Le meilleur hommage à Samuel PATY
La colère monte parmi les personnels de l’Éducation. À la situation liée aux mesures sanitaires totalement improvisées (voir ci-dessus), s’ajoute la volonté des enseignants de rendre hommage à Samuel PATY, assassiné par un fondamentaliste islamique le 17 octobre dernier, le soir du départ en vacances.
Dans un premier temps, il avait été prévu une rentrée des élèves à 10 heures pour permettre aux enseignants d’avoir un temps d’échanges avant la « minute » de silence d’hommage, aujourd’hui prévue par le gouvernement à 11 heures. C’était bien là le minimum. Comme si la rentrée n’avait pas pu être reculée d’un jour, pour qu’en cette première journée, banalisée, les personnels aient un minimum de temps pour une vraie discussion.
Il y a les revirements du gouvernement, mais il y a aussi les sentiments, la colère, et la volonté des enseignants de faire ce qui avait été prévu. Au point que la rectrice de l’Académie de Versailles par exemple a dû concéder ces dernières heures que les élèves étant toutefois accueilli dès la première heure, les personnels pourraient tout de même échanger entre eux, avant l’heure de la minute de silence.
Ce mépris gouvernemental ajoute aujourd’hui un élément de plus au ressentiment de nombreux enseignants. Pour les dominants, un peu d’émotion. Mais pas question de prendre le temps pour réfléchir sérieusement à une société capable de produire de tels drames. Voilà le sort que ces serviteurs de la bourgeoisie réservent aux enseignants : de moins en moins de moyens, année après année, pour pouvoir faire réfléchir et raisonner sérieusement les élèves, et cela dès la maternelle. Le dévoiement de certains jeunes vers des impasses barbares n’est pas étranger à cela. Il faudra que nous changions cette société. Ces idées, aux enseignants de les comprendre, et de s’en emparer pour agir. DM
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