dimanche 6 septembre 2020

Éducation : Contaminations à l’école : c’était prévisible… mais rien n’a été sérieusement prévu !


Pour eux, la priorité était que les parents aillent travailler

 


D’après le ministre de l’Éducation, 22 établissements et une centaine de classes ont été fermés lors de cette rentrée scolaire après que des cas de Covid aient été détectés. C’était à prévoir avec la reprise de l’épidémie… mais rien n’a été sérieusement prévu ni pour appliquer efficacement les mesures barrières ni même les modalités de garde des enfants au cas où l’on fermerait les classes ou les établissements. La ministre du Travail, Elizabeth Borne, a déclaré que son ministère était en train de plancher sur la question des arrêts de travail des parents concernés par cette situation. Il serait temps !

Pour la ministre et pour le gouvernement, l’essentiel est que les parents aillent travailler. Le reste n’est pas une priorité, et ça se voit !

Argenteuil, École : une fermeture de classe envisagée puis abandonnée à l’école maternelle Ambroise Thomas


Non  à la fermeture de classe !
 
Dans tous les cas c'était
L’école maternelle Ambroise Thomas, cumule bien des difficultés ces dernières années, dans ce quartier très populaire du Val-Notre-Dame.
         En cette rentrée pourtant grosse de difficultés et d’inquiétude, les parents et les personnels de l’école ont été confrontés à la volonté de la Direction académique du Val d'Oise de vouloir fermer une classe. Si c’était pour que des élèves aillent dans une autre école proche de chez eux, cela ne poserait guère de problème. Mais ce n’était absolument pas le cas, et cette fermeture aurait eu comme conséquence la hausse des effectifs par classe.
         Comme l’évoquait à juste raison le conseil FCPE de l’école « Cette politique des chiffres est insupportable non seulement elle va à l’encontre d’une pédagogie sereine et apaisée mais en plus elle méprise les précautions sanitaires déjà difficiles à respecter (gestes barrières, distanciation…).
         Il n'était pas question d'envisager que cette fermeture de classe se fasse parce qu'un nombre de trois élèves manquait dans les calculs comptables de la Direction académique. La voie à suivre était celle indiquée dans l’article suivant du présent blog. La Direction académique a fini par bien le sentir. Elle a abandonné l'idée de cette fermeture, comme si elle n'avait pas pu imaginer les réactions avant.DM

Éducation : dédoublement des CP, un mauvais coup empêché à Gennevilliers (92)


Non aux cours préparatoires à 19 élèves !

 
L’école primaire Anatole France de Gennevilliers était contrainte d’accueillir, à cette rentrée, 60 élèves supplémentaires avec une classe supprimée. En conséquence, trois classes de cours préparatoire étaient remplies à 19 élèves, alors que ce niveau doit être dédoublé avec 12 élèves maximum.
Le dédoublement des CP est même l’argument du gouvernement pour justifier les restrictions de postes ailleurs dans l’éducation, en prétendant porter tous les efforts sur le CP. La démonstration est faite que c’est du vent.
En grève mardi et jeudi, les enseignants se sont adressé aux parents pour s’organiser et poursuivre l’action, face à une direction académique qui niait la situation, et renvoyait les enseignants au comptage de leurs propres élèves pour prouver les sureffectifs.
Finalement, la mobilisation a payé avec une ouverture de classe de CP.
Ce mauvais coup a raté. Mais on voit que l’État écrème tous services à la population, dont l’école, pour financer son plan de relance à destination des patrons.

Université Paris I : la catastrophe


Et les premières victimes, les étudiants les plus modestes

 
Habituellement déjà trop juste



La situation est catastrophique encore à l'université. Le manque de moyens, dénoncé depuis longtemps, pèse encore plus avec l'épidémie, qui exigerait des adaptations matérielles, avec des Cours Magistraux et des TDs en effectifs dédoublés. Or, rien de tout cela n'a été prévu.
     C'est d'autant plus grave qu'avec le bac de l'an dernier, qui a connu un sursaut de réussite (+8%), le nombre d'étudiants attendus est plus élevé que jamais et exigerait absolument des moyens supplémentaires, notamment pour accompagner les nouveaux qui risquent d'arriver avec quelques lacunes scolaires dues au confinement.
     Le projet de loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR) n'aidera pas : aucun programme de recrutement de fonctionnaires n’est prévu et la précarité des personnels sera même accrue.
     Enfin, l'emploi du temps cette année sera imposé aux étudiants sans aménagement possible. Une réelle catastrophe pour celles et ceux qui survivaient financièrement avec un boulot parallèlement à leurs études.


