur RTL-Radar : « Oui, toujours autant de simplicité et de sincérité dans des propos remplis de bonne humeur. »

Argenteuil, déportation, solution finale, un oubli inexcusable

 

Quelle indélicatesse qui en dit long !

Une journée nationale du souvenir de la déportation a lieu chaque année le dernier dimanche d’avril. La cérémonie a lieu à Argenteuil devant le monument face à la gare du Val d’Argenteuil. C’est la seule cérémonie à laquelle je me sois rendu ces dernières années. Un moment nécessaire du souvenir du monde de l’effroi.

         Cette année, cette cérémonie s’est tenue à huis-clos, au vu des conditions sanitaires actuelles, même on peut s’en étonner pour une commémoration qui se tenait à l’extérieur.

         Mais là n’est pas le plus important. Ce qu’il l’est en revanche a été l’oubli lamentable de n’y avoir pas convié au côté de Roger Biéron Liliane Lelaidier-Marton.

         Roger est sans doute à Argenteuil le dernier survivant des déportés politiques. Arrivé au camp de Sachsenhausen par le convoi du 24 janvier 1943, c’était un militant de la jeunesse communiste et des FTP.

         Quant à Liliane, pour résumer le parcours de celle qui fut pendant des années une participante emblématique de cette cérémonie, nous citerons un poème qu’elle écrivit en 1995

 

Je ne peux rien dire

de la déportation

sinon …

que maman s’appelait Valérie

et mon père Salomon

et que nous vivions heureux !

 

Je ne peux rien dire

de la déportation

sinon…

que l’année mil neuf cent quarante-trois

fut celle de mon désarroi

et celle de leur extermination

 

Je ne peux rien dire

de la déportation

sinon …

que ma vie s’est arrêtée

et qu’une autre a débuté

qui sera toujours perturbée.

 

LJiliane Lelaidier- Marton,

Fille de déportés, 1995