dimanche 23 août 2020

Nitrate d’ammonium : le principal danger, c'est le capitalisme


Des règles, mais difficiles à faire appliquer et à contrôler

 


L'agriculture et l’industrie françaises consomment plus de 8% du nitrate d'ammonium mondial, substance dont l’explosion a dévasté Beyrouth il y a quelques jours.
En France la législation sur la sécurité industrielle est, soi-disant, l'une des plus exigeantes. Mais comme pour l'ensemble des services publics, les gouvernements ont économisé sur les moyens de l’appliquer. Un expert qualifie même de catastrophique le manque d'inspections des sites à risque qui a diminué de 35% en dix ans.
Quant aux industriels fautifs, ils échappent souvent aux sanctions : le taux de classement sans suite pour infractions aux règles de sécurité est plus élevé que la moyenne des infractions signalées en France. A quoi servent donc des règles, s’il n’y a pas la volonté et les moyens de les faire respecter ?

Argenteuil : l’affaire du « Port à sable ». Une affaire à réétudier collectivement de près. Nécessité du contrôle des travailleurs et de la population


Un contrôle venant de la population pour mettre en échec les escamoteurs !

 
 
Une photo du site « Engagés pour argenteuil »

Dans le fonctionnement social, connaître les différents éléments qui concourent à la réalité représente une difficulté majeure. Pour qu’il en soit autrement, il ne faut surtout pas compter sur ceux qui sont intéressés au secret pour qu’ils mettent en valeur ces éléments sur la place publique, même lorsque la loi fait obligation d’informer.
         Nous en avons un bel exemple avec l’affaire du « port à sable » discutée ces jours derniers à Argenteuil. Ce port à sable dévolu à l’entreprise Fayolle privatise si l’on peut dire une partie des berges de la Seine à hauteur du quartier Balmont d’Orgemont. Le résultat est que l’ancien chemin de halage n’est plus praticable ni à pied ni à vélo et que ce « port à sable » est devenu une véritable citadelle.
         Cela est le résultat d’un accord entre Fayolle et le prédécesseur de Georges Mothron qui donna-là un exemple d’un procédé d’escamotage dont il était coutumier. L’affaire fit bien l’objet d’une délibération de conseil municipal votée en son temps à la va-vite. J’étais à l’époque conseiller municipal, et cette fois-là, les élus Lutte ouvrière eurent le réflexe avec Anne Gelée de voter contre la délibération ou de s’abstenir.
         Cet accord prévoyait comme l’extrait ci-dessus le démontre de maintenir le passage pour tous. Mais cet aspect majeur n’a pas été respecté.
         Nous reviendrons sur cette question dans les temps qui viennent. Mais notre propos en l’occurrence est une nouvelle fois de montrer que cette affaire démontre que le contrôle de tout le fonctionnement social par la population est nécessaire : pour récupérer les informations, les analyser, et développer ensuite le rapport des forces si nécessaire. Et cela face à tous les escamoteurs intéressés, qu’ils relèvent du monde de l’entreprise ou d’édiles menant leurs petites affaires et ayant besoin d’une discrétion maximum. C’est en tout cas une perspective que les militants révolutionnaires doivent systématiquement indiquer au monde du travail auquel ils s’adressent avec confiance. DM

samedi 22 août 2020

Jean-Pierre MERCIER, un militant ouvrier sur LCI face aux problèmes de l’heure : ses interventions lors du Débat « 24 heures-LCI » du 19 août

Aides au patronat : c’est noël semaine après semaine


Aux dépens des services publics à n’en pas douter

 


Après la baisse des impôts de production pour 10 milliards d’euros annoncée il y a quelques semaines, le gouvernement a confirmé celle de l’impôt sur les sociétés promise par Macron depuis le début de son quinquennat.
Ce nouveau cadeau vient s’ajouter à tous ceux que le gouvernement distribue aux entreprises, et aux grosses en particulier. Il jure ses grands dieux que cela ne coûtera quasiment pas un centime aux finances publiques.
Mais au total, ce sont des centaines de milliards d’euros qu’il a fait pleuvoir sur le grand patronat. C’est autant de moins pour les hôpitaux, les écoles et tous les services utiles à la population.


Élevage de canards dans le Sud-Ouest : silence dans les rangs


Le contrôle des travailleurs, une exigence

 


L’association L214 a publié des images d’un élevage de canards dans les Pyrénées-Atlantiques, les animaux baignant dans leurs excréments et des cadavres en décomposition. C’est un ancien salarié qui a donné l’alerte et dénoncé les risques sanitaires pour les travailleurs et pour l’environnement, les excréments se déversant dans un cours d’eau.
Cet élevage avait pourtant reçu la visite de vétérinaires, qui n’y ont rien trouvé à redire ! Une responsable de l’association dénonce la collusion entre certains syndicats agricoles et les pouvoirs publics.
         Les patrons de ces élevages-taudis voudraient pouvoir imposer le silence aux travailleurs. Ce sont eux, comme on peut le constater cette fois encore, qui sont les mieux placés pour dénoncer les abus.

