jeudi 4 mars 2021

Essais nucléaires français : 60 ans plus tard, du Césium toujours présent

 

L’Algérie toujours contaminée

 


Début février, des vents du sud ont apporté sur la France du sable du Sahara, et l'analyse d'échantillons effectuée a révélé la présence de césium-137, une substance radioactive.

         Pour les scientifiques, l'origine de ces traces ne fait aucun doute : elles sont un produit des 16 essais nucléaires officiellement réalisés par la France dans le désert algérien entre 1960 et 1966. Si les quantités qui ont traversé la Méditerranée sont infimes, la contamination du territoire algérien par le césium-137, elle, demeure importante et nocive.

     Mais les autorités françaises refusent de prendre en charge la décontamination des sites des essais nucléaires ou même de partager avec l'État algérien certaines informations qui permettraient d'y contribuer.

         Il est fini, le temps des colonies. Mais pas celui du mépris des populations qui ont subi la tutelle coloniale.

 

Mais des retombées radioactives à des milliers de kilomètres de là également

 


     Comme cela se produit parfois, des nuages de sable provenant du Sahara ont envahi l’est du pays début février, provoquant dans la région un "ciel orange". Dans ces nuages de sable, un scientifique a détecté des particules de Césium 137. Ce radioélément n’est pas présent naturellement dans le sable mais est issu de réactions nucléaires.

     Il pourrait provenir des essais nucléaires effectués dans le Sahara par la France, dans les années 1960. Lors des essais et après, des militaires et des habitants du désert ont été touchés par cette pollution radioactive, et les autorités françaises continuent de traîner les pieds pour dépolluer et évacuer les matériels radioactifs laissés sur place.

     Plus de 50 ans après, ces essais nucléaires continuent de faire des dégâts. Il serait même possible que leurs traces arrivent jusqu'en France. Un retour à l'envoyeur ?

Argenteuil 2021, Russie soviétique 1920 : « Les questions du mode de vie »

 

Comment développer le sens collectif et le niveau culturel ?


 

Sur la chaîne Youtube, à la rubrique "Des idées pour comprendre le monde" 8 vidéos illustrant les idées, les combats, les analyses de Léon Trotski, après la prise du pouvoir et la mise en place du régime soviétique en octobre 1917, ont été conçues par une organisation trotskyste brésilienne. Leur version originale en brésilien a été doublée en espagnol essentiellement pour en permettre la diffusion dans les autres pays de l'Amérique latine. Avec leur fraternelle autorisation et nos remerciements chaleureux, elles ont été sous-titrées en français, en reprenant le texte tel quel, pour les camarades qui ne pratiquent pas l'espagnol. Ces vidéos remarquables sont à voir et à être discutées.

         L’une d’entre elle m’a fait penser à… Argenteuil, aux problèmes de manque d’esprit collectif, de culture, d’individualisme, de violence, d’éducation, et de ce qu'il est de bon ton d'appeler "les incivilités" de la part de gens qui ne s'y intéressent pas vraime. Certes, cela dans des conditions bien différentes de développement, mais tout de même.

         Pourtant, les questions sur lesquelles réfléchit Trotsky paraissent d’un autre temps. C’est que dans les années 1920, certes le pouvoir soviétique a surmonté les affres de la Guerre civile, mais il est confronté à l’individualisme et au faible degré culturel de l’énorme majorité de la population. Ce sont ces préoccupations qu’il développa dans son livre « Les questions du mode de vie » écrit en 1923.

         À visionner donc.

https://www.youtube.com/watch?v=kWxjkuxWAVY&list=PLfaK29sNcZodpiyxCsUkiEO8MoDGXJs0n&index=3&t=3s

« Le jeune parti communiste : du combat pour créer un parti révolutionnaire au stalinisme » (9) : 1921-1924 : la lutte pour transformer le parti : Les interventions de Trotsky et des dirigeants de l’IC

Comme vous le savez, nous n’avons pas pu tenir le Cercle Léon Trotsky qui devait aborder, un siècle après le Congrès de Tours de décembre 1920, la naissance du parti communiste en France. Le texte de cet exposé est néanmoins disponible sur notre site lutte-ouvrière.org. Nous vous le proposons à partir d’aujourd’hui en feuilleton sur notre blog « lo argenteuil »

 

Le jeune parti communiste : du combat pour créer un parti révolutionnaire au stalinisme

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1921-1924: la lutte pour transformer le parti

 

Les interventions de Trotsky et des dirigeants de l’IC

 

Au congrès de Tours, le secrétariat du nouveau parti fut confié à Frossard. L’élection d’un nouveau comité directeur ne suffisait pas à en faire une direction soudée, liée au parti par des liens de confiance éprouvés à travers des luttes communes, des victoires et des défaites. Les réformistes continuaient à donner le ton. Parmi les communistes de la première heure, susceptibles de mener la lutte pour faire émerger une véritable direction communiste, Rosmer était à Moscou, Loriot et Souvarine allaient rester en prison jusqu’au printemps 1921, Monatte avait refusé d’adhérer. Quelques mois plus tard, Souvarine rejoignait à Moscou l’exécutif de l’IC et c’est donc à distance, avec toutes les difficultés que cela engendre, qu’il mena le combat contre le centre réformiste.

En cette année 1921, Trotsky et les dirigeants de l’Internationale communiste ayant des liens avec les militants français n’allaient pas ménager leurs efforts pour transformer le parti. À Paris, l’IC envoya le communiste suisse Jules Humbert-Droz, qui résuma plus tard son rôle: «Il ne sagissait pas de commander et de condamner, mais d’éduquer et de convaincre[5].»

Trotsky cherchait à rallier les syndicalistes révolutionnaires, nombreux, qu’il considérait «comme la seule force vraiment révolutionnaire dont tout le communisme sort en germe», mais auxquels il reprochait de rejeter la lutte politique. Il militait pour qu’ils entrent dans le parti en posant leurs conditions, par exemple un certain nombre de sièges à la direction et l’expulsion de chefs non communistes du parti.

 

Boris Souvarine

[5] . Jules Humbert-Droz, Mémoires, Tome II, 1971.

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(Demain : 1921-1924 : la lutte pour transformer le parti, La question syndicale: lISR et la CGT-U)

mercredi 3 mars 2021

Chlordécone aux Antilles : non à l'impunité !

 

La population se mobilise

 



Samedi, des milliers de manifestants ont défilé à Fort-de-France, en Martinique, contre la menace de prescription dans le dossier du chlordécone.

         La toxicité et la persistance de cet insecticide dans l'environnement étaient connues depuis les années 1960. Mais il est resté autorisé et massivement utilisé entre 1972 et 1993 dans les bananeraies des Antilles, empoisonnant les sols mais aussi les ouvriers agricoles et 90 % de la population adulte, possiblement en lien avec des taux record de cancer de la prostate.

         Il serait scandaleux que les criminels, les grands planteurs, tous ceux qui s'enrichissent de la banane et l'État qui les a laissés faire, échappent au procès.

 

Achetez Lutte ouvrière (1,2 euro).

         Lors de nos permanences :

-la prochaine : ce mercredi 3 mars, de 11h. à 11 h.20 au marché des Champioux ;

         Chez les marchands de presse :

                   -au Val d’Argenteuil-nord, bureau de tabac de la « dalle » ;

                   -librairie « Le presse papier », avenue Gabriel Péri.

 

Avec la nouvelle interface de Blogspot, malgré mes paramètres, mes 5 articles du jour apparaissent sur deux pages voire sur trois pages. Pour lire les 5 articles, cliquez en bas de la première page sur « articles plus anciens). DM