samedi 5 septembre 2020

Plan de relance… des profits patronaux


Les patrons empocheront et n’en feront qu’à leur tête

 


Le Premier ministre Castex vient de présenter le plan de relance de 100 milliards d’euros sur deux ans qui était annoncé depuis le début de l’été. La plupart des mesures étaient déjà connus. Sans surprise donc, le gouvernement va verser des milliards aux entreprises, au profit surtout des plus grandes.
Comme ses prédécesseurs, il prétend que ces cadeaux serviront à l’emploi ; mais comme à chaque fois, les patrons empocheront et n’en feront qu’à leur tête

Fret SNCF : la relance… des discours à la réalité. Un exemple dans la région lyonnaise parmi d’autres


De travaux pour lesquels dès maintenant, il serait possible d’embaucher massivement

 


Un train de fret à la sortie de la gare de l'Arbresle (département du Rhône)

Macron et le gouvernement affirment que le transport ferroviaire et le fret font partie des priorités de leur « plan de relance » mais concrètement, il n’y a rien. La ligne Sain Bel – Courzieu, qui achemine le granulat d’une carrière Lafarge, doit ainsi fermer, jetant 9 000 poids lourds par an sur la route. Cette décision serait liée au fait que les travaux de rénovation nécessaires ne sont prévus que pour 2024, trop tard pour le capitaliste qui exploite la carrière.
Pourtant, il y a des centaines de milliers de travailleurs au chômage, des ouvriers, des ingénieurs,… désireux de travailler. Bien des travaux sont indispensables, dans les transports ou le logement, mais pour que les « plans »  annoncés par l’État ne servent pas à remplir les poches des grands groupes, pour qu’ils servent à créer les emplois nécessaires, il faudra que les travailleurs les placent sous leur contrôle direct.

Macron et l’impérialisme français au Liban


Une « chasse gardée » de l’impérialisme français depuis 1919

 
Derrière les embrassades, de gros intérêts également masqués

Pour la deuxième fois en un mois, Macron s’est rendu au Liban, où il a distribué conseils et mises en garde, appelant les dirigeants du pays à « changer le Liban », avant de se mettre en scène aux cotés des quelques-uns des 700 militaires français présents en permanence sur place en posant, à Beyrouth, sur les lieux de l’explosion du 4 août.
Pourtant, depuis la création du Liban il y a 100 ans, la France n’a cessé de soutenir les dirigeants de ce régime haï par la population, mais béni par les capitalistes de l’Hexagone. Et si Macron multiplie les déplacements, c’est pour défendre les intérêts des banques et des financiers français dans ce pays. La population libanaise a toutes les raisons de lui faire aussi peu confiance qu’à ses propres dirigeants

Éducation : Covid 19, face aux risques sanitaires dans les lycées, le règne de la bricole en vue…


Multiplier les contraintes mais sans augmenter les moyens

 


Une correspondance d’un de nos amis d’Argenteuil qui enseigne cette année dans l’Aisne

Au lycée Leonard de Vinci de Soissons, les consignes sanitaires ne pourront pas être respectées, faute de moyens et de personnel.
Normalement, les tables à la cantine devront être disposées en quinconce pour empêcher les contaminations en évitant les face à face sans masque. Cela ne pourra être fait, faute de place. Une autre solution aurait été d'installer du plexiglas entre les tables. Cela ne sera pas fait non plus, faute d'argent. La cantine risque donc d'être un lieu de contamination.
Le gouvernement impose également une désinfection journalière des salles de classe. Cela se fera sans moyen supplémentaire, aucune embauche d'agent de service n'ayant été prévue : il faudra donc mettre les élèves à contribution pour nettoyer, à tour de rôle.
Enfin, seuls les élèves qui le demandent auront un masque, alors que le lycée accueille beaucoup d'élèves dans une situation financière difficile. Une distribution de masque, puisque ceux-ci sont obligatoires, serait la moindre des choses.
Au lycée Paul Claudel de Laon, il n'y a tout simplement pas de gel hydroalcoolique dans les salles. Il incombe aux élèves de se laver les mains régulièrement. Un encombrement des sanitaires est à prévoir !...