Le
capitalisme, un obstacle pour combattre Efficacement le virus
1er mars 2021
Et voici que l’épidémie flambe à nouveau et,
avec elle, de nouvelles restrictions. Les habitants de Nice et Dunkerque sont désormais
soumis, en plus du couvre-feu, au confinement du week-end. Et une vingtaine de
départements sont dans le collimateur.
Macron refuse, paraît-il, de
prononcer le mot « confinement ». Il tente de sauver la face en
prenant des mesures par ville et par département. Mais il est bel et bien en
train de reconfiner le pays, et cela signe l’échec de sa politique.
Le gouvernement se défend en
expliquant que les autres pays ne s’en sortent pas mieux. C’est vrai, mais il
serait plus exact de dire que Macron fait aussi mal que les autres.
Les dirigeants de la planète ont
pour point commun de gérer la crise sanitaire de la seule façon qu’ils
connaissent : du point de vue de la bourgeoisie, en
respectant scrupuleusement le cadre capitaliste. Cette gestion est non
seulement contraire aux intérêts des travailleurs mais elle est également
inefficace au regard de la lutte contre le virus.
Pour la population, ce sont les
restrictions sur la vie personnelle, les interdits et les sanctions avec comme
seul horizon : « Va bosser coûte que coûte puis reste enfermé chez toi ».
Pour les capitalistes et le grand patronat, c’est un minimum de contraintes et
de perturbations car les affaires doivent continuer et rapporter.
Résultat : le gouvernement
traque le virus pendant les heures de loisirs, mais il le laisse courir dans
les entreprises où les protocoles sanitaires sont impossibles à tenir, vu les
rythmes imposés et les contraintes des postes. À cela s’ajoutent des transports
en commun bondés et des établissements scolaires sans véritables moyens de
lutter contre les contaminations.
Le plus lourd de conséquences est
ce qui se passe au niveau de la vaccination. Les laboratoires pharmaceutiques
détiennent la clé de la situation. Cherchent-ils à unir leurs efforts pour
accélérer la fabrication ? Partagent-ils leurs connaissances en se
communiquant les brevets ? Non ! Chaque laboratoire veut vendre son
vaccin et encaisser les profits. Mais pour investir dans les chaînes de fabrication
de façon à produire les doses commandées et payées, ils ne sont pas pressés,
comme on le voit avec les retards de livraison d’AstraZeneca !
La situation exigerait de mettre
en commun le savoir et les moyens de production, mais la concurrence et la
propriété privée l’interdisent. Il faudrait de la coopération et de la
planification, mais les labos imposent l’opacité et le secret commercial.
Nous vivons dans une société qui
place la propriété capitaliste, les lois du marché et le profit au-dessus de
tout. Les capitalistes sont incapables de répondre à une « mobilisation
générale », que ce soit contre une pandémie ou contre tout autre
chose. Ils ne savent se mobiliser que s’il y a des bénéfices à en retirer.
Les politiciens au service d’une
telle organisation sociale ne peuvent qu’être impuissants. Pour masquer cette inefficacité
et l’incohérence de sa politique, le gouvernement de Macron se défausse sur la
population. Depuis que l’épidémie fait rage, la responsabilité de la situation
est toujours rejetée sur les comportements individuels et le prétendu manque de
civisme.
C’est une vieille ficelle du
pouvoir. Tout est toujours de la faute de la population : les rixes
mortelles entre bandes de jeunes ? C’est la faute des parents ! Le
chômage de masse ? C’est la faute des chômeurs ! La pollution ?
C’est la faute des consommateurs… Alors même que nous vivons sous le diktat du
grand capital et de la loi du profit !
Le gouvernement et les médias à sa
botte ont voulu faire croire, pendant des semaines, que le problème était la réticence
d’une fraction de la population à se faire vacciner. Aujourd'hui, ils nous baladent
avec le passeport vaccinal, alors que ceux qui veulent se faire vacciner ne le
peuvent pas.
Accabler la population pour ne
pas assumer leurs responsabilités : voilà la politique des dirigeants. Eh
bien, qu’ils ne s’étonnent pas de ne pas avoir la confiance des classes
populaires !
Les travailleuses et les
travailleurs n’ont pas de preuve à donner de leur implication dans la lutte
contre l’épidémie. Ce sont eux qui font tourner la société en dépit du virus.
Le personnel hospitalier donne
tout ce qu’il peut dans le combat, alors même qu’il subit toujours les
restrictions budgétaires. On peut en dire autant des auxiliaires de vie, du
personnel des Ehpad ou encore des chercheurs qui ont découvert les vaccins. Ces
efforts collectifs sont gâchés par l’organisation capitaliste de la société :
tout comme du virus, il faut s’en débarrasser !
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