lundi 2 novembre 2020

Rentrée des classes : épidémie et reprise : une pagaille générale à l’horizon d’aujourd’hui

 

Un gouvernement spécialiste de l’improvisation

C’est à une sacrée pagaille à laquelle parents et élèves risquent d’être confrontés ce matin.

         La reprise devait avoir lieu à 10 heures pour laisser le temps aux enseignants de discuter de l’assassinat de leur collègue Samuel PATY. Mais comme nous le disions hier, le gouvernement a décidé que la rentrée se ferait aux horaires normaux, mettant les municipalités en charge des locaux de l’enseignement primaire dans la difficulté.

         L’affiche qui figurait encore hier matin sur le portail de l’école Jean Macé illustre bien la cacophonie à laquelle on peut s’attendre.

 

         Quant aux conditions sanitaires dans laquelle cette école primaire maintenue en « présentiel » malgré le nouveau confinement, les enseignants eux-mêmes n’en savent rien. Si des enseignants sont absents, rien de particulier n’est prévu par exemple.

         Quant aux masques, les enfants qui n’en porteront pas devront retourner à la maison. Il est obligatoire dès le CP, mais il n’est pas dit non seulement que l’information soit parvenue à toutes les oreilles, ou que les parents aient pu s’en fournir. Un pharmacien m’indiquait qu’il n’en avait plus que des roses, pour les garçons comme pour les filles ! Effectivement pas de quoi aider à la sérénité des enfants en ce jour de rentrée tout particulier…

         Oui, l’improvisation se poursuit à l’École. DM

Établissements scolaires : hommage à Samuel PATY, partout aujourd’hui, discuter, échanger, approfondir

 

Le meilleur hommage à Samuel PATY

 


La colère monte parmi les personnels de l’Éducation. À la situation liée aux mesures sanitaires totalement improvisées (voir ci-dessus), s’ajoute la volonté des enseignants de rendre hommage à Samuel PATY, assassiné par un fondamentaliste islamique le 17 octobre dernier, le soir du départ en vacances.

         Dans un premier temps, il avait été prévu une rentrée des élèves à 10 heures pour permettre aux enseignants d’avoir un temps d’échanges avant la « minute » de silence d’hommage, aujourd’hui prévue par le gouvernement à 11 heures. C’était bien là le minimum. Comme si la rentrée n’avait pas pu être reculée d’un jour, pour qu’en cette première journée, banalisée, les personnels aient un minimum de temps pour une vraie discussion.

         Il y a les revirements du gouvernement, mais il y a aussi les sentiments, la colère, et la volonté des enseignants de faire ce qui avait été prévu. Au point que la rectrice de l’Académie de Versailles par exemple a dû concéder ces dernières heures que les élèves étant toutefois accueilli dès la première heure, les personnels pourraient tout de même échanger entre eux, avant l’heure de la minute de silence.

         Ce mépris gouvernemental ajoute aujourd’hui un élément de plus au ressentiment de nombreux enseignants. Pour les dominants, un peu d’émotion. Mais pas question de prendre le temps pour réfléchir sérieusement à une société capable de produire de tels drames. Voilà le sort que ces serviteurs de la bourgeoisie réservent aux enseignants : de moins en moins de moyens, année après année, pour pouvoir faire réfléchir et raisonner sérieusement les élèves, et cela dès la maternelle. Le dévoiement de certains jeunes vers des impasses barbares n’est pas étranger à cela.  Il faudra que nous changions cette société. Ces idées, aux enseignants de les comprendre, et de s’en emparer pour agir.  DM

Gouvernement : une campagne sécuritaire et raciste

 Gouvernement : une campagne sécuritaire et raciste

28 Octobre 2020

Suite à l’assassinat de Samuel Paty, un deuxième Conseil de défense a été convoqué le 23 octobre par Emmanuel Macron, avec pour objectif de ne laisser aucun répit à ceux qui s’opposent à l’ordre républicain.

Le durcissement du projet de loi contre les « séparatismes » est à l’ordre du jour et doit être présenté en Conseil des ministres le 9 décembre.

La campagne ouverte depuis des mois par le gouvernement, qui sous prétexte de combattre l’islamisme radical stigmatise les musulmans, prend ainsi une nouvelle ampleur. S’il n’est pas aussi outrancier dans ses propos que Marine Le Pen, qui tire un trait d’égalité entre musulmans et terroristes, il joue la même partition.

Le ministre de l’Intérieur Darmanin est à la pointe de cette campagne. Il a ainsi multiplié les actions : interdiction de certaines associations, fermeture de mosquées, sans parler de ses déclarations contre les rayons halal dans les supermarchés. La manœuvre politique du gouvernement consiste à tenter de retrouver du crédit en chassant sur les terres de Le Pen. Elle est odieuse, mais aussi dangereuse. Ses effets vont du renforcement des courants politiques intégristes islamistes d’un côté au renforcement du racisme et des courants politiques d’extrême droite, du RN au syndicat UNI, de l’autre.

« Diviser pour régner », a toujours été une arme politique des défenseurs de la société capitaliste et de l’exploitation. Il faut que les travailleurs conscients s’y opposent de toutes leurs forces.

                                                          Aline RETESSE (Lutte ouvrière n°2726)

Répression syndicale chez Toyota (Onnaing) : rassemblement contre les menaces de licenciements de deux militants ouvriers

 

Quand la direction tente de museler par avance les militants sincères et dévoués

 


Jeudi 29 octobre, des militants, des salariés de Toyota et des élus se sont rassemblés devant l’usine. Deux délégués CGT sont convoqués pour entretien préalable à une sanction ou licenciement.

Quels que soient leurs calculs face à la crise économique, et malgré leurs discours rassurants, comme tous les actionnaires, ceux de Toyota ne veulent pas perdre un centime et cherchent donc comment faire payer cette crise aux travailleurs. Visiblement, ils ont peur de tomber sur un os : que les ouvriers ne se laissent pas faire. Alors, la direction tente de museler par avance les militants sincères et dévoués.

Face à la crise qui s’aggrave, la seule chose que les patrons craignent : que les travailleurs n’acceptent plus, qu’ils défendent leurs intérêts vitaux, et fassent payer la crise aux responsables, les capitalistes.