mercredi 3 mars 2021

Argenteuil : le syndrome du Malodor est de retour

 

Chasse aux pauvres ! Les cœurs de pierre


 

 

 

Grâce à un post de Sandra Ryadi sur la page Facebook « Tu sais que tu viens d’Argenteuil », chacun a pu apprendre un acte municipal qui rappelle un bien mauvais souvenir. Avant 2008, sous le premier mandat de Georges Mothron, l’affaire du Malodor avait éclaté et fait la Une des médias nationaux. Aujourd’hui, la municipalité n’a pas employé un « répulsif anti SDF » (ces simples mots sont déjà tout un programme d’horreur), mais a réalisé la construction d’un mur de parpaings pour clore une cavité sous le centre culturel du bas de l’avenue Gabriel Péri, une cavité qui n’a jamais été entretenue et qui n’intéressait personne depuis 50 ans !

         Sauf qu’elle était devenue le refuge d’un ou de plusieurs « Sans domicile fixe » qui pouvaient ainsi s’y abriter.

         Quel intérêt la municipalité avait-elle d’édifier un tel mur dont le coût représente une somme notable ?

         Oui, mais pour certains, il faut cacher ces pauvres dont la vie offense leur confort et qui sont, d’année en année, toujours plus nombreux sur la Ville.

         Honte aux responsables.

         En attendant, que ceux qui ont du cœur élèvent la voix. Ils sont nombreux sur Argenteuil. Qu’ils se rassemblent pour le faire. Quant à nos bien-pensants et à ceux qui se croient « winners », qu’ils se rappellent que les misères de la vie n’arrivent pas qu’aux autres, et que, de la vie bourgeoise, aisée, très « respectable », à la chute et à la déchéance, il peut n’y avoir qu’un pas.

         Que les membres de la majorité municipale réfléchissent bien à cela. DM

Tests salivaires : un effet d'annonce du gouvernement, sans qu’il ait trop réfléchi à l’application

 

Beaucoup de salive… et de bricolage

 Le magasin favori de Blanquer

Le gouvernement a annoncé il y a quelques semaines vouloir dépister les enfants des écoles par des tests salivaires en cette rentrée d’après vacances d’hiver.

         En pratique, personne ne sait encore comment ces tests seront réalisés. Les enseignants du Val d'Oise se sont inquiétés de devoir se transformer en infirmiers comme certains de leurs collègues l'ont fait pour les départements qui sont rentrés une semaine plus tôt.

         La direction académique du Val d’Oise vient de démentir, tout en ne disant pas comment ces tests seront effectués. Pour elle, "aucune manipulation ne sera demandée aux enseignants". Si la procédure n'est pas encore finalisée, il semble qu'une ville ait été choisie pour tester... la procédure.

         L'inspection académique s'est engagée à prévenir ensuite les enseignants et les parents sur la façon dont les tests salivaires se dérouleront. Encore heureux ! Il est vrai que les précédentes fois, tout le monde apprenait les nouveautés... par les médias.

         Aujourd’hui, Blanquer parle d’embaucher 1700 « médiateurs étudiants » …

         Bref, encore des annonces qui se transforment vite en nouveau bricolage, ce qui dénotent une nouvelle fois un manque de planification, et surtout de sérieux, de la part de l’État.

Sarkozy se prend le kärcher en boomerang

 

Un certain monsieur Bismuth…

La politique est l'art de prévoir disait Machiavel

Sarkozy vient d'être condamné à trois ans de prison, dont un ferme. Il est accusé d'avoir conclu un pacte avec son propre avocat et un magistrat pour lui soutirer des informations sur une autre affaire judiciaire dans laquelle il était mis en cause. Cela en dit long sur leur conception et leur utilisation de la justice.

         Les sarkozystes et assimilés, une grande partie de la droite, ont immédiatement dénoncé la sévérité du jugement. Ils avaient plutôt pour habitude de taxer la justice de laxisme et de réclamer une « tolérance zéro » pour les délinquants. Pour tout ce petit monde, les rigueurs de la loi ne devraient s'appliquer qu'aux manants des classes populaires.

