mercredi 7 avril 2021

Argenteuil, évènements festifs : pourquoi jeter l’éponge prématurément

 

Se battre jusqu’au bout pour la tenue des évènements

 


Le maire d’Argenteuil a envoyé un courrier aux associations de la Ville, daté du 30 mars dernier. Il y joue certes de la brosse à reluire dans le dos du réseau associatif. Mais il y annonce surtout l’annulation d’un certain nombre d’évènements marquants organisés par les services municipaux.

         Si l’annulation de la fête des Berges qui se tient le 1er mai se comprend, il n’en va pas de même des évènements qui marquaient habituellement la seconde moitié du mois de juin : fête de l’enfance, fête de l’air avec les cerfs-volants, Fête de la musique du solstice d’été.

         L’urgence sanitaire a été votée jusqu’au 31 mai prochain. Chacun peut espérer qu’il ne sera pas reconduit dans l’état, et que la montée des vaccinations permettra enfin de juguler l’épidémie, ou du moins d’en prendre radicalement le chemin.

         Il était possible d’adapter ces évènements qui auraient fait un grand bien à la population qui a besoin de plus en plus de l’espoir prochain de se retrouver collectivement. Mais il a fallu que la municipalité se débarrasse au plus vite de ce programme.

         Nous espérons pour notre part, pouvoir tenir vite une véritable fête de Lutte ouvrière. Si nous avons en tête plusieurs hypothèses, nous n’avons surtout pas jeté l’éponge pour juin 2021 ! DM

Argenteuil, commerce, marchés forains, essentiels pour les milieux populaires, essentiels pour les marchands, essentiels pour tous

 

Ce qui est bon à Saint-Denis l’est aussi à Argenteuil

 

Dimanche 4 avril

Alors qu’un nouveau tour de vis de confinement a été décidé ces derniers jours, le sous-préfet d’Argenteuil est venu ce dimanche faire une petite visite au marché Héloïse. Selon Le Parisien, ses conclusions sont positives.

         Et visite du sous-préfet ou pas, cela fait des mois que les marchands et leurs clients respectent les consignes sanitaires, même si elles obligent ces derniers à faire la queue qui n’excède pas dans les faits une durée d’une vingtaine de minutes.

         Mais depuis plusieurs semaines, seuls les marchands de produits alimentaires sont autorisés à déballer le dimanche au marché Héloïse. Ils sont essentiellement dans la halle. On se demande bien pourquoi, alors qu’il y a encore moins de risques à l’air libres, les marchands non alimentaires ne peuvent pas le faire.

         Cela est d’autant plus étonnant que dans d’autres départements, cette interdiction préfectorale n’existe pas.

         En tout cas, elle est extrêmement préjudiciable pour ces commerçants et pour un public populaire qui a besoin de produits à bon marché, une des caractéristiques du marché Héloïse d’Argenteuil. DM

150 ans après, l’actualité de la Commune de Paris de 1871. Un exposé du Cercle Léon Trotsky (14). La Commune : première ébauche d’un État ouvrier, Le Comité central se met en retrait

Comme vous le savez, nous n’avons pas pu tenir le Cercle Léon Trotsky qui devait aborder le 150ème anniversaire de la Commune de Paris. Le texte de cet exposé intitulé « 150 ans après, l’actualité de la Commune de Paris de 1871 » est néanmoins disponible sur notre site lutte-ouvrière.org. Nous vous le proposerons jour après jour en « feuilleton » le présent blog « lo argenteuil »

 

La Commune : première ébauche d’un État ouvrier

Le Comité central se met en retrait

 

Le Comité central de la Garde nationale ne veut pas former lui-même un gouvernement. Il est convaincu que seule l’élection de la Commune de Paris au suffrage universel, obligeant l’Assemblée nationale à la reconnaître, la rendra inattaquable.

C’est certes à son honneur de ne pas agir comme n’importe quelle assemblée bourgeoise cherchant à confisquer le pouvoir au peuple. Mais, d’un autre côté, compter sur l’effet d’une légitimité électorale face à une bourgeoisie qui est en train de déclencher la guerre civile, c’est manquer de lucidité. Le 22 mars, les réactionnaires parisiens des beaux quartiers manifestent déjà, munis de bâtons, de poignards et de revolvers. Place Vendôme, ils attaquent des gardes nationaux en criant «Vive lAssemblée nationale! À bas le Comité! À bas les assassins!» Quelques coups de fusil les dispersent, ils ne sont pas encore assez forts, mais leur attitude belliqueuse ne fait aucun doute. Cependant, le Comité central perd des moments précieux.

Quelques rares communards réclament qu’on marche sur Versailles tandis que Thiers est en fuite, mais ils ne sont pas suivis. Au contraire, on regarde avec amusement les troupes et gardes nationaux qui obéissent encore au gouvernement quitter la capitale pour rejoindre Versailles avec armes et bagages. Thiers ordonne aux fonctionnaires parisiens de le rejoindre avec leurs dossiers, ou de désobéir au Comité central, pour désorganiser Paris et mettre la Commune dans l’incapacité de gouverner. Il fait couper le télégraphe et les routes. Le prolétariat, encore à la fête, laisse faire. Le fait même que l’ennemi s’enfuit à Versailles lui apparaît, à tort, comme la preuve de sa victoire complète. Quelques jours plus tard, on laissera également sans réagir les versaillais s’emparer du Mont-­Valérien, près de Boulogne, une position élevée qui sera impossible à reprendre et depuis laquelle ils bombarderont tout l’Ouest parisien.