Argenteuil : haute hiérarchie communale : belles sinécures mises à jour


On l’imaginait. Là, les choses sont précisées. À faire circuler

 
On comprendra vraiment pourquoi

C’est avec stupéfaction que nous avons lu le titre d’un article du périodique Capital : « Aulnay-sous-Bois, Argenteuil… ces villes où les agents publics gagnent bien plus que les habitants ».
         Comme si le salaire moyen des plus de 2500 agents territoriaux de la Ville d’Argenteuil pouvait être un argument face à la faiblesse des salaires moyens des autres travailleurs habitant la commune. Combien de ces travailleurs sont payés au Smic quand ils ne subissent pas des temps de travail à temps partiel imposés, dans le commerce ou les services de nettoyage par exemple, où les salaires sont bien inférieurs à 1000 euros mensuels !
         Mais, heureusement, derrière ce titre calomniateur, il y avait la précision du paragraphe suivant : « … Le constat est semblable pour Argenteuil. La sous-préfecture du Val-d’Oise, qui vient d’offrir un second mandat à son maire Georges Mothron (LR) a pris l’habitude de choyer l’élite de ses fonctionnaires territoriaux. En légère baisse par rapport à 2018, la moyenne des dix rémunérations les plus élevées de la municipalité atteignait néanmoins 7.500 euros l’année dernière. Parallèlement, la commune affiche des taux de chômage (18%, en 2017) et de pauvreté (26%) largement supérieurs à la moyenne nationale. »
         7500 euros, mensuels, et bien dis donc ! Ce n’est vraiment pas rien, d’autant plus que, pour certains de ces très hauts cadres, les agents et les habitants d’Argenteuil ont du mal à voir le travail fourni correspondant. Il est vrai que ces gens-là appartenant à la haute hiérarchie municipale ont tout de même, là encore pour la plupart, l’objectif prioritaire de faire accepter les attaques contre les agents communaux, lesquelles ont marqué les années depuis 2014, sur le plan des conditions de travail et des horaires en particulier.
         Capital conclut : « Contactées, les municipalités d'Aulnay-sous-Bois, Argenteuil et Villeurbanne n'avaient pas répondu à nos questions au moment de la publication de cet article. ».
On imagine aisément les raisons de leur silence. DM

Argenteuil-Saint-Hilaire de Riez : à quand une initiative « tiers lieu » genre « Colonie sauvage »


Équation à résoudre : un lieu en déshérence, des jeunes en déshérence

 
Saint-Hilaire en déshérence

Nous avons donné à plusieurs reprises notre appréciation sur les conditions dans laquelle la municipalité a donné à un groupement d’associations sélectionnées par elle-même et dans l’opacité la possibilité de retaper et d’occuper le bâtiment principal ancien de l’ex-hôpital d’Argenteuil, aujourd’hui rue Pierre Guienne. Cela a donné le « Musée sauvage ». Nous le répétons une nouvelle fois, ce n’est pas le principe de cette occupation temporaire qui nous a posé problème, mais les conditions dans lesquelles cela s’est fait. En tout cas, la preuve est faite qu’une initiative d’occupation temporaire d’un « tiers lieu » est possible à Argenteuil.
         Venons-en à notre sujet.
         Nous avons évoqué à plusieurs occasions la situation difficile des vacances de jeunes Argenteuillais. Ces derniers jours, nous avons rappelé les conséquences de la liquidation calamiteuse du patrimoine de colonie de vacances à partir des années 1990 alors que sa constitution avait été au cœur de l’œuvre sociale de la municipalité PCF d’Argenteuil de Victor Dupouy. Il reste de ce patrimoine un beau vestige, la colonie de Saint-Hilaire de Riez en Vendée. La municipalité de Georges Mothron a bien tenté de s’en débarrasser il y a une dizaine d’année, mais cette vente s’avère irréalisable.
         De deux choses l’une. Ou la municipalité révise sa position et entreprend de restaurer le rôle essentiel de ce centre de vacances, ou elle peut faire également un appel à projet pour l’utilisation de tout ou partie de ce centre, s’adressant aux associations locales en premier lieu, en particulier celles qui œuvrent en direction de la jeunesse. DM

vendredi 21 août 2020

Associations d’aide aux démunis : une misère de plus en plus présente


Pour le gouvernement, que les victimes se débrouillent

 


Les associations d’aide aux démunis sont débordées cet été, avec un afflux de personnes n’ayant plus de ressources. L’afflux a augmenté de 20 à 30 % selon les lieux. Une association du Val-de-Marne a même vu sa fréquentation multipliée par trois. 
Les bénévoles voient des personnes ayant perdu leur emploi suite à la crise sanitaire, mais aussi des étudiants ayant perdu leur petit job, des artisans, des mères seules avec enfants, beaucoup sans aucune ressource depuis le confinement.
Ils s’inquiètent des limites de leurs financements, et donc de leur capacité à porter secours.
La réaction du gouvernement à la crise, avec son plan de relance, ne vise qu’à aider les plus riches. Quant aux victimes de la crise, qu’ils se débrouillent !