« Le jeune parti communiste : du combat pour créer un parti révolutionnaire au stalinisme » (8) : 1921-1924 : la lutte pour transformer le parti

Comme vous le savez, nous n’avons pas pu tenir le Cercle Léon Trotsky qui devait aborder, un siècle après le Congrès de Tours de décembre 1920, la naissance du parti communiste en France. Le texte de cet exposé est néanmoins disponible sur notre site lutte-ouvrière.org. Nous vous le proposons à partir d’aujourd’hui en feuilleton sur notre blog « lo argenteuil »

 

Le jeune parti communiste : du combat pour créer un parti révolutionnaire au stalinisme

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1921-1924: la lutte pour transformer le parti

Les réticences de Monatte avaient un fondement: le nouveau Parti communiste ressemblait encore trop à la vieille SFIO. L’Humanité, sous la direction de Marcel Cachin, faisait trop peu de place à la vie quotidienne des ouvriers, aux luttes dans les entreprises et à la vie des syndicats. À la tête du parti, les avocats, journalistes, parlementaires restaient liés à la petite bourgeoisie. Ils étaient parfois membres des loges franc-maçonnes, ces organisations, mi-sectes mi-réseaux sociaux dans lesquelles se côtoyaient les notables. Plusieurs d’entre eux éditaient des journaux dans lesquels ils critiquaient sans vergogne les décisions de l’Internationale. Les interventions des députés communistes à l’Assemblée étaient rarement soumises à la direction du parti et ne se démarquaient pas toujours de celles des socialistes. Le combat pour transformer le Parti communiste en un véritable parti révolutionnaire restait à mener.

Mais le jeune Parti communiste n’était plus la vieille SFIO. Il avait des forces vives. Des dizaines de milliers de ses membres étaient des ouvriers exploités depuis l’adolescence, des fils de paysans venus trouver un emploi en ville, de jeunes adhérents parfois de 17 ou 18 ans, ayant perdu un grand frère au front, révoltés contre la société, contre les marchands de canons, prêts à affronter la police, à risquer leur emploi pour fait de grève ou la prison pour complot ou rébellion. Il comptait un grand nombre d’instituteurs et d’employés, hommes ou femmes, tout aussi déterminés. De nombreuses femmes, travailleuses ou intellectuelles, avaient rejoint le parti et plusieurs étaient à sa direction. Il fallait donner une direction révolutionnaire à ce jeune parti.

 

La Une de L’Humanité du 4 janvier 1922

(Demain : 1921-1924 : la lutte pour transformer le parti, Les interventions de Trotsky et des dirigeants de l’IC )

mardi 2 mars 2021

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 1er mars 2021

 Le capitalisme, un obstacle pour combattre Efficacement le virus

1er mars 2021

 Et voici que l’épidémie flambe à nouveau et, avec elle, de nouvelles restrictions. Les habitants de Nice et Dunkerque sont désormais soumis, en plus du couvre-feu, au confinement du week-end. Et une vingtaine de départements sont dans le collimateur.

Macron refuse, paraît-il, de prononcer le mot « confinement ». Il tente de sauver la face en prenant des mesures par ville et par département. Mais il est bel et bien en train de reconfiner le pays, et cela signe l’échec de sa politique.

Le gouvernement se défend en expliquant que les autres pays ne s’en sortent pas mieux. C’est vrai, mais il serait plus exact de dire que Macron fait aussi mal que les autres.

Les dirigeants de la planète ont pour point commun de gérer la crise sanitaire de la seule façon qu’ils connaissent: du point de vue de la bourgeoisie, en respectant scrupuleusement le cadre capitaliste. Cette gestion est non seulement contraire aux intérêts des travailleurs mais elle est également inefficace au regard de la lutte contre le virus.

