Macron :
« Je décide, vous vous débrouillez ! »
5/04/2021
Changement
du calendrier scolaire ; interdiction de circuler d’une région à l’autre ;
fermeture des écoles et passage en distanciel ; fermeture des petits
commerces… Macron a finalement changé de stratégie : on est passé en
confinement national.
Macron
est incapable d’imposer aux laboratoires pharmaceutiques de tenir leurs
engagements et de livrer les vaccins, mais il décide de nos vies, comme si nous
étions à sa disposition. C’est devenu une habitude, car cela fait un an
maintenant que nous ne savons plus sur quel pied danser, mais cela témoigne
d’un mépris insupportable.
Les
plus aisés ont pu s’arranger au pied levé. Quand on a de l’argent, tout est
toujours plus facile. On peut rapidement trouver une nounou ou sauter dans une
voiture pour rejoindre une résidence secondaire. Mais pour ceux qui ne peuvent
pas télétravailler et qui n’ont pas de possibilités de garde ?
Le
gouvernement assure qu’il est possible de se mettre au chômage partiel si les
parents ne trouvent pas de solution. Encore faut-il que l’employeur l’accepte !
Sans compter qu’au chômage partiel, un salarié ne touche que 84 % de son
salaire et perd ses primes. Est-ce que le loyer, les crédits ou les factures
sont à payer à 84 % ? Bien sûr que non !
Les
dirigeants politiques, comme la classe capitaliste, ont un profond mépris pour
les intérêts et les sentiments de la majorité travailleuse. À leurs yeux, cette
majorité n’est là que pour travailler et obéir, pas pour proposer et encore moins
pour décider ou contrôler.
Mais si
les soignants étaient écoutés, si les économies budgétaires ne comptaient pas
davantage que les besoins en personnel, les hôpitaux n’en seraient pas,
aujourd'hui, à déprogrammer leurs opérations avec les conséquences graves que
cela entraîne pour des millions de malades. Ils n’en seraient pas à basculer
dans « une médecine de catastrophe », avec une gestion de
patients à flux tendu et des semaines de 60 heures pour des soignants à bout de
forces.
Ce qui
se passe dans les hôpitaux a été dénoncé cent fois, mille fois, par les
soignants. Ils ont été ignorés, méprisés, trompés par le pouvoir. En un an, pas
un lit pérenne de réanimation n’a été créé, alors qu’après la première vague,
Véran, le ministre de la Santé, avait promis qu’il monterait à 12 000 lits
de réanimation.
Aujourd'hui,
il se justifie en se cachant derrière le manque de personnel en réanimation. De
qui se moque-t-il ! Il suffit d’écouter les soignants pour résoudre le
problème : il faut revaloriser les salaires, améliorer les conditions du
métier, alléger les horaires et la charge de travail… Toutes choses qui
pourraient rendre attractifs les métiers d’infirmières et d’aides-soignantes.
Oui, si
les travailleurs décidaient, la société serait mieux dirigée ! Mais tant
qu’elle est dirigée par des serviteurs de la bourgeoisie en fonction des lois
du marché et du profit, nous allons dans le mur.
La pénurie
de vaccins que nous connaissons n’est pas qu’un aléa temporaire. Elle est révélatrice
d’un gâchis et de l’irresponsabilité de toute une organisation sociale.
Les
quelques laboratoires qui ont été homologués sont incapables de produire vite
et en masse les vaccins nécessaires. AstraZeneca a rempli seulement un quart de
son contrat. Et ne parlons pas de Sanofi qui a été incapable de produire un
vaccin après avoir été arrosé d’argent public ! Sa spécialité ? Gaver
les actionnaires, et supprimer des emplois !
Est-ce
qu’ils sont sanctionnés ? Est-ce qu’ils sont mis sous contrôle ?
Non ! Ils gardent les mains libres car propriété oblige, ils sont maîtres
chez eux. Et les laboratoires qui ont le monopole des brevets en profitent au
maximum ! En temps de guerre, les gouvernements sont capables de
réquisitionner les entreprises industrielles pour organiser, contrôler et
planifier la production d’armement. Eh bien, ce qu’ils sont prêts à faire pour
tuer, ils ne sont pas prêts à le faire pour soigner !
Macron
fanfaronne en expliquant que l’Europe sera bientôt le premier producteur de
vaccins au monde. Thierry Breton fait de la publicité pour les vaccins
« made in France ». En attendant, ils gèrent la pénurie et, à chaque
semaine de retard, c’est plus d’un millier de morts supplémentaires. Pour les
familles endeuillées, les vaccins peuvent arriver demain, ce sera toujours trop
tard !
Alors,
le pouvoir peut pointer du doigt l’irresponsabilité des jeunes qui se
permettent de faire la fête. Les irresponsables, ce sont ceux qui dirigent !
Ils sont irresponsables car ils sont les défenseurs d’un système qui place les
profits et la propriété privée de la minorité capitaliste au-dessus de
l’intérêt des travailleurs et de la population.
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