L’Algérie toujours contaminée
Début février, des vents du sud ont apporté sur la France du sable du Sahara, et l'analyse d'échantillons effectuée a révélé la présence de césium-137, une substance radioactive.
Pour les scientifiques, l'origine de ces traces ne fait aucun doute : elles sont un produit des 16 essais nucléaires officiellement réalisés par la France dans le désert algérien entre 1960 et 1966. Si les quantités qui ont traversé la Méditerranée sont infimes, la contamination du territoire algérien par le césium-137, elle, demeure importante et nocive.
Mais les autorités françaises refusent de prendre en charge la décontamination des sites des essais nucléaires ou même de partager avec l'État algérien certaines informations qui permettraient d'y contribuer.
Il est fini, le temps des colonies. Mais pas celui du mépris des populations qui ont subi la tutelle coloniale.
Mais des retombées radioactives à des milliers de kilomètres de là également
Comme cela se produit parfois, des nuages de sable provenant du Sahara ont envahi l’est du pays début février, provoquant dans la région un "ciel orange". Dans ces nuages de sable, un scientifique a détecté des particules de Césium 137. Ce radioélément n’est pas présent naturellement dans le sable mais est issu de réactions nucléaires.
Il pourrait provenir des essais nucléaires effectués dans le Sahara par la France, dans les années 1960. Lors des essais et après, des militaires et des habitants du désert ont été touchés par cette pollution radioactive, et les autorités françaises continuent de traîner les pieds pour dépolluer et évacuer les matériels radioactifs laissés sur place.
Plus de 50 ans après, ces essais nucléaires continuent de faire des dégâts. Il serait même possible que leurs traces arrivent jusqu'en France. Un retour à l'envoyeur ?
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