« Une seule solution, la révolution »
Depuis des décennies, les
« plans banlieue » se succèdent avec le résultat que l’on sait.
Dernièrement, un nouveau a été réclamé par un certain nombre de maires de
grandes villes. Pécresse en a même annoncé un de son côté.
Ce
sont des dizaines et des dizaines de milliards qui ont été dépensés de cette
façon. Ils n’ont en tout cas pas réglé la question des « quartiers
populaires » et encore moins celle de la violence qui s’y développe.
Je
ne prendrai qu’un exemple, celui du quartier du Val d’Argenteuil-nord.
Si
la rénovation urbaine de l’ANRU y a connu un certain succès au niveau
architectural, il n’en a pas été de même au niveau « sociétal » pour
reprendre un terme à la mode.
Ladite
«mixité sociale » s’est réduite. L’École et ses difficultés font face à
des tâches aggravées. Le commerce, malgré ceux qui tentent dans ce quartier
d’assurer une mission essentielle, est réduit à sa plus simple expression. La
situation est encore pire sur le plan des services publics utiles à la
population. Pas de bureau de poste, pas de Maison des services publics pour ne
pas décliner toutes les agences de services public qui devraient exister dans
le quartier. Pas d’agence d’intérim. Un poste de police qui n’en est pas un
avec ses horaires d’ouverture dérisoire. Une densité faible des services de
santé malgré la présence essentielle du centre de santé municipal Lézine Sur le
plan des évènements culturels et autres, une situation marginale. Des centres
sociaux qui continuent certes leur activité, mais sans véritable synergie
spatiale en liaison avec les services municipaux…
Et
quel bilan pour tout cela ? Aucun. Ou s’il en existe, ils ne sont pas
publics.
Et cela
pour un quartier de 25 000 habitants, que l’on traverse avec une extrême
tristesse lorsque le temps est gris et venteux.
Pour
réduire les problèmes, et en particulier ceux des générations montantes, il
faut bien autre chose. Il faut :
-la
perspective d’un emploi pour tous ;
-des
services publics à la hauteur des nécessités ;
-abonder
d’énormes moyens pour l’École ;
-il
faut que ressurgisse une vraie dynamique associative et militante du mouvement
ouvrier.
Voilà
de quoi resserrer les liens entre les habitants, donner des perspectives, aller
vers la réduction de la violence.
Bref,
il faut se battre pour une société soucieuse du besoin des personnes,des
besoins de tous. Il faut une révolution sociale. Il faut la Révolution. DM
J’ai
écrit cette série de petits textes pour répondre à Lionel, très inquiet de la
montée de la violence sur la Ville, et de la crainte qu’il en aille de même au
niveau de la violence inter-quartiers. je reviendrai ultérieurement sur la question du "mépris social" à l'encontre des quartiers populaires, et sur la question du racisme. C’est une ébauche de réflexion. Il
faudrait la mener collectivement. En tout cas, c’est ce que nous avons tenté de commencer de
faire par ces brèves. DM