La victoire écrasante et somme toute facile du 18 mars a donné à la population l’illusion qu’on ne pouvait rien contre elle. Le 30 mars, le socialiste Charles Longuet écrit même, dans le premier numéro du Journal officiel de la Commune: «L’antagonisme des classes a cessé d’être ! »

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 Affiche du Comité central appelant aux élections de la Commune

 

 (Demain, Fallait-il marcher sur Versailles ?)

Le texte de cet exposé du Cercle Léon Trotsky « 150 ans après, l’actualité de la Commune de Paris de 1871 » vient de paraître en brochure. 2 euros. Nous pouvons vous la transmettre. DM

mardi 6 avril 2021

Éditorial des bulletins d’entreprise du lundi 5 avril 2021

 Macron : « Je décide, vous vous débrouillez ! »

5/04/2021

Changement du calendrier scolaire ; interdiction de circuler d’une région à l’autre ; fermeture des écoles et passage en distanciel ; fermeture des petits commerces… Macron a finalement changé de stratégie : on est passé en confinement national.

Macron est incapable d’imposer aux laboratoires pharmaceutiques de tenir leurs engagements et de livrer les vaccins, mais il décide de nos vies, comme si nous étions à sa disposition. C’est devenu une habitude, car cela fait un an maintenant que nous ne savons plus sur quel pied danser, mais cela témoigne d’un mépris insupportable.

Les plus aisés ont pu s’arranger au pied levé. Quand on a de l’argent, tout est toujours plus facile. On peut rapidement trouver une nounou ou sauter dans une voiture pour rejoindre une résidence secondaire. Mais pour ceux qui ne peuvent pas télétravailler et qui n’ont pas de possibilités de garde ?

Le gouvernement assure qu’il est possible de se mettre au chômage partiel si les parents ne trouvent pas de solution. Encore faut-il que l’employeur l’accepte ! Sans compter qu’au chômage partiel, un salarié ne touche que 84 % de son salaire et perd ses primes. Est-ce que le loyer, les crédits ou les factures sont à payer à 84 % ? Bien sûr que non !

Les dirigeants politiques, comme la classe capitaliste, ont un profond mépris pour les intérêts et les sentiments de la majorité travailleuse. À leurs yeux, cette majorité n’est là que pour travailler et obéir, pas pour proposer et encore moins pour décider ou contrôler. 

Mais si les soignants étaient écoutés, si les économies budgétaires ne comptaient pas davantage que les besoins en personnel, les hôpitaux n’en seraient pas, aujourd'hui, à déprogrammer leurs opérations avec les conséquences graves que cela entraîne pour des millions de malades. Ils n’en seraient pas à basculer dans « une médecine de catastrophe », avec une gestion de patients à flux tendu et des semaines de 60 heures pour des soignants à bout de forces.

Ce qui se passe dans les hôpitaux a été dénoncé cent fois, mille fois, par les soignants. Ils ont été ignorés, méprisés, trompés par le pouvoir. En un an, pas un lit pérenne de réanimation n’a été créé, alors qu’après la première vague, Véran, le ministre de la Santé, avait promis qu’il monterait à 12 000 lits de réanimation.

Aujourd'hui, il se justifie en se cachant derrière le manque de personnel en réanimation. De qui se moque-t-il ! Il suffit d’écouter les soignants pour résoudre le problème : il faut revaloriser les salaires, améliorer les conditions du métier, alléger les horaires et la charge de travail… Toutes choses qui pourraient rendre attractifs les métiers d’infirmières et d’aides-soignantes.

Oui, si les travailleurs décidaient, la société serait mieux dirigée ! Mais tant qu’elle est dirigée par des serviteurs de la bourgeoisie en fonction des lois du marché et du profit, nous allons dans le mur.

La pénurie de vaccins que nous connaissons n’est pas qu’un aléa temporaire. Elle est révélatrice d’un gâchis et de l’irresponsabilité de toute une organisation sociale.

Les quelques laboratoires qui ont été homologués sont incapables de produire vite et en masse les vaccins nécessaires. AstraZeneca a rempli seulement un quart de son contrat. Et ne parlons pas de Sanofi qui a été incapable de produire un vaccin après avoir été arrosé d’argent public ! Sa spécialité ? Gaver les actionnaires, et supprimer des emplois !

Est-ce qu’ils sont sanctionnés ? Est-ce qu’ils sont mis sous contrôle ? Non ! Ils gardent les mains libres car propriété oblige, ils sont maîtres chez eux. Et les laboratoires qui ont le monopole des brevets en profitent au maximum ! En temps de guerre, les gouvernements sont capables de réquisitionner les entreprises industrielles pour organiser, contrôler et planifier la production d’armement. Eh bien, ce qu’ils sont prêts à faire pour tuer, ils ne sont pas prêts à le faire pour soigner !

Macron fanfaronne en expliquant que l’Europe sera bientôt le premier producteur de vaccins au monde. Thierry Breton fait de la publicité pour les vaccins « made in France ». En attendant, ils gèrent la pénurie et, à chaque semaine de retard, c’est plus d’un millier de morts supplémentaires. Pour les familles endeuillées, les vaccins peuvent arriver demain, ce sera toujours trop tard !

Alors, le pouvoir peut pointer du doigt l’irresponsabilité des jeunes qui se permettent de faire la fête. Les irresponsables, ce sont ceux qui dirigent ! Ils sont irresponsables car ils sont les défenseurs d’un système qui place les profits et la propriété privée de la minorité capitaliste au-dessus de l’intérêt des travailleurs et de la population. 

 

 

 

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