Pour la population, ce sont les restrictions sur la vie personnelle, les interdits et les sanctions avec comme seul horizon : « Va bosser coûte que coûte puis reste enfermé chez toi ». Pour les capitalistes et le grand patronat, c’est un minimum de contraintes et de perturbations car les affaires doivent continuer et rapporter.

Résultat : le gouvernement traque le virus pendant les heures de loisirs, mais il le laisse courir dans les entreprises où les protocoles sanitaires sont impossibles à tenir, vu les rythmes imposés et les contraintes des postes. À cela s’ajoutent des transports en commun bondés et des établissements scolaires sans véritables moyens de lutter contre les contaminations.

Le plus lourd de conséquences est ce qui se passe au niveau de la vaccination. Les laboratoires pharmaceutiques détiennent la clé de la situation. Cherchent-ils à unir leurs efforts pour accélérer la fabrication ? Partagent-ils leurs connaissances en se communiquant les brevets ? Non ! Chaque laboratoire veut vendre son vaccin et encaisser les profits. Mais pour investir dans les chaînes de fabrication de façon à produire les doses commandées et payées, ils ne sont pas pressés, comme on le voit avec les retards de livraison d’AstraZeneca !

La situation exigerait de mettre en commun le savoir et les moyens de production, mais la concurrence et la propriété privée l’interdisent. Il faudrait de la coopération et de la planification, mais les labos imposent l’opacité et le secret commercial.

Nous vivons dans une société qui place la propriété capitaliste, les lois du marché et le profit au-dessus de tout. Les capitalistes sont incapables de répondre à une « mobilisation générale », que ce soit contre une pandémie ou contre tout autre chose. Ils ne savent se mobiliser que s’il y a des bénéfices à en retirer.

Les politiciens au service d’une telle organisation sociale ne peuvent qu’être impuissants. Pour masquer cette inefficacité et l’incohérence de sa politique, le gouvernement de Macron se défausse sur la population. Depuis que l’épidémie fait rage, la responsabilité de la situation est toujours rejetée sur les comportements individuels et le prétendu manque de civisme.

C’est une vieille ficelle du pouvoir. Tout est toujours de la faute de la population : les rixes mortelles entre bandes de jeunes ? C’est la faute des parents ! Le chômage de masse ? C’est la faute des chômeurs ! La pollution ? C’est la faute des consommateurs… Alors même que nous vivons sous le diktat du grand capital et de la loi du profit !

Le gouvernement et les médias à sa botte ont voulu faire croire, pendant des semaines, que le problème était la réticence d’une fraction de la population à se faire vacciner. Aujourd'hui, ils nous baladent avec le passeport vaccinal, alors que ceux qui veulent se faire vacciner ne le peuvent pas.  

Accabler la population pour ne pas assumer leurs responsabilités : voilà la politique des dirigeants. Eh bien, qu’ils ne s’étonnent pas de ne pas avoir la confiance des classes populaires !

Les travailleuses et les travailleurs n’ont pas de preuve à donner de leur implication dans la lutte contre l’épidémie. Ce sont eux qui font tourner la société en dépit du virus.

Le personnel hospitalier donne tout ce qu’il peut dans le combat, alors même qu’il subit toujours les restrictions budgétaires. On peut en dire autant des auxiliaires de vie, du personnel des Ehpad ou encore des chercheurs qui ont découvert les vaccins. Ces efforts collectifs sont gâchés par l’organisation capitaliste de la société : tout comme du virus, il faut s’en débarrasser !

 

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         Lors de nos permanences :

-la prochaine : mercredi 3 mars, de 11h. à 11 h.20 au marché des Champioux ;

         Chez les marchands de presse :

                   -au Val d’Argenteuil-nord, bureau de tabac de la « dalle » ;

                   -librairie « Le presse papier », avenue Gabriel Péri.

 

Avec la nouvelle interface de Blogspot, malgré mes paramètres, mes 5 articles du jour apparaissent sur deux pages voire sur trois pages. Pour lire les 5 articles, cliquez en bas de la première page sur « articles plus anciens). DM